Dissertation de géopolitique sur la mondialisation. La mondialisation et la concurrence des pays à bas salaires sont-elles sources de chômage ? Une telle question devrait appeler des réponses nuancées. Or elle suscite bien souvent des réactions aussi bien affirmatives que négatives tout aussi tranchées. D'un côté, il y a ceux qui, s'appuyant sur un cadre conceptuel bien rôdé, démontrent les vertus du libre-échange et préconisent l'élimination des rigidités pour faciliter les redéploiements nécessaires entre secteurs. De l'autre côté, des voix dénoncent les méfaits d'un internationalisme économique à tout crin : délocalisations massives, aggravation des inégalités et chômage seraient les seules retombées à attendre d'un libre-échangisme suicidaire. Qu'en est-il réellement ?
[...] Si l'atout des pays du Sud réside dans les bas salaires, celui des pays développés est la qualification de la main d'oeuvre. Pour les entreprises concurrencées par les entreprises du Tiers-Monde, l'alternative à la délocalisation consiste d'abord à une baisse des coûts grâce à une augmentation de la productivité. Elle consiste ensuite à fournir des produits innovants et de bonne qualité. Le développement de la recherche et de la formation sont donc les conditions du maintien et du développement d'une activité productrice dans ces secteurs exposés à la concurrence des pays du Sud. [...]
[...] Le débat sur les effets du commerce international sur le niveau de l'emploi en France est l'un des plus vifs que notre société connaît car il se développe aussi bien sur le plan de la politique économique et de la vie des entreprises que sur le terrain social. Les problèmes soulevés sont multiples : la légitimité des délocalisations et leur incidence sur l'emploi, le mouvement de mondialisation de l'économie alors que les règles d'une concurrence loyale n'ont pas été définies. Ces craintes, typiquement européennes, sont peut-être valables à court terme (les branches les plus fragiles pourraient faire les frais de ces tendances); cependant, sur le long terme, l'ouverture des frontières reste favorable à l'activité économique et à l'emploi. [...]
[...] Or elle suscite bien souvent des réactions aussi bien affirmatives que négatives tout aussi tranchées. D'un côté, il y a ceux qui, s'appuyant sur un cadre conceptuel bien rôdé, démontrent les vertus du libre-échange et préconisent l'élimination des rigidités pour faciliter les redéploiements nécessaires entre secteurs. De l'autre côté, de nombreuse voix dénoncent les méfaits d'un internationalisme économique à tout crin : délocalisations massives, aggravation des inégalités et chômage seraient les seules retombées à attendre d'un libre-échangisme suicidaire . L'ouverture croissante des économies depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, accélérée depuis une quinzaine d'années, l'interdépendance accrue des économies, l'internationalisation des processus de production sont des phénomènes nouveaux dont on ne connaît pas encore très bien les conséquences. [...]
[...] Ainsi, si les craintes populaires, selon lesquelles la concurrence des pays à bas salaires détruirait des emplois dans les pays industrialisés ne sont pas fondées, les théories de l'échange, qui soulèvent le problème des ajustements, rendent plausible l'idée que la concurrence internationale a un effet néfaste sur le niveau de l'emploi. A - Les craintes populaires ne sont pas justifiées 1 - La mondialisation, bouc-émissaire En Europe, globalisation des échanges et concurrence internationale sont souvent vues comme la cause de tous nos maux. Les délocalisations sont mises en cause pour le niveau élevé du chômage, les pays à bas salaires, notamment les Nouveaux Pays Industrialisés d'Asie (NPIA), sont accusés de dumping social et des voix s'élèvent pour réclamer le retour au protectionnisme. [...]
[...] II - Cependant, elles ne peuvent, à elles seules, expliquer les taux de chômage élevés en Europe La mondialisation et la concurrence des pays à bas salaires ne jouent qu'un rôle limité dans le niveau élevé du chômage. A - Structures du commerce international : l'essentiel des échanges se fait entre pays développés Certes, les années 1970 et 1980 ont été des années de forte baisse de l'emploi dans l'industrie en occident du fait de la concurrence des NPI. Mais cette tendance est en voie d'achèvement ; la part du chômage imputable à la concurrence internationale est désormais très faible. [...]
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