Les États-Unis sont une puissance multiforme et complète ("puissance globale") et depuis la disparition de l'Union soviétique (la puissance rivale) ils sont qualifiés d'hyper puissance. Ils disposent d'une grande liberté de manoeuvre sur le plan international et n'hésitent plus à mener une politique unilatérale en dehors de l'ONU et des règles du droit international (guerre en Irak) tant et si bien qu'ils sont accusés de visées hégémoniques sur le monde ("république impériale").
Quelles sont les fragilités, les faiblesses de la puissance états-unienne ?
On peut distinguer 3 types de causes : la situation d'après-guerre était artificielle : les capacités de production de l'Europe (notamment de l'Allemagne et du Japon) avaient été affectées par la guerre tandis que celles des États-Unis avaient été stimulées. Des causes internes: les États-Unis souffrent d'un vieillissement de leur appareil productif, notamment en ce qui concerne les industries traditionnelles qui se sont développées dans la seconde moitié du 19e siècle (textile, sidérurgie) et au début du 20e siècle (automobile), entraînant l'érosion des gains de productivité. Des causes externes : les États-Unis sont de plus en plus confrontés à la montée des concurrences des pays de l'Union européenne du Japon, des NPIA (Corée du Sud, Taiwan, Hong Kong, Singapour).
[...] Ces nouveaux quartiers sont appelés "Gated Community", communautés fermées. C. L'échec du "melting-pot" Le "melting-pot" a relativement bien fonctionné avec les populations d'origine européenne mais il semble en panne pour les Afro-Américains et les immigrants asiatiques et hispaniques Les minorités ethniques sont victimes d'une double ségrégation. Une ségrégation économique: le taux de chômage global est de 4 à mais il touche des noirs, le taux de pauvreté de pour les blancs mais de 26% pour les hispaniques et de pour les noirs pour les asiatiques), l'espérance de vie est de 75 ans pour les blancs et de 65 ans pour les noirs, le taux de mortalité infantile de pour les blancs mais de pour les noirs . [...]
[...] Les États-Unis sont parfois dénoncés comme une puissance impérialiste. La contestation communiste est aujourd'hui affaiblie, mais Cuba, le Vietnam, la Corée du Nord et surtout la Chine contestent l'hégémonie américaine et proposent un autre modèle. Une partie de l'opinion publique internationale condamne la mondialisation libérale prônée par les États-Unis et leur néocolonialisme. Certains pays européens, alliés traditionnels des États-Unis contestent parfois la politique étrangère américaine. La France et l'Allemagne notamment ont condamné l'engagement militaire américain unilatéral en Irak en 2003. [...]
[...] Le supérieur de la population dispose de 37% du patrimoine ( foyers). Les 10% supérieurs concentrent de la fortune nationale, ils constituent la "upper class", la haute société: dirigeants d'entreprises, cadres supérieurs, professions libérales. À l'opposé millions d'états-uniens vivent en dessous du seuil de pauvreté (12 à de la population), ils constituent la "lower class" : sans emploi (les indemnités chômage sont peu élevées et ne sont perçues que pendant 26 semaines), travailleurs à temps partiel ( de la population active), salariés qui exercent des emplois précaires et peu rémunérés ("emplois kleenex", "hamburger job"). [...]
[...] Ces quartiers traduisent l'exclusion et la concentration des laissés pour compte dans une société d'abondance. La drogue (crack), la prostitution et l'extrême violence permettent du qualifier ces quartiers d' "hyper ghettos". Les "Suburb", à la périphérie de la ville sont d'immenses banlieues pavillonnaires, des quartiers résidentiels occupés par les classes moyennes et aisées qui s'étendent sur des dizaines de kms. Leur extension est structurée par les voies de communication. Les centres commerciaux, les parcs industriels et technologiques sont situés à proximité des échangeurs autoroutiers. [...]
[...] Conclusion Les États-Unis sont plus que jamais la seule superpuissance mondiale. Ils restent la première puissance économique avec des fondements solides , des multinationales qui restent un instrument de prospérité et de domination , un système économique qui bénéficie d'un large consensus de la population alors que se sont effondrés l'idéologie et le système communiste en Europe. Mais surtout les États-Unis sont une superpuissance militaire sans équivalent. Cette hégémonie militaire ne doit pas masquer les faiblesses du pays : la montée des concurrences et le déclin économique relatif depuis les années 50, les fractures sociales et les blocages de l'intégration qui menacent la cohésion de la nation américaine et plus récemment la violente contestation de l' "ordre américain". [...]
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