L'actualité se prête de manière idéale pour aborder Israël puisque jeudi dernier le Hamas a rompu la trêve en lançant un Qassam sur la zone industrielle d'Ashkelon, dans le Neguev, sans faire de blessés (annexe 1) et puisque les prochaines élections législatives sont prévues le 10 février 2009 et devraient permettre, d'après les derniers sondages, au Likoud de Benjamin Netanyahou de revenir aux affaires grâce à la formation d'une coalition avec les partis religieux, dont Shas, ce qui pourrait hypothéquer le processus de paix.
Contrairement à la plupart des pays occidentaux, Israël vit, depuis 1948, dans une insécurité totale et permanente. De nombreuse villes du Néguev, dont Ashkelon ou encore Sderot, sont en permanence sous la menace des roquettes tirées depuis la bande de Gaza, depuis le retrait d'août 2001, et les attentats meurtriers de cet été, notamment dans une yeshiva de Jérusalem, rappellent à quel point l'insécurité est présente dans la vie quotidienne des Israéliens. Les menaces qui pèsent sur l'existence d'Israël sont telles qu'un quart des Israéliens doutent qu'Israël existe encore dans le futur d'après un sondage publié en 2007 dans Yediot Aharonot.
Afin d'appréhender les différentes menaces auxquelles est confronté l'Etat d'Israël, il convient, en l'absence de définition précise de la menace au niveau du commandement militaire, d'avoir une approche en deux temps consistant à s'intéresser d'abord aux menaces extérieures qui sont certainement les plus précises et les plus mieux perçues quotidiennement au niveau de la population puis, dans un deuxième temps, de se pencher sur les fissures de la société israélienne qui menacent à terme l'existence même de l'Etat israélien.
[...] Contrairement à la plupart des pays occidentaux, Israël vit, depuis 1948, dans une insécurité totale et permanente. De nombreuses villes du Néguev, dont Ashkelon ou encore Sderot, sont en permanence sous la menace des roquettes tirées depuis la bande de Gaza, depuis le retrait d'août 2001, et les attentats meurtriers de cet été, notamment dans une yeshiva de Jérusalem, rappellent à quel point l'insécurité est présente dans la vie quotidienne des Israéliens. Les menaces qui pèsent sur l'existence d'Israël sont telles qu'un quart des Israéliens doutent qu'Israël existe encore dans le futur d'après un sondage publié en 2007 dans Yediot Aharonot. [...]
[...] Cependant, l'hypothèse d'un retour du Golan dans le giron syrien, comme l'avait évoqué Ehud Olmert cet été, soulève des problèmes aigus de sécurité, notamment au sujet de l'alimentation en eau d'Israël et est rejetée en bloc par la population qui, d'après un sondage de 2008, refuse à hauteur de 69% toute restitution du Golan en échange de la paix avec la Syrie. En effet, le Golan représente un enjeu stratégique d'une autre ampleur pour Israël que ne l'était le Sinaï La menace nucléaire iranienne (annexe Si l'hypothèse d'une nouvelle invasion des pays arabes semble de moins en moins probable, notamment en raison du coût élevé d'une guerre qui serait d'avance perdue, la pire crainte d'Israël s'est matérialisée depuis quelques années. Cette crainte, c'est la prolifération nucléaire au Moyen- Orient. En effet, l'Iran incarne le cauchemar des dirigeants israélien. [...]
[...] L'acquisition de l'arme nucléaire à Dimona, avec l'aide de la France de la Quatrième République, constitue certainement le point d'orgue d'une telle stratégie. En dépit des liens étroits entre les États-Unis et Israël, qui reposent sur une convergence d'intérêts dans la région, Israël dispose d'une marge de manœuvre appréciable pour se défendre. Si Israël s'est abstenu de répliquer aux missiles lancés par l'Iraq dans la Guerre du Golfe, sur insistance américaine, le gouvernement Olmert n'a pas hésité à détruire cet été de possibles installations militaires nucléaires en Syrie sans, apparemment, avoir averti au préalable la Maison Blanche. [...]
[...] Le terrorisme est évidemment au premier plan des préoccupations des Israéliens qui, d'après un sondage de 2007, craignent à 72% d'être victime d'un attentat suicide, à 60% d'être victime d'un attentat contre seulement 47% qui craignent une autre guerre avec les États arabes La stratégie de lutte anti-terroriste israélienne Outre les contrôles de sécurité dans les lieux publics, contrôles qui font partie intégrante de la vie quotidienne des Israéliens, le gouvernement, depuis en fait le meurtre des athlètes israéliens par le groupe septembre noir aux JO de Munich, a mis en place une stratégie d'assassinats ciblés qui n'ont certes pas un effet dissuasif, mais ont une valeur punitive indéniable. Depuis la seconde intifada, les assassinats ciblés ont crû en nombre, mais la population israélienne reste toujours très partagée quant à cette méthode. En effet, selon un sondage publié dans Yedio Aharonot des Israéliens pensent que la politique des assassinats ciblés est efficace contre 38% qui pensent qu'elle est dommageable. II. Des menaces intérieures plus pernicieuses et dangereuses A. [...]
[...] Ainsi, d'après une enquête de des juifs israéliens ressentent de la peur lorsqu'ils entendent parler arabe et 56% pensent que les Arabes israéliens posent un problème de sécurité pour Israël. Toutefois, en dépit de ces discriminations, un sondage réalisé par l'université Harvard et publié dans Haaretz le 1er juillet 2008 révèle que 77% des Arabes israéliens préfèrent vivre en Israël plutôt que dans un autre pays du monde et autre signe positif des juifs israéliens sont favorables à un enseignement de l'arabe parlé dans les écoles juives pour encourager les échanges entre citoyens arabes et juifs. [...]
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