À la suite du largage de Little Boy et de Fat Man, le gouvernement japonais s'est vu dans une situation jusqu'alors jamais vécue dans l'histoire de l'humanité. Une menace de destruction massive même sans un débarquement de troupes ennemies sur son continent a poussé le Japon à capituler. Les années suivantes ont été marquées par de nombreuses décisions politiques japonaises semblant parfois étranges, parfois ingénieuses et préventives, de la part du gouvernement. La protection américaine offerte d'abord sous forme de forces conventionnelles et ensuite grâce à un parapluie nucléaire a donné au Japon quelques années de répit en matière d'investissement militaire. Puis, le changement de volonté américain et la décision des États-Unis de pousser le Japon à s'impliquer d'avantage militairement s'illustreront entre autres lors des guerres d'Afghanistan (2001) et d'Irak (2003). Le Japon ne pouvant, selon sa constitution, ni s'impliquer militairement outre-mer ni effectuer une telle opération sans que sa sécurité ne soit menaçée, a dû recourir à des lois afin de permettre des déploiements. La loi sur les mesures spéciales contre le terrorisme (2001) permet un déploiement en Afghanistan. Une autre loi, presque une simple rectification et un renouvellement de la première, autorisera deux ans plus tard un déploiement en Irak. (...)
[...] Le Japon ne pouvant, selon sa constitution, ni s'impliquer militairement outre-mer ni effectuer une telle opération sans que sa sécurité ne soit menaçée, a dû recourir à des lois afin de permettre des déploiements. La loi sur les mesures spéciales contre le terrorisme (2001) permet un déploiement en Afghanistan. Une autre loi, presque une simple rectification et un renouvellement de la première, autorisera deux ans plus tard un déploiement en Irak septembre 2001: les conséquences sur le Japon Suite aux événements du 11 septembre 2001, un mouvement général de compassion, de crainte, et d'indignation a déferlé sur la scène internationale. [...]
[...] Dans ce nouveau contexte politique issu d'une attaque terroriste impromptue, le gouvernement du Japon offre son appui aux États-Unis et à la lutte contre le terrorisme. La majeure contrainte à la présence de troupes nippones aux côtés des Américains en 1990-91 est l'article 9 de la constitution japonaise. Celui-ci stipule que: Aspirant sincèrement à une paix internationale fondée sur la justice et l'ordre, le peuple japonais renonce à jamais à la guerre en tant que droit souverain de la nation, ou à la menace, ou à l'usage de la force comme moyen de règlement des conflits internationaux. [...]
[...] Par exemple, lors de la guerre d'Afghanistan, les FAD ont pû être déployés puisque le pays n'était pas considéré comme une zone de guerre. Jouant avec les mots, les dirigeants japonais ont pu affirmer que les forces d'auto- défense opéreraient en zone de paix puisque la guérilla terroriste n'offre pas de batailles sur des terrains délimités, et donc aucune zone de guerre ne peut être circonscrite. Vers une indépendance ou une soumission S'il est presque évident que le Japon tente de se redoter d'une politique militaire moins contraignante que celle dont il s'est doté en 1945, il reste à se demander pour quel motif il agit ainsi. [...]
[...] Cette utopie est affirmable de par le fait que dans une guerre contre le terrorisme, aucune zone de bataille n'est délimitée. Bref, la nouvelle loi contre le terrorisme donne aux FAD de nouvelles possibilités de déploiement outre- mer, tel en Afghanistan, mais ne permet toujours pas le déploiement dans des zones de combats. L'Irak: Vers une étape militaire décisive Les modifications aux lois japonaises permettant des contournements aux interdictions pacifiques ont été bien utiles aux partisans d'une implication des FAD en Afghanistan. [...]
[...] Dotées de nouveaux pouvoirs, les FAD peuvent alors s'impliquer réellement en Afghanistan. L'année 2001 est d'ailleurs marquée par une première dans l'envoi outre-mer, en temps de guerre et non de paix ou de semi-guerre, de forces d'autodéfense japonaises. Cependant, ne pouvant engager de combats, les troupes japonaises se limiteront surtout à un rôle de ravitaillement, de transport, d'aide humanitaire et de logistique en front arrière. Officiellement, selon entre autres le premier ministre japonais, les troupes demeureront hors des zones de combats. [...]
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