mondialisation, organisations internationales, légitimité démocratique, représentativité des États, ONU, Organisation des Nations Unies, OMC, organisation mondiale du commerce, multilatéralisme
Depuis une trentaine d'années, la question de la légitimité est de plus en plus préoccupante, car c'est la négociation et la diplomatie qui l'emportent sur la force. Et pour cela, l'image que l'on donne est importante (de plus en plus, les États ont une politique visant à promouvoir leur image à l'étranger). Cette question de la légitimité concerne aussi les organisations internationales, car elles n'ont pas le même type de légitimité que les États : légitimité démocratique pour les États en grande partie, mais il n'y a pas d'élections mondiales pour les organisations.
[...] Les OI peuvent donc avoir un effet sur l'agenda international, car les thèmes deviennent des enjeux de discussion internationale. Le monde est moins violent : 2010 est considérée comme l'année la plus calme de l'histoire. Cependant, il y a un certain nombre de limites : il n'y a pas de régulation économique, car on demandait au secteur privé de se réguler (on fait réguler le secteur financier par les agences de notations, mais elles notent des produits qu'elles ont participé à produire donc collusion ; cabinets d'audit faussaient les comptes des entreprises) ; les politiques de développement restent insuffisantes ; échec concernant les opérations de maintien de la paix (Yougoslavie, Somalie, Rwanda) qui ne mettent pas fin au conflit (Angola dans les années 1990) ce qui a interrogé sur leur efficacité (faut-il intervenir ? [...]
[...] Mais malgré cet effort, les organisations internationales se voient confrontées à des critiques concernant leur légitimité. Il y a un problème de représentativité des États puisque les organisations ne respectent pas le nouvel équilibre mondial : les membres permanents du conseil de sécurité n'ont plus leur légitimité d'antan ; au FMI, les quotes- parts ne sont plus justifiées, car ils impliquent une trop grande domination des États occidentaux. Tout cela suscite la contestation des pays émergents qui pensent qu'il s'agit d'une oligarchie occidentale. [...]
[...] Cette question de la légitimité concerne aussi les organisations internationales, car elles n'ont pas le même type de légitimité que les États : légitimité démocratique pour les États en grande partie, mais il n'y a pas d'élections mondiales pour les organisations. Il faut donc trouver d'autres sources de légitimité pour justifier son action, donc de nouvelles notions sont promues : biens communs de l'humanité (pauvreté, violence . le droit international, universalité des États présents (ONU a 193 membres) ; les organisations se légitiment par leurs résultats, et en associant les FTN et les ONG aux décisions (en associant plus généralement des membres de la société civile). [...]
[...] Il y a également des problèmes institutionnels, car les structures sont complexes et redondantes. Plusieurs organisations s'occupent de la même chose : pour l'alimentation, il y a 4 agences de l'ONU sans compter les programmes menés par la banque mondiale et l'OMC ; problèmes de moyens : les États ne donnent pas assez d'argent (le budget de fonctionnement de l'ONU représente 1/4 de la mairie de Paris, les fonctionnaires de l'ONU représentent des fonctionnaires français) ; limites juridiques avec limite du droit international (droit particulier, car les sanctions sont très limitées donc droit de coordination et pas sur la coercition) ; il est compliqué de s'entendre : depuis une dizaine d'années, échec quasiment systématique des grandes conférences avec l'OMC qui n'a pris aucune décision depuis le début du cycle d'Ottawa. [...]
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