La mondialisation n'est pas un phénomène nouveau. Avant la 1ère Guerre Mondiale, le monde a déjà connu une véritable déferlante en matière d'échanges internationaux, d'investissements étrangers et de mouvements de populations. Si ce phénomène connaît aujourd'hui un nouvel essor dans un cadre élargi, c'est en raison de faits nouveaux qui lui donnent une très large dimension et le rendent irréversible. Il s'agit de l'essor des moyens de transport aériens et du développement des technologies de l'information et de la communication. Un événement qui se produit en un lieu de la planète est immédiatement connu dans le monde entier et peut avoir des incidences à des milliers de kilomètres. L'Internet supprime les frontières idéologiques, douanières, économiques, culturelles entre les nations. Alors que 500 sites à peine existaient en 1993, on en compte aujourd'hui 35 millions dans le monde intéressant 600 millions d'internautes. Les achats en ligne progressent constamment et représentent en France 20% du chiffre d'affaires des entreprises de vente à distance. Le télétravail connaît aussi un fort développement.
[...] Il est au coeur de notre vie quotidienne, professionnelle et personnelle. Mais si la mondialisation, fille du libéralisme économique et des nouvelles technologies de la communication est un facteur de croissance comme le monde n'en a jamais connu et d'uniformisation des peuples, elle engendre dans le même temps, une série de déséquilibres, accentue les inégalités et attise un sentiment d'insécurité, voire de révolte. Elle risque à brève échéance, d'engendrer le chaos si de nouveaux mécanismes de régulation ne son pas rapidement mis en place, si l'on ne se dirige pas vers une véritable gouvernance mondiale, prélude à un gouvernement mondial, mettant l'homme au coeur du processus, en laissant aux Etats, dans l'attente de cet hypothétique avènement une part de souveraineté suffisante pour leur permettre d'en atténuer les effets. [...]
[...] II/Un besoin toujours fort d'Etat La mondialisation est souvent présentée, non sans raison, comme opposée voire attentatoire, à la souveraineté des Etats, qui restent cependant des remparts nécessaires contre ses excès. A/L'Etat menacé La théorie du "moins d'Etat" considéré comme source d'obstacles au développement. Alimentée par l'échec de l'économie dirigée face à la vitalité de l'économie libérale génératrice de richesses et de progrès sociaux, est toujours largement partagée et tend à réduire les compétences de l'Etat aux seules fonctions régaliennes: défense contre les menaces extérieures, ordre public, justice, relations diplomatiques, assiette et recouvrement de l'impôt. [...]
[...] Mondialisation et souveraineté des Etats La mondialisation n'est pas un phénomène nouveau. Avant la 1ère Guerre Mondiale, le monde a déjà connu une véritable déferlante en matière d'échanges internationaux, d'investissements étrangers et de mouvements de populations. Si ce phénomène connaît aujourd'hui un nouvel essor dans un cadre élargi, c'est en raison de faits nouveaux qui lui donnent une très large dimension et le rendent irréversible. Il s'agit de l'essor des moyens de transport aériens et du développement des technologies de l'information et de la communication. [...]
[...] L'immigration clandestine défie l'autorité de l'Etat et montre ses limites. Elle conduit à des inégalités choquantes au regard des règles de protection sociale. Les travailleurs clandestins offrent en effet une main d'oeuvre que des employeurs sans scrupule peuvent facilement exploiter au mépris du Code de travail. L'échec de la politique d'intégration des populations immigrées et le "communautarisme" qui en résulte est aussi un défi lancé aux Etats dont les décisions doivent prendre en compte de cette réalité. C'est aussi un danger pour l'unité de la nation dans la mesure où chaque "communauté" a tendance naturellement à maintenir ses coutumes, sa langue et à se considérer comme solidaire plutôt de son pays d'origine que de son pays d'accueil. [...]
[...] L'Etat qui s'emploie à répondre à ces attentes au besoin en bravant les contraintes qui lui sont imposées de l'extérieur (exemple, demande d'assouplissement du pacte de stabilité de la France en 2003, subvention versée à la société Alstom à contresens de la politique de privatisation et de libération de la concurrence).Autres manifestations d'un retour des politiques publiques: le contrôle des mouvements de capitaux à des fins de sécurité, la mise en oeuvre d'un filtrage de l'immigration, la surveillance des paradis fiscaux . L'Etat est en mesure de mettre en oeuvre et s'y emploie généralement une politique d'aide aux pays pauvres (coopération technique, remise de dettes, avantages particuliers, commerce équitable, clause de la nation la moins favorisée). Le rôle humanitaire de l'Etat à l'intérieur de se frontières et au-delà est donc important sur sa capacité à répondre aux besoins incessants des hommes menacés, conscients de la menace et de leur impuissance irrémédiable. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture