L'Iran, depuis 1979 est une République Islamique, régime unique sur la scène internationale. Tournant le dos au quiétisme chiite, qui commande d'attendre passivement l'arrivée du douzième imam, ou l'imam du Temps, les dignitaires religieux, derrière l'ayatollah Khomeiny prennent le pouvoir, dans la volonté d'une double légitimité : celle du peuple, par le vote, et celle d'Allah. Vingt-cinq ans plus tard, le régime semble souffrir d'une certaine crise : tant sociale que politique, et également diplomatique. Faut-il conclure à un échec de ce régime ?
Dans une première partie nous tenterons de soulever les blocages qui naissent de l'organisation institutionnelle du régime. Puis nous analyserons les piliers idéologiques et sociologiques du régime, piliers qui semblent s'effriter. Enfin, nous étudierons la perspective d'une éventuelle transition politique peut-être amorcée par l'ère réformatrice depuis 1997, perspective à nuancer par un retour amorcé des conservateurs au pouvoir
[...] À son retour à Sanandaj, lorsqu'elle a voulu voir son fils en prison, on lui a dit qu'il avait été pendu et qu'elle devait l'enterrer rapidement, sans faire d'histoires Organisations régionales et internationales Les visites des experts des Nations unies en matière de droits humains ont contribué à sensibiliser davantage les Iraniens à cette question. Toutefois, les autorités judiciaires, entre autres, n'ont pas répondu publiquement aux recommandations émises. Au mois de novembre, la Troisième Commission de l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution dans laquelle elle a salué l'évolution de la situation des droits humains en Iran, tout en soulignant l'existence d'atteintes graves et persistantes. La résolution appelait le gouvernement à respecter ses obligations internationales, à accélérer les réformes judiciaires et à garantir la dignité de l'individu, entre autres objectifs. [...]
[...] Des parents de prisonniers politiques et de prisonniers d'opinion ont dénoncé publiquement le sort tragique de leurs proches. Des organisations non gouvernementales, par exemple l'Association des juristes iraniens pour la défense des droits humains et l'Association pour la défense des droits des prisonniers, ont réclamé l'amélioration des règles concernant l'administration de la justice et les conditions carcérales. En août, le secrétaire général de la Commission islamique des droits humains, organisme semi-public, a annoncé qu'il avait reçu plus de lettres de personnes intéressées par la situation des droits humains en Iran. [...]
[...] Il apparaît donc vite évident que la Constitution est dominée par la souveraineté de l'Islam et de ses représentants. Cependant, on remarque des attributs proprement démocratiques, s'imbriquant avec les institutions religieuses dans un rapport complexe. Il ne faut pas s'arrêter, dans l'esprit originel de la Constitution du moins, à la domination absolue du religieux sur le politique. S'inscrivant dans l'esprit de la Révolution Islamique, la Constitution fournit en fait les outils de participation nécessaires à chacun, à chaque étape des processus de décision politique, dans l'objectif d'un développement toujours accru de la société en accord avec les valeurs de l'Islam (art 2). [...]
[...] Téhéran continue à soutenir que son programme est uniquement destiné à produire de l'électricité - avril 2004: l'Iran affirme avoir suspendu ses programmes d'enrichissement et accepte de nouvelles inspections de l'AIEA - mai 2004: l'Iran reconnaît avoir importé des éléments de centrifugeuses permettant d'enrichir de l'uranium, selon un rapport de l'AIEA qui ne prend pas position sur la nature du programme nucléaire iranien - juin 2004: l'AIEA affirme que l'Iran a cherché à acheter clandestinement des milliers de pièces de centrifugeuses, ce qui jette le doute sur les affirmations de Téhéran selon lesquelles le programme est uniquement expérimental - juillet 2004: des diplomates révèlent que l'Iran construit à nouveau des centrifugeuses capables de fournir de l'uranium pour des armes nucléaires - septembre 2004: l'AIEA affirme que l'Iran prévoit de traiter des tonnes d'uranium, ce qui permettrait au pays d'obtenir des matériaux nécessaires à la fabrication de bombes atomiques. Téhéran réaffirme que ses intentions sont uniquement pacifiques. AP (Source : Associated press) Bibliographie Monographies Fariba Adelkhah, Etre moderne en Iran, Paris Karthala. Chapour Haghuighat, Iran, la révolution islamique, de la chute du shah à l'affaire Rushdie, Bruxelles Complexes. Farhad Khosrokhavar, L'utopie sacrifiée, sociologie de la révolution iranienne, Paris Presses de la fondation nationale des sciences politiques. [...]
[...] Vous réprimanderez celles dont vous aurez à craindre l'inobéissance ; vous les reléguerez dans des lits à part, vous les battrez ; mais aussitôt qu'elles vous obéissent, ne leur cherchez point querelle. Dieu est élevé et grand. [5]Sous l'avènement de la république islamique la condition féminine a connu une régression. La femme n'a pas de statut en dehors du foyer, elle n'existe que comme épouse et comme mère. Seule et sans enfants elle n'a aucune existence. La république islamique légalise la polygamie. [...]
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