La guerre du Liban (1975 - 1990). Quinze ans de guerre ont vu ainsi se succéder toutes les formes d'affrontements internes, entre communautés et à l'intérieur des communautés, dans lesquels sont intervenus directement ou indirectement les principaux acteurs régionaux (les Palestiniens, Israël, la Syrie), sans oublier le jeu des grandes puissances. Le Liban était au départ une mosaïque confessionnelle possédant un véritable pluralisme culturel.
Seulement après la guerre, le bilan est alarmant. Les infrastructures ont été détruites, et près d'un quart de la population a émigré. La paix fragile restaurée au début des années 1990 n'est qu'une étape sur la voie de l'indépendance complète du pays et de la participation de toutes ses composantes nationales au nouveau régime.
[...] Image tirée du quotidien Le Monde Le bilan de quinze ans de guerre est difficile à établir. Le conflit libanais aurait fait quelque victimes libanaises depuis 1975. La reconstruction économique du pays a été engagée rapidement, mais l'établissement d'un système politique accepté par tous semble plus difficile, comme en témoigne le boycottage des élections de 1992 par les chrétiens. La tutelle qu'exerce de facto la Syrie sur le Liban, renforcée par la victoire de ses partisans aux législatives de septembre 1996, entame la légitimité du nouveau pouvoir aux yeux d'une partie de la population. [...]
[...] Elle fut suivie, le 25 octobre, d'un sommet de la Ligue arabe au Caire qui créa une Force arabe de dissuasion, composée en majorité de soldats syriens. Guerre à Beyrouth La violence continua néanmoins. En 1977, Kamal Joumblatt fut assassiné. De nouveaux affrontements se déroulèrent entre l'armée syrienne et les milices chrétiennes. En juin 1978, Tony Frangié, le fils de l'ancien président, fut assassiné et de profondes divisions apparurent entre le Front libanais et les phalangistes de Pierre Gemayel allié à Camille Chémoun, d'une part, et la tendance représentée par Soleiman Frangié, d'autre part. [...]
[...] Avec l'approbation de la droite chrétienne, le président Frangié demanda en 1976 l'intervention de la Syrie, qui trouva là l'opportunité d'occuper le pays ; et surtout de lutter contre la montée en puissance des Palestiniens, dont le projet national constituait un obstacle à la formation d'une «Grande Syrie». Les troupes syriennes pénétrèrent dans Beyrouth en novembre. Les Syriens, qui avaient d'abord soutenu le Mouvement national libanais (rassemblant Palestiniens et progressistes musulmans libanais sous la direction du druze Kamal Joumblatt), se portèrent au secours des chrétiens, alors en position de faiblesse. [...]
[...] En février 1987, alors que le mouvement Amal affrontait ses anciens alliés progressistes dans Beyrouth Ouest, la Syrie dépêcha hommes en renfort dans le secteur musulman. L'armée syrienne opéra la réunification de la capitale libanaise. Les Syriens menèrent, alors, par l'intermédiaire d'Amal une nouvelle «guerre des camps», assiégeant durant trente mois, de juin 1985 à mars 1988, les camps palestiniens de Borj al-Barajneh, de Sabra et Chatila et de Rachidiyé. Lorsque le mandat présidentiel d'Amine Gemayel expira en septembre 1988, aucun accord n'avait été trouvé pour la désignation de son successeur. [...]
[...] La paix fragile restaurée au début des années 1990 n'est qu'une étape sur la voie de l'indépendance complète du pays et de la participation de toutes ses composantes nationales au nouveau régime. Liban, officiellement République libanaise (en arabe al-Lubnaniya), pays du Proche-Orient, bordé à l'ouest par la mer Méditerranée, au nord et à l'est par la Syrie et au sud par Israël. Sa superficie est de km2 ! Sa capitale est Beyrouth. En 1995, la population libanaise était estimée à 3,1 millions d'habitants, soit une densité moyenne de 289 habitants au kilomètre carré. La croissance annuelle de la population s'élevait, sur la période 1990-1995, à 3,3 p par an! [...]
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