La mondialisation doit alors être distinguée du terme de « globalisation », dont l'usage, américain, pointe la seule sphère économique, et plus spécialement la sphère financière qui constitue aujourd'hui un marché généralisé et instantané. Il faut également préciser que la mondialisation est multiforme, complexe, progressive et ancienne.
En effet, dès la Renaissance et la découverte du Nouveau Monde, des processus de mondialisation commencent à remettre en cause l'ordre westphalien en tissant des réseaux, en intégrant de nouveaux espaces et en construisant des circulations régulières à longues distances. Par la suite, la colonisation ou la guerre froide ont été d'autres temps forts de la mondialisation.
Depuis une vingtaine d'années, ce processus s'accélère et les changements d'échelle dans tous les domaines font prendre conscience de l'ampleur des enjeux des bouleversements en cours. Il est ainsi utile de se demander comment la mondialisation change un monde qu'elle unifie.
[...] Il est ainsi utile de se demander comment la mondialisation change un monde qu'elle unifie. Pour répondre à cette interrogation, nous verrons dans une première partie que la mondialisation est une réalité prégnante dans l'analyse socio-économique actuelle, puis dans une seconde partie nous nous rendrons compte qu'elle est aussi un processus porteur d'enjeux géopolitiques majeurs. Un processus aux conséquences sociales considérables Nous allons maintenant voir que la mondialisation, initialement économique, est un processus qui a aussi des conséquences sociales considérables. [...]
[...] Par conséquent, bien au-delà de cette dernière anecdote, il ne faut pas s'attendre à la disparition prochaine des particularismes culturels et sociaux. II/ Un monde unifié, des identités et des projets multiples Nous allons maintenant voir que la mondialisation, en mettant en contact les différentes cultures, est porteuse de bouleversements sur les plans identitaire et géopolitique. Du choc des civilisations à la fin de l'histoire, les théories divergent sur les conséquences de la mondialisation sur les relations internationales, sans aborder les arguments de ceux qui souhaitent une autre mondialisation, c'est-à-dire celle qui porte leur projet pour un monde désormais unifié. [...]
[...] La mondialisation Je ne sais pas si c'est pour gagner plus, mais je trouve que la mondialisation travaille beaucoup en ce moment. En effet, elle nous émeut devant les victimes du séisme en Haïti, elle nous dit que notre sécurité passe par la présence de nos soldats au fin fond des montagnes afghanes, elle permet à des capitaux japonais de créer des emplois qui, demain, seront peut-être les nôtres, elle nous fait même nous intéresser aux émissions de gaz à effet de serre de l'Australie, à la situation géopolitique dans le détroit d'Ormuz ou aux évènements politiques à Taïwan, et j'en passe. [...]
[...] Huntingdon aurait alors, en partie, raison si ces blocs régionaux sont dirigés les uns contre les autres. À l'opposé de la pensée d'Huntington, Francis Fukuyama a publié en 1992 un livre intitulé La fin de l'Histoire et le dernier homme, qui défend l'idée selon laquelle l'histoire humaine touche à sa fin avec le consensus sur la démocratie libérale qui tend à se former depuis la fin de la guerre froide et qui doit mettre un terme aux combats entre idéologies. [...]
[...] La figure du migrant est donc autant celle du travailleur très qualifié que du miséreux. Ainsi, derrière les migrations se dessine avant tout un marché mondial de la main-d'œuvre et quelles qu'en soient les formes et l'ampleur les mobilités humaines se définissent maintenant à l'échelle d'un monde bouclé, participant de ce fait au processus de mondialisation. À l'heure actuelle, les migrations Sud- Nord concernent des migrants tandis que la majorité des flux représentent des mouvements entre pays du Sud. De plus, les déplacements internationaux de population favorisent les brassages culturels et les échanges entre pays d'accueil et pays d'origine : par exemple, les transferts financiers des émigrés vers leur pays d'origine (ou remises se sont élevés en 2007 à 337 milliards de dollars, soit près de trois fois l'aide publique au développement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture