AAPS Architecture Africaine de Paix et de Sécurité, résolution des conflits africains, UA Union Africaine, défaillances de l'UA, théorie de Robert Kaplan, décolonisation, guerre d'Algérie, Apartheid, Ndimina Mougala, afropessimisme africain, AQMI, terrorisme, relations internationales
"The coming anarchy", soit en français, "l'anarchie à venir", est une théorie pessimiste et réaliste des relations internationales, développée par Robert Kaplan. Cette dernière suppose une déstructuration mondiale des États et de toute structure de regroupement politique (régionale, continentale ou encore mondiale) du fait de la famine, de la surpopulation, de la maladie, des crimes et du tribalisme. Cette théorie est fondée sur le constat que Robert Kaplan fait de la situation en Afrique de l'Ouest. C'est donc à partir de ce constat qu'il prédit une généralisation de la situation africaine au monde entier. Ainsi, la théorie de Robert Kaplan renvoie à une vision de l'Afrique de l'Ouest et de l'Afrique en général, comme continent déchiré par les conflits, et ainsi profondément instable. Cependant, on peut nuancer sa théorie. En effet, l'Organisation de l'unité africaine (OUA), devenue Union africaine (UA), est une organisation continentale, ayant émergé dans ce contexte de conflictualité, afin d'endiguer ce dernier, et d'aboutir à une Afrique plus démocratique, plus respectueuse des droits de l'homme, et plus développée.
[...] Ces pays ont alors choisi de se détourner de la ligne commune de l'UA, afin de s'aligner sur les positions de grandes puissances non africaines. Guy Mvelle interprète alors ces comportements, en particulier pour le Nigeria et l'Afrique du Sud, alors considérés comme des acteurs importants en Afrique, comme le fruit de « complexes d'égoïsmes et de coopération ». C'est -à-dire, qu'en faisant ce choix, les pays cités précédemment, ont préféré leurs propres intérêts, à ceux de l'UA, l'alignement sur la ligne politique d'autres puissances non africaines, leur permettant un renforcement des liens diplomatiques et politiques avec ces dernières. [...]
[...] Ainsi, le CPS, alors censé prendre la relève de la mission de soutien à la Somalie (IGASOM), initialement menée par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), a entrepris l'AMIS pour une période de six mois, tout en l'envisageant comme destinée à être reprise par l'ONU. On comprend alors la forte dépendance à des financements extérieurs de l'UA, comme le souligne notamment Parfait Oumba[17] ou encore Delphine Lecoutre[18]. Cette dernière affirme en effet que le CPS est dépendant de l'aide financière et logistique à la fois de l'ONU, mais également de l'Union européenne (UE). [...]
[...] Un autre mode d'action, correspondant à une vision réaliste des relations internationales, est celui de l'implication directe dans les conflits (intervention dans le conflit opposant le Tchad et le Soudan, ou encore celui entre Djibouti et l'Érythrée, par exemple). Finalement, le CPS porte également son attention sur le terrorisme et la criminalité transfrontalière, contre les groupements terroristes tels qu'Al-Qaïda Maghreb Islamique (AQMI) ou encore Boko Haram. Dans la lignée d'une vision réaliste des relations internationales, s'inscrit également le déploiement des opérations de soutien à la paix, qui permet une intervention par la force, de grande ampleur, pour régler les conflits. [...]
[...] Cette dernière intervient alors par différents moyens qui semblent cependant limités, au vu de la persistance des conflits en Afrique. Par conséquent, dans quelle mesure l'AAPS relève d'une initiative de résolution de la multiplicité des conflits en Afrique, par l'UA, dont les défaillances structurelles, financières et coopérationnelles entravent l'efficacité ? Il sera premièrement envisagé, comment l'AAPS répond par son fonctionnement et son origine à la multiplicité des conflits qui traversent le continent. Cependant, la persistance des conflits en Afrique, nous permettra d'envisager dans un second temps, les défaillances de l'AAPS, dans le règlement de ces conflits. [...]
[...] Ce « suivisme politique » nuit alors à l'institution d'un véritable dialogue et débat au sein de ces réunions, tandis qu'il s'inscrit dans une « vieille habitude » de l'OUA, qui consistait à montrer une solidarité réciproque entre « frères africains » ». Certaines décisions sont ainsi inadaptées et peuvent être trop laxistes du fait de ce « suivisme politique » conduisant par exemple à une « simple condamnation » de la situation en Côte d'Ivoire lors de la réunion du 27 mars 2004. Une autre « aporie » qu'elle évoque, renvoie à un manque de suivi et d'application des décisions du CPS, menant ainsi potentiellement à une dévalorisation de ces décisions par les États concernés. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture