Depuis près de dix ans, l'Irak et l'ex-Yougoslavie (plus précisément la Serbie et le Monténégro) sont soumis à des régimes multilatéraux de sanctions économiques, auxquels participent activement les Etats-Unis et les membres de l'Union européenne. Ces mesures sont aujourd'hui remises en cause par de nombreux observateurs qui rapportent les effets économiques dévastateurs de ces mesures à leur faible impact politique. La mise en doute de l'efficacité de ces mesures est au cœur des querelles entre les acteurs de ces sanctions, à savoir UE, Etats-Unis, Conseil de sécurité de l'ONU et en cas de recours à la force, l'Otan
[...] la levée progressive des sanctions : Après l'intervention militaire et le retrait des forces serbes du Kosovo s'est posée la question de l'évolution du régime des sanctions. Pour éviter une impasse irakienne en sept.-oct les membres de l'UE ont levé l'embargo pétrolier sur le Kosovo et le Monténégro et les autres sanctions frappant la RFY, afin de soutenir l'opposition politique au président Milosevic (projet Energie pour la démocratie Sous la pression de leurs alliés européens, des pays voisins de la Serbie subissant les conséquences indirectes de l'embargo, des opinions publiques sensibles aux souffrances du peuple serbe, ainsi que de la Russie qui avait décidé unilatéralement de reprendre ses livraisons de gaz, les USA ont accepté de soutenir la stratégie de l'UE sans y participer directement (stratégie abstention constructive en faisant savoir que les USA pourraient accepter une levée progressive des sanctions si celles qui pèsent sur les dirigeants étaient par ailleurs renforcées. [...]
[...] Une étude américaine a ainsi estimé qu'en 1995, les sanctions économiques imposées par Washington à des Etats tiers ont coûté aux entreprises américaines entre 15 et 19 milliards de dollars d'exportations non réalisées, tandis que emplois ont disparu. Quelle que soit la valeur que l'on accorde à ces chiffres, ils traduisent le fait qu'une partie des pertes causées provient des contrats non réalisés et de la perte de confiance des partenaires commerciaux et des investisseurs. Un impact politique incertain - en Irak : L'impact politique des sanctions à la différence de leur impact économique n'a pas été concluant. [...]
[...] Le salaire moyen a plongé à 2 dollars par mois, soit le prix d'un poulet ou d'une douzaine d'œufs. Au cours de l'année 1999, la décision de l'Irak d'interrompre ses livraisons de pétrole pour protester contre le maintien des sanctions et le refus des pays de l'OPEP d'augmenter leur production, ont provoqué une hausse très forte du cours du baril, passant en un an de 10 à 30 dollars le baril. En Serbie : Les sanctions économiques sont venues frapper une économie déjà mal en point. [...]
[...] Bien qu'exhaustives, ces sanctions ont été fortement amoindries dans leurs effets par une disposition autorisant une entrée temporaire au Monténégro et en Serbie de biens destinée au transbordement. Afin de pousser Slobodan Milosevic à la négociation, les Occidentaux ont choisi de concentrer leurs efforts sur les enclaves serbes en Bosnie et en Croatie, tout en encourageant Belgrade dans sa stratégie d'éloignement, puis de rupture à l'égard des Serbes de Bosnie. Cette politique relevant à la fois de la carotte et du bâton a abouti aux accords de Dayton, signés le 21 novembre 1995, à la suite desquels toutes les sanctions ont été progressivement levées La crise du Kosovo : les bombardements : nouvelle forme de sanctions économiques ? [...]
[...] Avant l'opération Tempête du désert l'objectif : obtenir le retrait des forces irakiennes du Koweit. Les acteurs : une coalition internationale dépassant le seul cadre transatlantique Après le cessez-le-feu d'avril 1991 : les sanctions ont été maintenues les objectifs sont différents selon les acteurs La première phase de sanctions antérieure à l'opération militaire alliée voit la constitution d'une coalition internationale pour le retrait des forces irakiennes du Koweit : Dès le 2 août 1990, les USA ont imposé à l'Irak, de manière unilatérale, un embargo total, gelant les avoirs financiers irakiens et koweitiens et interdisant les échanges financiers et commerciaux avec l'Irak. [...]
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