L'Italie fait partie des 6 pays fondateurs présents au traité de Rome en 1957. Pays de l'émigration, pays de rupture avec le fossé de l'Italie du sud/Italie du nord, l'Italie s'est profondément transformée, à la fois en étant un moteur de l'Union européenne et en étant placé sous les feux de l'actualité qui s'intéresse tout particulièrement à son président du conseil : Silvio Berlusconi. Cette nouvelle identité pose la question de la légitimité d'une économie parfois fragile (à travers l'image de Fiat) et d'une crédibilité en port sur le plan diplomatique à la suite, par exemple, de son engagement lors de la guerre en Irak.
[...] L'intégration est d'autant moins favorisée lorsqu'elle concerne la possibilité de donner le droit de vote aux étrangers. En 2003, une initiative prise par la ville de gènes dans ce domaine a été condamnée par tous les partis au pouvoir y compris Forza italia. La notion d'intégration, que ce soit par le vote ou par d'autres éléments de la vie publique est d'autant mal vécu, en particulier par les intellectuels italiens qui mettent en avant l'histoire d peuple italien au XX°siècle, qui a lui-même souffert d'un problème sévère d'intégration (1920 à 1950). [...]
[...] Les pouvoirs publics se désintéressent donc des pouvoirs des immigrés, pris en charge par le monde associatif, plus particulièrement par les associations caritatives ; l'objectif étant d'éviter le sentiment de frustration de la seconde génération d'immigrés, des violences et de la délinquance qui l'accompagne, la préoccupation première étant l'éducation par laquelle les échecs scolaires et la dérive vers la délinquance sont nombreux. Pour l'avenir proche, la crainte est l'entrée de cette génération sur le marché du travail avec un refus de la discrimination qui a concerné leurs parents. Pour cela, une partie de la solution peut se trouver dans une loi qui, depuis 1998, favorise l'accès des jeunes immigrés à un statut de jeunes travailleurs indépendants qu'il conviendrait de multiplier. [...]
[...] L'Italie autorise le regroupement familial mais, là encore, très réglementé : 70000 personnes en ont bénéficié l'an dernier. Depuis 4 ans, le bilan que l'on peut faire de cette loi Bossi-Fini concerne essentiellement la régularisation des sans-papiers qui peuvent justifier d'une activité professionnelle ont été, sur la période 2003/ à être régularisé sur un total de 820000 demandes. A la suite de toutes ces mesures, l'Italie conserve tout de même un nombre important de sans-papiers et d'illégaux qui ne correspondent pas aux conditions requises. [...]
[...] Depuis 2002, le système du sponsor qui permettait à des Italiens de se porter caution vis-à-vis d'un étranger a été supprimé. Depuis 1998, un système de quotas à été mis en place et qui pour l'année 2006 était de 80000 personnes. D'autre part, l'immigration a fait l'objet d'une réglementation sévère en terme de permis de séjour accordé seulement pour de courtes périodes à 2 ans) avec des procédures de renouvellement très lourdes, c'est-à-dire 7 à 8 mois d'attente, ce qui fait qu'un travailleur étranger peut se trouver dans l'illégalité pour des lourdeurs administratives. [...]
[...] Ces besoins sont aujourd'hui liés à des secteurs d'activité de plus en plus variés, en particulier dans le domaine des nouvelles technologies ce qui supposerait l'entrée d'étrangers dont l'immigration serait naturellement favorisée. Le travail des étrangers en Italie favorise également leur pays d'origine. L'an dernier, l'organisation nationale des migrations estimait à 2.2 milliards d'€ les capitaux envoyés par les immigrés à leurs familles. Sur le plan légal, l'immigration est gérée par la loi Bossi-Fini rédigée en 2002, qui a durci les dispositions de la loi précédant mise en place par le centre gauche. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture