Hubert M. G. Ouedraogo et Vincent Basserie écrivent dans "La quête des terres agricoles en Afrique subsaharienne" en 2009 que « c'est une véritable ruée sur les terres agricoles du continent qui se développe silencieusement sous nos yeux ». La main basse faite sur les terres agricoles est un phénomène qui existe depuis de nombreuses années, mais ce dernier s'est accentué suite à l'apparition des dernières crises mondiales.
De nombreux pays en manque de terres agricoles sont à la recherche de nouveaux territoires en vue de produire des ressources destinées à combler leurs manques (crise alimentaire, crise financière). C'est pourquoi nous assistons au phénomène du « land grabbing ». Cet accaparement de terres sert à l'exportation vers le pays investisseur et ne vise pas, comme on pourrait le croire, à la production des populations locales. À cela s'ajoute le fait que des entreprises privées ont également recours à ce type d'investissement, et dans ce cas le souci d'assurer la sécurité alimentaire laisse place aux objectifs de rentabilité.
Dès lors, l'accaparement des terres agricoles pose la question suivante : s'agit-il d'un nouveau marché économique ou d'un nouvel outil de contrôle ? Afin de répondre à cette problématique, nous avons analysé au travers de chaque question l'état actuel des achats de terres agricoles dans les pays en voie de développement.
Nous avons rencontré quelques difficultés quant aux recherches portant sur des informations précises et actualisées. En effet, le phénomène de land grabbing n'est pas récent, mais prend une ampleur bien plus importante qu'auparavant avec de nouveaux acteurs stimulés par de nouveaux besoins.
[...] En effet, le niveau de production a également une incidence sur le prix des matières premières. Ainsi, lorsque l'offre diminue, en raison notamment d'effets climatiques, et que la demande reste stable ou augmente comme c'est le cas au niveau mondial, les prix ont tendance à monter. C'est l'ajustement du prix par confrontation de l'offre et de la demande. Ce phénomène est d'autant plus vrai sur les marchés lorsque cela se cumule à la baisse des stocks. À cela s'ajoute le fait que certains pays peuvent également mettre en place des mesures pour limiter les pénuries alimentaires en restreignant les exportations, ce qui a pour effet de réduire les disponibilités mondiales. [...]
[...] Le "land grabbing" ou accaparement de terres - les enjeux pour la securite du monde Introduction C'est une véritable ruée sur les terres agricoles du continent qui se développe silencieusement sous nos yeux. La main basse faite sur les terres agricoles est un phénomène qui existe depuis de nombreuses années, mais ce dernier s'est accentué suite à l'apparition des dernières crises mondiales. De nombreux pays en manque de terres agricoles sont à la recherche de nouveaux territoires en vue de produire des ressources destinées à combler leurs manques (crise alimentaire, crise financière). [...]
[...] Pour conclure, le Land Grabbing n'agit pas directement sur le cours des matières premières dans la mesure où il y a déconnexion avec les marchés, et les gros consommateurs pèseront moins sur ces derniers. Cependant, le Land Grabbing privé se développant, la nouvelle offre peut bouleverser le marché par manque de contrôle des prix. Sources : Rapport FAO, L'état de la sécurité alimentaire dans le monde pp 9-10. Rapport FAO, La situation des marchés des produits agricoles p Conclusion Nous avons vu que le Land Grabbing est un phénomène qui touche l'ensemble des territoires à travers le monde. [...]
[...] On comprend ainsi que malgré ses productions internes, l'UE demeure en partie dépendante de l'approvisionnement en produits agricoles. Que ce soit du fait de la proximité géographique ou grâce au maintien de relations privilégiées avec ses anciens empires coloniaux, l'Union Européenne effectue la plupart de ses échanges hors de sa structure, notamment pour les importations de produits agricoles, avec les pays du continent africain. Aujourd'hui, de plus en plus de pays et de sociétés investissent dans l'achat de terres agricoles en Afrique, comme le fait par exemple le gouvernement chinois à travers l'achat de participations dans la société Blackstone (voir tab. [...]
[...] Ce sont les autorités locales qui s'occupent de la sécurité des terres conquises De plus, ce sont les États vendant les terres qui ont la charge de transmettre l'information aux populations qui les détiennent. D'un autre point de vue, cet accaparement des terres ne fera qu'empirer la situation des démunis. Ce phénomène entraînera un surpeuplement dans les bidonvilles qui débordent de paysans et de misère. Par exemple, aux Philippines et à Madagascar, les révoltes sont déjà fréquentes, et elles ne proviennent pas de la faim, mais de la colère des paysans. [...]
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