Dans un discours prononcé le 17 septembre 2009 à l'université américaine de Harvard intitulé «About Europe in the World », Javier Solana, le haut représentant pour la Politique Etrangère et de Sécurité Commune de l'Europe (PESC), affiche l'ambition de déterminer la place tenue présentement par celle-ci dans le monde. Le rayonnement de l'Europe dépendant encore en partie de l'Amérique du Nord, il s'agit par là même d'établir un compte rendu de l'état actuel des relations que les deux rives de l'Atlantique entretiennent. Il en conclut que: « The transatlantic relationship has been changing. The days that it was primarily about security in Europe are, thankfully, long gone. It is now a partnership for action around the world. ». Il apparaît clair selon Solana que le temps où l'Amérique du Nord et l'Europe n'étaient unis que par et dans la guerre froide via une coopération militaire et stratégique est révolu et qu'il a laissé place à une certaine avancée dans la nature de leur relation, notamment au travers d'une mobilisation commune, le dessin d'un avenir collectif harmonieux. Cependant, on fait ici l'impasse sur les malentendus proprement dits entre Etats-Unis et Europe qui ont marqué la période post-guerre froide.
[...] Cependant, on fait ici l'impasse sur les malentendus proprement dits entre Etats-Unis et Europe qui ont marqué la période post guerre froide. Il convient donc tout d'abord de déterminer dans quelle mesure on peut qualifier de malentendus les rapports transatlantiques entretenus après 1991, date de l'effondrement de l'Union Soviétique marquant la fin de la guerre froide. Quels sont donc les traits majeurs qui doivent être mis en perspective pour caractériser des relations diplomatiques, stratégiques, économiques et politiques entre d'un côté l'Amérique du Nord (et notamment les Etats-Unis) et de l'autre l'Europe, et qui pourraient tourner aux malentendus ? [...]
[...] Celle-ci débute avec la crise des subprimes, crise qui touche le secteur des prêts hypothécaires américains et qui a participé au déclenchement de la crise financière de 2007-2009, et notamment de la crise financière de 2008 (Cf le déclenchement et déroulement de la crise actuelle). Cela remet en question les relations transatlantiques dans la mesure où des deux côtés, il est nécessaire de redéfinir son rôle économique, et d'opérer des régulations étatiques ou non sur les divers marchés financiers. Et c'est sans compter le problème vital du climat qui est bien obligé d'unir les deux rives dans la même cause. [...]
[...] Car le différend réside dans la différence d'appréciation de la menace : les Européens et les Américains ne se sentent pas menacés de la même façon. Bien que le classement des menaces par ordre de criticité mené dans une enquête sociologique soit le même, les menaces sont jugées plus menaçantes par les Américains (cf chiffres sur la perception du terrorisme international) ; les Européens ne se sentent pas autant exposés que les Américains et mènent ainsi une coopération en matière de sécurité différente. [...]
[...] Ceux-ci tentent donc d'enrayer la montée en puissance du Vieux Continent. La détérioration des relations transatlantiques est donc sensible mais conjoncturelle et ne remet pas fondamentalement en cause sa stabilité, qui est garantie par des valeurs et intérêts convergents des deux côtés qui sont de manière globale la supériorité de l'individu par rapport à l'Etat, les valeurs universelles codifiées par le droit international, la responsabilité de l'Etat vis-à-vis du citoyen, la liberté de pensée et d'expression ainsi que l'économie de marché. [...]
[...] Deux évènements majeurs qui bouleversent profondément les relations transatlantiques de 2001 à 2003 et mettent en lumières des profonds désaccords. II/L'impact de l'arrivée au pouvoir des néoconservateurs américains sur ces relations et les bouleversements laissés par le 11 septembre : les tensions transatlantiques semblent désormais palpables (2001-2003) clairs désaccords Le creusement d'un fossé entre les deux rives de l'Atlantique : les dangers de l'unilatéralisme américain et les divergences de point de vue s'avèrent de plus en plus importantes Cette arrivée au pouvoir radicalise la politique extérieure américaine, la diplomatie devenant unilatérale et régie par un pouvoir idéaliste qui désire promouvoir la démocratie et le marché. [...]
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