Le monde arabe aide les nationalistes algériens à la fois diplomatiquement et matériellement. Cette implication génère des conditions favorables au développement d'une puissance arabe. Toutefois, la guerre d'Algérie ne permet pas de faire taire les nombreuses dissensions qui finalement empêchent l'évolution du monde arabe vers le statut de puissance indépendante et unie
[...] Plus largement, cette occasion manquée par le monde arabe de s'unir pour peser sur la scène internationale face aux deux grands illustre l'échec des non-alignés : en effet, leurs intérêts divergents et leurs rivalités ne leur ont jamais permis de s'unir pour s'affranchir de l'influence des deux grands. Bibliographie Ouvrages généraux : - S. Berstein, P. Milza, Histoire du siècle, Hatier, Paris - P. Touchard, C. Bermond, P. Cabanel, M. Lefebvre, Le siècle des extrêmes, collection Major, PUF, Paris Ouvrages spécialisés : - P. [...]
[...] Pour les pays du Moyen-Orient, l'Algérie ne fait pas partie de leur aire géographique, ils n'ont donc pas d'intérêts directement mis en jeu. En outre, la Syrie et le Liban désirent garder de bonnes relations avec la France car l'ancien colonisateur tient à avoir une relation privilégiée avec eux. Par conséquent, le monde arabe est divisé en plusieurs groupes d'intérêts. Ces divergences favorisent les comportements égoïstes et opportunistes : si les pays arabes occupent bien la scène internationale, c'est pour s'affirmer chacun individuellement en fonction de ses intérêts, et non pour mener une action collective. [...]
[...] Le monde arabe aide les nationalistes algériens à la fois diplomatiquement et matériellement. Cette implication génère des conditions favorables au développement d'une puissance arabe, à savoir un sentiment unitaire dans les populations et l'opportunité de s'affirmer sur la scène internationale. Toutefois, la guerre d'Algérie ne permet pas de faire taire les nombreuses dissensions qui finalement empêchent l'évolution du monde arabe vers le statut de puissance indépendante et unie. I. Tout d'abord, les pays arabes soutiennent les nationalistes algériens à la fois diplomatiquement et matériellement. [...]
[...] Or, en tant que pays grandement impliqués dans la guerre d ‘Algérie, ils auraient pu devenir les locomotives d'une union du monde arabe. Cette opposition est renforcée par l'irruption de la logique de blocs dans le monde arabe. Ce phénomène est favorisé par la guerre d'Algérie. En effet, l'attitude relativement modérée des pays maghrébins révèle leur désir de ne pas s'opposer trop radicalement à la France et, à travers elle, au bloc de l'Ouest. Le Néo-Destour, en particulier, est profondément tourné vers l'Ouest. [...]
[...] Les pays arabes aident donc les nationalistes algériens en plaidant leur cause à l'ONU. Les pays arabes fournissent également une aide importante aux nationalistes algériens en reconnaissant et en soutenant le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) qu'ils fondent en 1958. De cette manière, ils leurs permettent de passer du statut de rebelles à celui de belligérants représentant un Etat et donc capables de mener des négociations : le gouvernement français ne peut plus refuser la négociation en invoquant l'absence d'interlocuteur valable. [...]
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