L'Inde a historiquement exercé une influence déterminante dans l'Asie du sud et de l'est, dont témoignent aujourd'hui encore les vestiges des splendeurs d'Angkor, de Borobudur ou de Bagan. C'est au sein de cette nation qu'est né le bouddhisme, avant qu'il ne se répande à travers toute l'Inde, bien qu'aujourd'hui il ne représente plus qu'une minorité de sa population (0,76% environ). Cependant la notion d'asianité est plutôt récente en Inde. Elle apparaît dans les discours nationalistes de l'entre-deux-guerres qui revendiquent par cet héritage commun une « identité asiatique ». Nehru lui-même exprima à de nombreuses reprises son désir de voir se resserrer les liens unissant non seulement la Chine et l'Inde, mais également l'ensemble des pays de l'Est-Asie, au nom de leurs valeurs partagées et par opposition aux valeurs occidentales. Il est certain que cette démarche, significativement inscrite dans le mouvement anti-colonial de l'après guerre, visait avant tout à servir les intérêts nationaux de l'Inde. De fait, l'échec de celle-ci à imposer sa propre vision de l'asianité, à la fin des années 50, allait marquer un long retrait de la sphère diplomatique régionale et internationale, un véritable repli sur soi qui allait perdurer jusqu'aux années 1990.
[...] De nouvelles institutions sont par ailleurs créées dans le cadre de ce nouveau dialogue (telles le Comité de coopération ASEAN-Inde (CCAI) ou les différents groupes de travail spécialisés), et les acteurs politiques indiens prennent de plus en plus souvent part aux institutions multilatérales mises en place par l'ASEAN. Cependant le refus de l'APEC (Coopération Economique de l'Asie Pacifique) de s'ouvrir à l'Inde, outre qu'il souligne les faiblesses de sa libéralisation économique, marque un échec important de la look-east policy. Un échec accentué par la constitution en 1992 du Comité économique de l'Asie Orientale (EAEC) qui promeut une vision encore plus restrictive de la région asiatique et de son identité. [...]
[...] Il souligna le fait que parmi ces valeurs figuraient celles autrefois promues par le Mahatma Gandhi, dont les écrits avaient grandement contribués à lui forger sa propre philosophie. Enfin le Bouddhisme fut constamment cité comme la manifestation des liens culturels forts existants entre les pays asiatiques. II. L'intégration de l'Inde à la région économique Asie : un impératif de la look-east policy ( Des objectifs économiques orientent l'activisme de l'Etat indien L'Inde prend conscience de son retard devant la croissance de ces voisins, au premier rang desquels les NPI et surtout la Chine, qui affiche des taux de croissance records. [...]
[...] La Look-East Policy, l'évolution de la politique étrangère indienne dans la région Asie Introduction L'Inde a historiquement exercé une influence déterminante dans l'Asie du sud et de l'est, dont témoignent aujourd'hui encore les vestiges des splendeurs d'Angkor, de Borobudur ou de Bagan. C'est au sein de cette nation qu'est né le bouddhisme, avant qu'il ne se répande à travers toute l'Inde, bien qu'aujourd'hui il ne représente plus qu'une minorité de sa population environ). Cependant la notion d'asianité est plutôt récente en Inde. [...]
[...] Cette volonté fait de l'Etat le moteur des réformes et redéfinie la diplomatie indienne, dictée désormais par les nouveaux impératifs économiques. La look-east policy lancée par P.V.N. Rao est relayée par le ministère des Affaires Etrangères, des Finances et du Commerce et s'applique tant au niveau multilatéral que bilatéral (un système de commissions conjointes réunis par exemple des représentants des ministères économiques et des milieux d'affaires des deux pays) tandis que se multiplient les délégations politico-économiques pour faire valoir le marché indien à l'étranger et attirer les investisseurs. [...]
[...] Les pays d'Asie du sud-est, qui non seulement nourrissaient une certaine méfiance à l'égard de l'Inde, montraient aussi un plus grand intéressement à la Chine. La rivalité des deux pays en tant que leader potentiel de la région et finalement le conflit armé de 1962 consommèrent la vision indienne de l'asianité, tandis que perdant son aura diplomatique l'Inde perdait également son titre de porte-parole unique de l'Asie au sein des Nations-Unies (entrée du Japon et du Sri-Lanka). Par la suite les évolutions géostratégiques entérinèrent la coupure de l'Inde d'avec son aire régionale. [...]
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