Durant l'été 1989, peu avant la chute du mur de Berlin, Francis Fukuyama, politologue américain, publia dans la revue National Interest un article nommé « La fin de l'Histoire », dans lequel il annonçait la victoire imminente et définitive des démocraties libérales sur le communisme. Cette théorie s'inscrit dans une vision optimiste et libérale des relations internationales, par opposition avec une approche réaliste comme celle de Samuel Huntington, qui est strato-centrée et considère les États comme principaux acteurs des relations internationales. Celui-ci commença à développer 3 ans plus tard (en 1992) la théorie du choc des civilisations, prévoyant de nombreux conflits aux frontières des aires de civilisation définies par lui.
Ces perspectives différentes, à l'aune de l'émergence d'un nouvel ordre mondial, sont intéressantes par la finesse de leurs approches. Qu'en est-il aujourd'hui ? Évoluons-nous dans un système-monde statique, a-historique? Ou nous dirigeons-nous plutôt vers un effroyable choc des nations ? C'est ce que nous allons tenter d'analyser en déterminant quelles sont les forces qui régissent les relations internationales depuis la fin de la guerre froide, et leurs évolutions.
[...] Enfin, les nouveaux acteurs des relations internationales (ONGs, société civile . ) participent à renforcer cette fin de l'histoire cette idéologie démocratique et libérale, notamment en étant financés par l'aide au développement (qui incite à démocratiser les régimes et libéraliser l'économie des États en voie de développement) et plus ou moins manipulés par les médias (qui reprennent largement les opinions dominantes dans les démocraties libérales). Entre intégration et fragmentation, vers une régionalisation et une normalisation des RI Nous l'avons vu, le système international actuel semble avoir une logique de collaboration, et d'intégration (par le biais d'organismes internationaux comme l'ONU, le FMI et l'OMC, ou régionaux comme l'Union Européenne, ou l'Union Africaine). [...]
[...] Conclusion Si la fin de l'histoire de Françis Fukuyama est non avenue, puisque l'attaque terroriste du 11 septembre 2001 contre l'hégémonie et le mode de vie américain prouve l'existence de poches de résistance à la démocratie libérale -confirmée par les régimes cubain et coréen du nord-. Le modèle n'est donc pas universellement accepté, et par ailleurs la fin de l'histoire remontant au diagnostic d'Hegel au 18e siècle, il n'eut pu s'agir en 1991 que la fin de l'économie17. Néanmoins, notre analyse a mis en valeur le système de collaboration internationale mis en place après la guerre froide, et le dense réseau d'acteurs organisés pour la plupart autour de l'Organisation des Nations unies. [...]
[...] Politique étrangère, automne 1993, n°3. - Nicholas D. Kristof, The Rise of China Foreign Affairs, novembre-décembre 1993 Autres ouvrages/articles lus: Batistella Dario, Théories des relations internationales, Les presses Sciences-po Boniface Pascal, Vers la 4e guerre mondiale? Où on en est: après Gaza après Obama, Armand Colin Jeanneney Jean-Noël, La fin de l'Histoire faribole ou forfanterie? [...]
[...] En effet, tout comme la quasi-totalité des hubs de notre monde réseau, l'Europe, les États-Unis et le Japon partagent un certain nombre d'intérêts et de valeurs (dont la défense de la démocratie et de l'économie libérale). Ce consensus est d'ailleurs largement partagé parmi les acteurs des relations internationales. Les évènements d'aout 1990 à mars 1991, lors de l'invasion du Koweït par l'Irak -où l'action rapide et unilatérale d'une coalition menée par les États Unis contint les velléités d'expansion du royaume de Sadam Hussein- est un bon exemple de ce que Samuel Huntington qualifie de uni-multilatéralisme. [...]
[...] Ensuite, nous tenterons de traduire la complexité des forces gouvernant l'économie-monde entre intégration et fragmentation, afin de faire émerger les perspectives qui s'offrent à nous en ce début de 21e siècle. I. Le monde post-guerre froide: a-historique, unipolaire et unilatéral? Les États Unis, superpuissance hégémonique porteuse de la fin de l'Histoire Comme Françis Fukuyama l'annonçait, les mesures de Gorbatchev1 entrainèrent la sclérose et la chute de l'URSS en décembre 1991. Selon lui, cela représentait la fin de l'Histoire dans son sens hégélien, c'est à dire la fin des évolutions politico-sociales. [...]
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