Evoquer la thématique de l'économie dans le champ des relations internationales nous renvoie tout d'abord principalement, à aborder la relation entre deux disciplines qui se sont longtemps ignorés, à savoir les Sciences économiques et les relations internationales. Susan Strange au sujet de ces deux champs d'études parlait de « Mutual neglect » : Selon elle, dans leur observation et compréhension de la réalité, les relations internationales avaient toujours eu tendance à trop insister sur l'autonomie du politique face à la sphère économique, pendant que la science économique, elle, ignorait totalement le pouvoir. Ce sont principalement les auteurs Marxistes, Susan Strange ou encore Robert Gilpin qui ont cherché à établir une relation de cause à effet entre les unités de pouvoir (politique), et la structure du marché : On appelle ce champ d'étude, l'Economie Politique International et la question principale qu'il souligne est comment les unités politiques et économiques s'organisent et agissent l'une vis-à-vis de l'autre. Doit- on parler de dépendance, domination ou interdépendance d'une sphère envers l'autre ?
Pour répondre à ces questions, on ne peut donc se passer d'analyser le rôle et la fonction des unités étatiques ainsi que la structure du marché économique. A cet égard, on peut observer principalement deux phases dans l'histoire des Relations Internationales et de la relation entre Economie et Politique, même si ces deux phases n'ont jamais été étanches l'une envers l'autre. Tout d'abord, la première phase, correspond à l'avènement du modèle Westphalien où la souveraineté des Etats et leur étanchéité furent consacrées. C'est le modèle des boules de billards de Wolfer. Dans celui-ci, l'Etat est un monde en soi, et la sphère économique est dans celui-ci régulée et ne peut être indissociée de l'unité politique. La deuxième phase correspond à l'émergence grandissante des interdépendances économiques et de la mondialisation de l'économie qui a pu profondément faire évoluer la relation entre l'économie et le politique, au point que celles-ci pourrait-on dire ne soit plus intimement lié voire conflictuelle. C'est le constat du politique qui est de moins en moins apte à réguler et à contrôler le marché, car celui-ci opère dans un monde « toile d'araignée », régi par de nombreux autres réseaux et échanges que celui inter Etatiques (= Modèle de Burton). Alors, bien entendu, il n'a jamais existé une phase qui a existé de façon absolue sans l'autre (Le mouvement de mondialisation ne date pas ainsi de la fin de la guerre froide, et inversement le poids des relations interétatiques, c'est-à-dire inter unité politiques, demeure toujours prépondérant dans notre système monde), mais comprendre la structure des relations internationales demeure fondamental pour comprendre la relation économie politique.
C'est principalement sur ces deux axes et pré acquis que nous allons fonder notre réflexion sur l'état actuel de la relation économie politique sur la scène internationale. Premièrement nous l'analyserons sous les prismes classiques des Relations Internationales qui ont toujours conçu l'Etat comme acteur majeur et unique des Relations Internationales avant de le définir sous le prisme de plus en plus important de la mondialisation et de la perte du poids de l'Etat dans les Relations Internationales.
[...] Selon Gilpin, les enjeux commerciaux sont de plus en plus entremêlés à des enjeux politiques sensibles et entrent en conflit avec de puissants intérêts internes Les objectifs politiques internes ont pris le dessus sur la libéralisation commerciale. Ainsi, aux Etats-Unis, les oppositions au libre-échange sont organisées par les défenseurs de l'environnement, et les représentants des travailleurs. Donc, pour Gilpin, les objectifs, rivalités et coopérations politiques entre Etats interagissent et créent un cadre politique au sein duquel les forces économiques opèrent L'interdépendance entre économie et politique se maintient. D'un côté, les Etats définissent les règles que les acteurs économiques doivent suivre. [...]
[...] Les manifestations de soutien aux Tibétains ou les appels de la communauté internationale au dialogue entre leaders chinois et tibétains sont sans effets. Au contraire les dirigeants chinois misent sur le fait que la mondialisation accroît le pouvoir des Etats et surtout l'effectivité de ce pouvoir sur leur population. Lors des manifestations de 1989 et de la sanglante répression de la place Tienanmen, le coût politique et économique du boycott décidé contre la Chine par la communauté internationale à l'instigation des Etats- Unis avait durablement touché le pays. [...]
[...] Alors, bien entendu, il n'a jamais existé une phase qui a existé de façon absolue sans l'autre (Le mouvement de mondialisation ne date pas ainsi de la fin de la guerre froide, et inversement le poids des relations interétatiques, c'est-à-dire inter unité politique, demeure toujours prépondérant dans notre système monde), mais comprendre la structure des relations internationales demeure fondamental pour comprendre la relation économie politique. C'est principalement sur ces deux axes et préacquis que nous allons fonder notre réflexion sur l'état actuel de la relation économie politique sur la scène internationale. Premièrement nous l'analyserons sous les prismes classiques des Relations Internationales qui ont toujours conçu l'Etat comme acteur majeur et unique des Relations Internationales avant de le définir sous le prisme de plus en plus important de la mondialisation et de la perte du poids de l'Etat dans les Relations Internationales. [...]
[...] Dès lors, nous venons de voir que si le commerce international fut développé, son argument principal est la maximisation des profits économiques par des moyens et pour des fins pacifiques. On tirera comme principale conclusion qu'à l'instar du modèle réaliste, c'est bien l'unité politique qui donne sa forme à l'unité économique. Cependant si les unités politiques sont à l'origine de la formation des interdépendances économiques, on peut se poser la question, n'ont-ils pas involontairement laissé place à une sphère économique se développant en dehors de leur contrôle. [...]
[...] A moins de revenir à un modèle autarcique où l'économie nationale peut s'autosuffire, et en contrôlant par ses frontières les flux de capitaux et humains . Ce qui est presque inenvisageable en Europe. Bibliographie - Le monde continue : Immanuel Wallerstein = Rarification de l'objet économique et violence des Relations Internationales. - Théorie des relations internationales : Dario Batistella= P 427 461 ; L'économie politique internationale. - http://www.afri-ct.org/IMG/pdf/graz.pdf : Article général sur la discipline de l'EPI - Political Economy of International Relations” (1987), Robert Gilpin - Retreat of the State” Susan Strange - “East Asia and globalization” Samuel S. [...]
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