Qu'il s'agisse de la vente d'armes, du business de la drogue, des trafics d'être humains, du blanchiment d'argent sale, ou encore du pillage de la propriété intellectuelle, les profits des activités illicites internationales ont considérablement augmenté au cours de ces dernières décennies. Les trafiquants sont devenus plus internationaux, plus riches, et politiquement plus influents que jamais. Selon le FMI, 500 milliards de dollars issus des trafics criminels sont blanchis chaque année dans le monde, ce qui représente entre 2 et 5% du PIB mondial, et entre 8 et 10% du commerce extérieur. Malgré leurs efforts, les gouvernements n'arrivent pas à endiguer le flot, car les bouleversements dus à la mondialisation ont fortifié les criminels et affaibli les organismes chargés de les combattre.
A quel obstacle les acteurs de la lutte contre les activités criminelles internationales sont-ils aujourd'hui confrontés ? En quoi la mondialisation rend-elle le combat toujours plus difficile ?
Le problème est en fait multiple. Car si les réseaux criminels ont su surfer sur la vague de la mondialisation pour accroître leur puissance et leur efficacité (1), il apparaît que les gouvernements ne s'investissent pas toujours suffisamment (2) dans ce combat qui semble quasiment perdu d'avance (3).
[...] Cette contradiction a également mis Interpol dans une position délicate. Cette organisation, créée en 1923 dans le but de promouvoir la coopération policière internationale, a été handicapée par le manque de confiance entre les membres. Elle est désormais concurrencée par ses rivales, Europol et Aseanpol, rendues plus efficaces par des liens politiques plus forts entre les pays membres et une volonté plus grand d'associer leurs ressources Le cas particulier de la lutte contre le blanchiment d'argent par le GAFI Le combat contre l'argent sale est depuis longtemps une préoccupation internationale liée à l'émergence de la délinquance transnationale car plus les activités délinquantes croissent, plus elles engendrent de profits, plus il est nécessaire de recycler ces profits dans l'économie légale. [...]
[...] Mais une fois de plus, ces acteurs multiples ne sont pas à l'abri de la corruption ou de l'infiltration par les réseaux mafieux. Certaines organisations criminelles parviennent à se dissimuler sous le masque d'une ONG, où à infiltrer les médias. Si les différents acteurs qui combattent la criminalité transnationale ont remporté de petites batailles, ils ne semblent pas près de gagner la guerre. Alors que les mafias sont des formes très accomplies de criminalité, la lutte qu'on leur oppose l'est moins. Elles sont souples et rapides alors que les actions sont lentes et rigides. [...]
[...] Les acteurs de la société légale passent progressivement sous contrôle des réseaux criminels au service duquel ils mettent, volontairement ou non, leurs compétences. Toutes ces mutations font des réseaux criminels internationaux des acteurs de plus en plus importants de l'économie mondiale, difficiles à cerner et donc à combattre, d'autant que les gouvernements ne semblent pas toujours prendre conscience de l'ampleur du problème couplée à un manque d'investissement des gouvernements Des mesures inadaptées Souvent, lorsque les gouvernements prennent enfin conscience des effets ravageurs du commerce illicite, leur premier réflexe est de renforcer leurs frontières, dans un mouvement nationaliste et protectionniste. [...]
[...] Les ONG, devenus très actives au cours de la dernière décennie, occupent une place importante dans ce secteur. Elle disposent notamment des outils et des compétences dont manquent souvent les gouvernements : action au-delà des frontières, collecte de fonds affectés à une cause spécifique alors que les gouvernements ont des centaines d'autres priorités budgétaires, dénonciation de la corruption, galvanisation des médias. Les ONG ont l'art de trouver des nouvelles méthodes pour travailler sur les dossiers qui les préoccupent, encouragent la prise de conscience et le contrôle. [...]
[...] Selon le FMI milliards de dollars issus des trafics criminels sont blanchis chaque année dans le monde, ce qui représente entre 2 et du PIB mondial, et entre 8 et 10% du commerce extérieur. Malgré leurs efforts, les gouvernements n'arrivent pas à endiguer le flot, car les bouleversements dus à la mondialisation ont fortifié les criminels et affaibli les organismes chargés de les combattre. A quel obstacle les acteurs de la lutte contre les activités criminelles internationales sont-ils aujourd'hui confrontés ? En quoi la mondialisation rend-elle le combat toujours plus difficile ? Le problème est en fait multiple. [...]
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