Le capitalisme japonais s'organise en économie de guerre, avec un Etat qui intervient dans l'économie et la société : développementalisme prônant une sortie nationale et nationaliste du sous-développement, face à la menace impérialiste occidentale.
L'ancienne structure de "la maisonnée", paternaliste et hiérarchique, holistique et anti-individualiste, est célébrée par le Rescrit impérialo-national de 1937, puis appliquée à la famille et à l'entreprise : une "société verticale" s'instaure (...)
[...] Lʼancienne structure de la maisonnée paternaliste et hiérarchique, holistique et antiindividualiste, est célébrée par le Rescrit impérialo-national de 1937, puis appliquée à la famille et à lʼentreprise :une société verticale sʼinstaure. La majeure partie des structures socio-économiques de ce capitalisme dʼEtat en guerre chaude perdure après la défaite de 45 dans le cadre du toyotisme et de la guerre froide. Outre la démocratisation et la démilitarisation sʼy superposent lʼurbanisme et la société (nouvelle politique démographique, consumérisme, développement de la santé . Compromis toyotiste : emploi à vie, avancement à lʼancienneté, domestication syndicale. [...]
[...] Tokyo est consacré comme place financière mondiale. Capitaux massivement placés dans le foncier, provoquant une spéculation sur les terrains urbains. LʼEtat vend de nombreux terrains dans les grandes villes, la Banque du Japon rend le crédit presque gratuit: une spirale dʼemprunts et dʼendettements sʼenclenche Le dégonflement de la bulle spéculative (1990-2000) LʼEtat injecte des milliers de milliards de yen de fonds publics, malgré cela, des banques célèbres et des organismes de crédit font faillite entre 95 et 97. La crise financière se combine avec un marasme économique général, une diminution de la consommation des ménages et de fortes turbulences politiques. [...]
[...] Le PLD est régulièrement reconduit au pouvoir. Le soutien des ruraux fut acquis grâce à la réforme agraire de 47, au protectionnisme rizicole et à une relation clientéliste. B. Lʼeuphorie et les déconvenues de la bulle spéculative 1. La bulle spéculative (1985-1990) et ses suites Le capitalisme japonais délocalise se production dans le reste de lʼAsie orientale et en Asie du SudEst dans les années 70 et 80, ainsi quʼen Amérique du Nord. Le but est de réduire les excédents de la balance commerciale qui créent des tensions avec les Etats-Unis, contourner les quotas imposés par les protectionnismes, diminuer les coûts de production, conquérir les marchés locaux. [...]
[...] La désagrégation du compromis social toyotiste A. Des mesures sur lʼemploi et les retraites 1. Licenciements massifs Démantèlement de la Japan National Railways en 87 : occasion de réduire lʼun des plus anciens syndicats dʼentreprise. À partir de ce moment,le syndicalisme se recompose tout en sʼaffaiblissant. La précarité de lʼemploi sʼaccentue, les licenciements massifs apparaissent dans 90s : les 1er se font chez Nissan, rachetée par Renault. montée du chômage qui frappe de la population en 2003. Les grandes entreprises japonaises se portent toutefois bien La remise en cause du système des retraites En 94, la Diète réforme les systèmes étatiques de retraite : recul de lʼâge de la retraite de 60 à 65 ans, hausse des cotisations, diminution des prestations. [...]
[...] Le Japon entre mondialisation et asiatisation, entre globalisation et régionalisation 1. Le courant occidentaliste Quitter lʼAsie, rejoindre lʼOccident Courant qui prend une nouvelle dimension après 1945 lorsque lʼAmérique apparaît comme le modèle à suivre Le courant orientaliste et asiatiste Il considère le Japon comme étant dʼabord une nation asiatique. Dans la foulée se développe le pan-asiatisme Comme le courant nipponiste, le courant orientaliste est mis à mal par la défaite de Le courant cosmopolite Il puise tant du côté de lʼOccident que de lʼAsie, mais pour les dépasser dans un Japon qui serait une sorte de laboratoire pour lʼhumanité. [...]
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