L'histoire du paysage muti-ethnique, qui s'étend déjà sur quatre générations, a amené l'Europe à revoir ses relations avec l'islam. Mohamed Arkoun considère cette présence musulmane comme une opportunité historique, que la pensée européenne doit saisir et présenter aux autres sociétés, en tant que modèle intellectuellement et scientifiquement garanti. Un modèle historiquement constitué en Europe et auquel se réfèrent les intellectuels musulmans pour l'aménagement qu'ils voudraient voir entre l'islam et l'État.
L'avenir répondra à la réalité du défi interculturel, ainsi posé. Le premier indicateur porte sur les capacités d'absorption du flux migratoire, la saturation du marché du travail et le retard dans la relance économique. Le second est la gestion des demandeurs d'asile et la politique d'expulsion des clandestins. Notons que la vision s'est progressivement recentrée sur une immigration professionnelle, soigneusement sélectionnée.
Le troisième indicateur relève du degré de tolérance. Le processus d'intégration, lorsqu'il se heurte aux barrières infranchissables de l'assimilation, devient synonyme de relégation. Cette situation transformerait les populations concernées en « groupes sociaux » plus vulnérables.
Parmi les facteurs les plus pertinents de leur non-intégration, on trouve surtout le fossé, voire l'antinomie existant entre la modernité locale et les traditions d'origine. Celles-ci n'obéissent pas à des schémas religieux, mais sont demeurées ancrées dans une histoire spécifique à certaines régions du monde.
[...] Ce pays a abandonné certains des principes idéologiques communistes, pour adopter une libéralisation économique rapide, un État providence quasiment absent et des bouleversements sociaux importants. [...]
[...] Soucieuse de diversifier ses sources d'approvisionnement, la Chine s'est discrètement installée en Afrique, qui recèle d'une partie des réserves mondiales en pétrole. Sa conception de non-ingérence et d'aide économique fait office de modèle. Sans déployer le moindre soldat, elle installe une main-d'oeuvre qualifiée et s'investit dans la construction d'infrastructures. Ses ambitions stratégiques et économiques ne s'en contenteront peut-être pas. L'incursion européenne, dans la zone dominée par les USA, devrait offrir à la Chine l'occasion de se joindre aux puissances stationnées au Moyen-Orient. [...]
[...] On ne peut que regretter la relative absence des énergies renouvelables dans les systèmes de production. On peut prévoir que les pratiques du capitalisme sauvage se répercutent sur les capacités de production. La récession mondiale éroderait un mode de vie garant de stabilité sociale. Le manque d'approvisionnement ferait alors vaciller les fondements de l'idéologie de progrès. Car si rien n'est fait, les premiers signes de pénuries installeront durablement la morosité. L'affaiblissement de la production entraînerait une inflation galopante, néfaste au pouvoir d'achat, qui achèverait la confiance des épargnants, plongeant inéluctablement les marchés dans le marasme. [...]
[...] Aux USA, les attentats ont entraîné une vague d'expulsions. II. Amplification du discours populiste Par sa progression constante, l'extrême droite européenne entend briser le monopole des partis traditionnels. Ce phénomène provient d'une nécessité, pour la démocratie, de créer des garde-fous. Et cela malgré le consensus occidental, instauré à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, pour bannir de l'espace politique tout discours intégrant des fragments de l'idéologie nazie. Aux USA, le communisme a d'abord concentré tout ce que l'autoritarisme pouvait opposer au libéralisme. [...]
[...] Le pétrole arabe, facteur de discorde pour les puissances industrielles L'idée de mainmise n'est pas neuve. Ici, elle s'insère dans une problématique globale de pénuries. Dans moins de vingt ans, un tiers du transit pétrolier se fera par le détroit d'Ormuz, entre la péninsule arabique et l'Iran. On peut donc facilement situer la latitude des théâtres potentiels d'affrontements. Contrôler une zone pétrolifère permet d'anticiper ses éventuels facteurs d'instabilités l'approvisionnement et réduire l'impact des cours du baril sur les économies mondiales. Les premiers à l'avoir saisi sont les conseillers politiques de G. [...]
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