« La France l'a toujours dit : nous n'excluons pas la possibilité qu'un jour il faille recourir à la force, si les rapports des inspecteurs concluaient à l'impossibilité pour les inspections de se poursuivre. Le Conseil devrait alors se prononcer et ses membres auraient à prendre toutes leurs responsabilités. […] En tout état de cause, dans une telle éventualité, c'est bien l'unité de la communauté internationale qui serait la garantie de son efficacité. De même, ce sont bien les Nations Unies qui resteront demain, quoi qu'il arrive, au cœur de la paix à construire [… ] ».
Le 11 septembre 2001 marque l'entrée dans une nouvelle ère, celle de l'« hyperterrorisme », concept développé par François Heisbourg, conseiller spécial à la Fondation pour la Recherche Stratégique L'« hyperterrorisme » est « la conjonction de la destruction de masse, rendue possible par l'accès aux technologies contemporaines et de la nature apocalyptique des organisateurs des attentats ». Au vu de cette définition, l'auteur se rallie à la logique majoritaire. En effet, l'analyse se base sur la nature du terrorisme qui ici apparaît comme « apocalyptique », mais ne cherche pas à comprendre, étudier les motifs revendiqués. Cela engendre des réponses violentes au terrorisme c'est-à-dire l'éradication du terrorisme. L'administration Bush ne ménagera pas ses efforts pour alerter l'opinion publique face à la menace terroriste. On peut citer à titre d'exemple, John Ascroft qui indique le 24 septembre 2001 que « le terrorisme est un danger immédiat pour les Américains aujourd'hui ».
[...] Ainsi ajoutée aux résolutions précédentes, la coalition tire une série de trois conséquences de cette dernière résolution, avec tout d'abord le fait qu'à leur regard, l'Irak, s'étant refusé à entendre les injonctions faites par les différentes résolutions, est toujours une menace. Celle-ci est alors appuyée par son nouveau refus de fournir des renseignements eu égard aux présomptions d'armement qui lui sont imputées. Enfin, le fait que l'Irak s'expose à de graves conséquences est ici interprété par les Etats- Unis comme étant une allusion implicite au recours à la force. [...]
[...] En l'espèce, il s'avère qu'aucun état de la coalition n'a été victime d'une quelconque attaque de la part de l'Irak, et rien ne démontre explicitement qu'il existe un lien entre les attentats du 11 septembre et l'Irak. En tout état de cause cette guerre met un terme à cette vision de wilsonisme botté Les valeurs américaines, sont pour les néoconservateurs moralement supérieures et donc ils cherchent à façonner le monde selon leurs valeurs, exporter leurs valeurs démocratiques comme souhaitait le faire le président Wilson. Tout cela en dépit du droit international. En effet, l'hégémonie américaine entraîne de facto une place réduite du droit international, voir négative. [...]
[...] Cependant, cette interprétation des résolutions antérieures divise sur la licéité de cette autorisation implicite et fait l'objet d'une condamnation en doctrine. Une démarche Etats-unième critiquée : l'absence de fondements juridiques La contestation portant sur la licéité de l'autorisation implicite trouve ses fondements dans le fait que le rôle du Conseil de sécurité ait été minimisé, voir ignoré. Comme le dit l'auteur Olivier Corten dans sa réflexion sur l'admissibilité de l'autorisation implicite aucune autorisation de recourir à la force ne peut être déduite du texte de la résolution 1441, ni des débats qui l'ont entouré ou même ne suivit» En effet, les auteurs contestent alors l'interprétation faite de la résolution 1441 et des liens qui sont opérés entre celle-ci et les résolutions antérieures. [...]
[...] La guerre en Irak, montre bien l'unilatéralisme américain. Il convient d'avoir un regard critique sur cette pratique, en effet, le système des Nations unies repose sur le multilatéralisme. L'application de l'unilatéralisme pourrait entrainer à court ou moyen terme la disparition pure et simple du système de sécurité collective, et ce serait prendre le risque de recourir librement à la guerre. Les Etats-Unis ont à plusieurs reprises contourné le droit international tel est le cas lors du conflit en Afghanistan. Pour appuyer notre propos, Robert Charvin indique : Le conflit armé entre les Etats- Unis et l'Afghanistan, officiellement consécutif aux attentats de New York et de Washington, est une étape supplémentaire dans le processus de déclin du droit international et dans l'approfondissement du coma dans lequel se trouve l'ONU Il ajoute: Ce déclin du droit international, dû essentiellement à l'unilatéralisme de la seule hyperpuissance mondiale, se conjugue avec une mise de côté des organisations interétatiques : l'ONU est ignorée et le Conseil de sécurité se transforme en simple chambre d'enregistrement des positions des Etats-Unis, l'absence de tout contrôle de conformité avec la Charte des décisions du Conseil de sécurité permettant à celui-ci de tout accepter par opportunité politique sans considération pour le droit ; l'OTAN elle-même, susceptible de freiner les volontés des Etats-Unis, tend à être écartée Ce qui est d'autant plus étonnant, c'est que les Etats-Unis lors du conflit les opposant à l'Afghanistan n'ont pas cherché à avoir l'aval des Nations unies, ce qui diffère en ce sens de la guerre en Irak. [...]
[...] En effet, le déclenchement de la guerre en Irak est contraire à l'article de la charte des Nations unies (norme du jus cognes). Cet article dispose : Les Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État, soit de tout autres manières incompatibles avec les buts des Nations unies Néanmoins, l'utilisation de la force armée aurait pu être légitimité si celle-ci était intervenue dans le cadre d'une autorisation du Conseil de sécurité ou dans celui de la légitime défense. [...]
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