Les Etats-Unis se sont affirmés dès la fin de la Seconde Guerre mondiale comme la première puissance mondiale, puis après la fin de la Guerre Froide et la chute de l'URSS comme une « hyperpuissance » selon une expression d'Hubert Védrine. Robert Dahl définit la puissance comme la capacité de faire faire aux autres ce qu'ils ne feraient pas autrement : pendant les années 1990 les Etats-Unis gouvernent donc de manière hégémonique sur le monde ce qui leur permet d'imposer leurs vues.
Or l'apogée de la puissance américaine se construit parallèlement à la mondialisation actuelle, qui est considérée comme la troisième mondialisation et qui arrive selon les spécialistes dans les années 1970 ou en 1991 après la chute du modèle soviétique. Cette mondialisation est définie par le F.M.I. dans sa publication annuelle Les Perspectives de l'économie mondiale comme l'« interdépendance économique croissante de l'ensemble des pays du monde, provoquée par l'augmentation du volume et de la variété des transactions transfrontières de biens et de services, ainsi que des flux internationaux de capitaux et [...] la diffusion accélérée et généralisée de la technologie ».
Ainsi, la puissance américaine combinée à cette globalisation des échanges a conduit la notion de puissance américaine et celle de mondialisation à se confondre puisque du fait de leur puissance, les Etats-Unis dominent la mondialisation. Aujourd'hui, les termes mondialisation et américanisation sont presque confondus principalement dans les domaines économique et culturel.
[...] Chinois (13 points) L'influence culturelle des Etats-Unis sur le monde est considérable et a conduit certains à se demander si la mondialisation construit un village global (expression de McLuhan de 1962) qui serait un village américain. B. Les Etats-Unis exportent leur modèle économique en imposant leurs règles du jeu dans la mondialisation : leur puissance économique leur permet d'imposer leur mondialisation économique et financière Cette américanisation passe également par la domination des Etats-Unis sur l'économie mondiale, qui leur permet de l'influencer puisqu'ils sont au centre des échanges économiques. [...]
[...] Cet impérialisme nouveau passe donc par la mise en place d'un soft power qui se définit comme la capacité d'un acteur politique d'influencer indirectement le comportement d'un autre acteur ou la définition par cet autre acteur de ses propres intérêts à travers des moyens non coercitifs (structurels, culturels ou idéologiques). Pour asseoir leur puissance économique, politique et culturelle, les Etats- Unis sont donc devenus les maitres du soft power en diffusant leur modèle à travers le monde, par les canaux de la mondialisation. Ses acteurs sont donc multiples et transnationaux. A. La diffusion du modèle culturel américain par le soft power 1. Les acteurs de l'américanisation Les firmes transnationales sont sans doute le principal acteur de cette diffusion et ne cessent de s'internationaliser. [...]
[...] L'opposition à l'américanisation se fait particulièrement violente dans le cas du fondamentalisme musulman qui refuse le modèle politique, social et culturel américain. Samuel Huntington explique dans Le choc des civilisations que l'américanisation du monde n'entraine pas une homogénéisation culturelle mais que les civilisations se maintiennent et certaines laissées pour compte par le système mondial risquent de se révolter : on risque alors un choc des civilisations Sa thèse est confortée par les attentats du 11 septembre qui révèlent au grand jour la violence des oppositions au modèle américain. [...]
[...] La mondialisation actuelle provoquerait une régionalisation du monde 1. Une géopolitique du sens Ainsi, même si le modèle américain se diffuse, les non-Américains ne se sentent pas Américains. Des sociologues s'intéressent aux identités face à la mondialisation pour montrer qu'avec le développement des communications, des commerces et voyages, la multiplication des interactions entre civilisations renforcerait finalement l'identité culturelle régionale ou nationale : un français se sent français avec un Allemand, européen avec un américain et occidental avec un Chinois. Zaki Laïdi explique dans Géopolitique du sens que plus le monde se globalise, plus l'on a besoin d'espaces identitaires régionaux tels que l'Union européenne, qui aient du sens pour les individus La mondialisation produit une régionalisation La régionalisation apparaît alors comme une autre conséquence de la mondialisation, parce qu'elle produit du sens mais aussi des intérêts. [...]
[...] Cette agence est la première agence de presse au monde en termes de budget et de dépêches diffusées, et est implantée dans 97 pays à travers le monde. - Des chaines d'information, avec CNN qui apparait au début des années 1980, et ouvre rapidement une compétition internationale en matière d'information, avec beaucoup de chaines d'information internationales publiques ou privées qui se créent sur son modèle. D'autres acteurs sont présents, notamment les ONG, ou les Églises et prêcheurs 2. Vers une uniformisation culturelle ? [...]
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