L'Asie orientale, comprise principalement comme la façade pacifique, serait-elle devenue une nouvelle « poudrière » mondiale, capable de focaliser une large part des conflits susceptibles de dériver sur des affrontements plus généralisés ? De fait, l'Asie-Pacifique voit évoluer nombre des grandes puissances mondiales et nucléaires. À ceci s'ajoute la persistance de nombreux conflits non résolus, comportant plusieurs différends territoriaux vers lesquels les luttes de puissance et les frustrations historiques et géopolitiques convergent.
Par ailleurs, cette transition, résultant du « croisement des puissances » entre celles déclinantes mais gardant des atouts considérables (Japon, Russie), et celles en expansion (Inde, Chine), est particulièrement propice à des risques d'affrontements ou d'incidents graves. La combinaison de différends prégnants et non résolus avec l'évolution majeure des rapports de force dans la région constitue-t-elle une menace pour la paix ?
[...] La Russie participe aux négociations sur la Corée et est membre de l'ASEAN Regional Forum, principal organisme de dialogue sur la sécurité en Asie. Si l'ASEAN ne semble pas capable d'adopter une position commune sur certaines questions stratégiques, en raison de divisions et concurrences internes, en partie alimentées par la Chine, qui espère un règlement bilatéral à l'amiable, son poids économique et surtout sa place de leader dans l'intégration régionale la positionnent comme une organisation majeure, au moins au travers de certains de ses membres (Vietnam, Malaisie, Indonésie, Thaïlande), pouvant cependant faire cavalier seul. [...]
[...] Par ailleurs, la Chine a déjà commencé, comme le note Valérie Niquet, à adopter la Révolution dans les Affaires Militaires, tout en se préservant de ses dérives. Les deux puissances conservent néanmoins des intérêts communs, tant au niveau de leur interdépendance économique qu'au niveau de la stabilité régionale (Corée du Nord). Chine-Japon : l'affrontement ? Les tensions sino-japonaises, récurrentes depuis quelques années, peuvent désormais être qualifiées de structurelles (Bruno Tertrais). En effet, les points d'achoppement et les pommes de discorde sont nombreux (manuels scolaires, Affaire du Yasukuni) et les sentiments de défiance particulièrement inquiétants. [...]
[...] A la question nord-coréenne est rattaché le problème de la prolifération nucléaire vers des pays tiers (Syrie, Iran, Libye). Depuis le traumatisme de 1998, le Japon a commencé à se doter de capacité anti-missiles (navires de classe Kongo avec système induisant une potentielle course à l'armement à chaque nouveau tir ou essai. L'hypothèque taïwanaise L'hypothèque taïwanaise est probablement la plus explosive et la plus dimensionnante lorsque l'on constate l'effet dévastateur de chaque déclaration, soit d'appel à une possible indépendance du côté taïwanais, comme ce fut le cas sous le gouvernement Chen Shui-Bian, soit de renforcement des mesures anti-sécession chinoise comme en 2005, ou encore des affaires de ventes d'armes. [...]
[...] Les menaces de conflits en Asie orientale L'Asie orientale, comprise principalement comme la façade pacifique, serait- elle devenue une nouvelle poudrière mondiale, capable de focaliser une large part des conflits susceptibles de dériver sur des affrontements plus généralisés ? De fait, l'Asie-Pacifique voit évoluer nombre des grandes puissances mondiales et nucléaires. A ceci s'ajoute la persistance de nombreux conflits non résolus, comportant plusieurs différends territoriaux vers lesquels les luttes de puissance et les frustrations historiques et géopolitiques convergent. Par ailleurs, cette transition, résultant du croisement des puissances entre celles déclinantes mais gardant des atouts considérables (Japon, Russie), et celles en expansion (Inde, Chine), est particulièrement propice à des risques d'affrontements ou d'incidents graves. [...]
[...] La transformation des rapports de force en Asie orientale est-elle une menace pour la paix ? Les alliances classiques : l'œuvre des USA Gérer l'après-guerre froide Avec la fin de la Guerre Froide, on a pu assister à un retrait massif de forces américaines mais surtout soviétiques dans la région avec la fermeture de bases de sous-marins au Vietnam et l'arrêt du financement aux alliés du bloc communiste. Les Etats-Unis n'ont cependant pas attendu longtemps avant de réinvestir la région face à la montée de la puissance chinoise. [...]
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