Macédoine - Les accords d'Ohrid - Analyse critique

Thèmes abordés

Macédoine, accords d'Ohrid, Albanie, Serbie, Yougoslavie, Macédoine, république de Macédoine, Polog, Skopje, Serbes, Bosniens, Albanais, Yougoslave, Macédonien, Kosovo, Union européenne, Kosovar

Résumé du document

La Macédoine est caractéristique de la mosaïque de peuples des Balkans, et bien qu'il s'agisse de l'unique pays de l'ex-Yougoslavie à avoir établi son indépendance sans bains de sang, des foyers de tensions et de conflits restent latents dans ce pays qui a frôlé la guerre civile en 2001. Les accords de paix d'Ohrid sont signés le 13 août 2001 par le gouvernement de la République de Macédoine (RdM) et les représentants de la minorité albanaise afin de stopper l'escalade de la violence dans la région qui est en train de conduire à un conflit armé. Depuis le début de l'année 2001, la RdM est aux prises avec un début de guerre civile opposant l'armée gouvernementale macédonienne aux indépendantistes des régions du Polog et de Skopje situées au nord-ouest du pays à la frontière avec le Kosovo. Ces territoires sont très majoritairement peuplés d'ethno-albanais, le pays comptant une importante minorité albanophone de confession musulmane représentant un quart de la population macédonienne ; ceux-ci revendiquent plus d'autonomie et de reconnaissance de la part de l'État macédonien.

Extraits

[...] Le gouvernement macédonien décide alors de rétablir l'ordre par la force en envoyant l'armée ce qui aura pour résultat l'aggravation des conflits et l'escalade de la violence[3]. Avec la prise d'intensité du conflit, situation humanitaire s'est détériorée, en particulier dans les villages tenus par l'ALN et des dizaines de milliers d'ethno-albanais ont dû fuir les combats vers le sud du Kosovo, tandis que les Macédoniens ont quant à eux fui vers d'autres régions de Macédoine. B. Une rapide résolution du conflit pour une paix fragile Sur la scène internationale, le gouvernement macédonien est soutenu par la Grèce, la Bulgarie, la Serbie et la Russie qui possède des intérêts régionaux et qui avait déjà soutenu la Serbie dans l'affaire du Kosovo. [...]

[...] Les accords sont signes à Ohrid, une ville macédonienne située sur les rives du lac Ohrid et furent préparés par des représentants des deux grands partis politiques macédoniens le VMRO-DPMNE et le SDSM et de deux partis ethniques albanais, le DPA et le PDP avec une médiation de l'Union européenne et des USA. En effet la RdM est candidate à l'adhésion à l'UE et à l'OTAN, mais au problème de l'instabilité sociétale s'ajoute la question historique du nom du pays, contesté par le voisin grec qui pose son veto à chacune de ces deux candidatures. Face au défi d'une instabilité multifactorielle, les accords d'Ohrid garantiront-ils la stabilité de la société macédonienne afin de permettre son adhésion à terme aux organisations internationales de l'OTAN et de l'ONU ? [...]

[...] Au-delà de l'objectif de paix, les accords visent à une réconciliation nationale de la RdM afin d'éviter le glissement vers une fédération voir une scission du pays qui ne serait pas accepté par la communauté macédonienne. L'Europe soutenue par les USA a réussi le pari de conserver la stabilité de l'État macédonien et par la même la stabilité régionale des Balkans et amène progressivement, étape par étape, le pays vers l'adhésion à l'UE malgré le fait que les difficultés économiques du pays pèsent sur le fragile ordre social mis en place par l'Accord-cadre d'Ohrid. Bibliographie BRUNNBAUER, U., ‘The implementation of the Ohrid Agreement: ethnic Macedonian resentments', Journal on Ethnopolitics and Minority issues in Europe, 2002/1. [...]

[...] À la fin de celle-ci l'UE mit en place une mission de police civile nommée Proxima qui avait pour but le soutien à la police macédonienne selon les accords d'Ohrid. En 1997 celle-ci, tout comme les autres services publics, n'était absolument pas représentative de la population du pays avec une quasi- majorité[11] d'ethno-macédoniens dans ses rangs, élément que les nouveaux accords devaient aussi faire évoluer[12]. Parallèlement, l'ambassade de Suisse en Macédoine débute le processus de Mavrovo[13] la même année afin de soutenir la mise en œuvre de l'accord de paix signé deux ans plus tôt. [...]

[...] Pardew et le médiateur de l'UE, François Leotard cosignera également l'accord. Ohrid Framework Agreement http://www.axl.cefan.ulaval.ca/europe/Macedoine-accord2001.htm#ANNEXE_C_ Car parlé par au moins de la population OSCE, « OSCE monitors accompany redeployment of Macedonian multi-ethnic police », 20/12/2001, [consulte le 09/05/2018] OSCE, « Eight years of preventing ethnic conflict », 22/06/2001, [consulte le 09/05/2018] « Essential Harvest was almost an entirely “European” operation » MACE, C., ‘Operation Concordia: Developing a “European” Approach to Crisis Management?', UK Foeign and Commonwealth Office [consulte le 11/05/2018] p.480 de policiers ethno-macédoniens et de fonctionnaires ethno- macédoniens BRUNNBAUER, U., ‘The implementation of the Ohrid Agreement: ethnic Macedonian resentments', Journal on Ethnopolitics and Minority issues in Europe, 2002/1. [...]