80% des membres de l'OMC sont des pays en développement. Il était donc important de les intégrer davantage dans le processus de négociation. Bien sûr en terme de flux commerciaux, les PVD pèsent beaucoup moins lourd que les pays de la Quad ou les pays de l'OCDE.
Mais l'OMC peut jouer un rôle important en matière de croissance et de développement. C'est cela qui a été l'enjeu à Doha : intégrer les pays en développement dans la négociation commerciale pour que leurs intérêts soient mieux représentés. Et en même temps informer l'opinion publique quand au rôle du commerce dans le développement, en particulier face au mouvement anti-mondialisation...
[...] Si d'un côté il est souhaitable que les pays riches réduisent leurs barrières à l'importation des produits des pays en développement, il y a beaucoup plus à attendre en fait d'une suppression des barrières à l'entrée des pays en développement. Enfin, comme le note Joseph Stiglitz dans le texte 3 du dossier, la politique commerciale n'est pas tout. Il faut aussi des politiques macroéconomiques pour relancer la croissance des pays en développement. Et à côté des gains à attendre du commerce, il y a aussi des risques de déstabilisation liés aux phénomènes monétaires, aux mouvements de capitaux. Ca ne veut pas dire que la mondialisation est mauvaise en soi pour les PVD. Au contraire. [...]
[...] Elle remplit les 5 missions suivantes : - administrer les accords qui ont été signés. Ce qui veut dire tout simplement suivre leur application et en particulier recueillir les informations des différents Etats membres sur les politiques commerciales qu'ils mettent en place (dans la plupart de ces accords il est ainsi prévu de notifier auprès de l'OMC toute mesure pouvant entraver les échanges). - organiser la négociation commerciale pour réviser ces accords et en signer de nouveaux. La conférence ministérielle est l'organe à l'intérieur de l'OMC qui permet de le faire. [...]
[...] Mais elle ne peut leur bénéficier que si l'on évite des crises comme la crise asiatique, des crises de financement. Et aussi si ces pays mènent de bonnes politiques macroéconomiques et ont une certaine stabilité politique. La plupart des pays qui ne se développent pas du tout sont des pays en guerre ou avec un régime politique non démocratique, ce qui est un obstacle au développement bien plus grave qu'un droit de douane ou toute barrière protectionniste. [...]
[...] - suivre les politiques commerciales nationales. L'OMC réalise pour chaque Etat membre (et ils sont 145 actuellement) une revue de sa politique commerciale. Il s'agit de tenir tout le monde informé des différentes politiques, du niveau de la protection, des procédures pour les entreprises qui souhaiteraient commercer avec le pays en question. - assistance technique et formation pour les pays en développement. Un des grands enjeux de Doha est précisément l'intégration des pays en développement dans la négociation commerciale internationale. [...]
[...] Un pays ne peut établir de discrimination à l'égard des autres membres de l'OMC. S'il accorde un avantage à un pays, il doit accorder le même à tous les pays. Quand il met en place un droit de douane sur un produit par exemple, le taux du droit de douane doit être le même pour tout le monde. Les seules exceptions concernent les mesures de représailles (par exemple suite au contentieux sur la viande bovine, des produits européens subissent des droits de douane de l'ordre de 100% aux Etats-Unis, plus élevés donc que le droit MFN américain) et les accords préférentiels régionaux (entre les pays européens les droits de douane ont disparu, entre le Mexique, le Canada et les Etats-Unis dans le cadre de l'ALENA il en va de même, donc on peut mettre en place des zones de libre- échange qui créent une différence entre les pays participant à l'accord régional et les autres, les pays tiers). [...]
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