Investissement étranger direct chinois, développement de l'Afrique, aides financières occidentales, théorie de la dépendance, industrialisation en Afrique, inégalités nord-sud, multinationales chinoises, néocolonialisme, théorie de Schumpeter
L'Afrique n'est pas un continent autosuffisant ; il a besoin d'une certaine aide et de soutien pour pouvoir survivre. L'Afrique a 50 ans de partenariat de développement avec l'Occident et même si cela continue encore aujourd'hui, il n'y a pas vraiment beaucoup de changement sur le continent. Quand on parle de l'Afrique, les pays du Nord parlent toujours des matières premières, du pétrole, de l'aide financière et rien d'autre. Raul Prebrish parle de la théorie de la dépendance ; l'augmentation de la richesse des nations riches se fait aux dépens de celle les plus pauvres. Les pays du nord ne recherchent pas à aider l'Afrique parce qu'elle est actuellement la partie gagnante dans leur relation. Alors que l'occupation militaire et le contrôle souverain sur les territoires africains ont été en partie éliminés, l'influence politique du Nord, la prépondérance économique et le conditionnement culturel demeurent.
[...] L'investissement chinois est bénéfique à l'Afrique L'Afrique reste lourdement endettée. Lorsque l'Occident a décidé de supprimer le fardeau de la dette en mettant en œuvre des mesures fiscales strictes principalement via le FMI ou la Banque mondiale, la Chine a annulé environ 4 milliards USD de dettes pour les PPTE et les PMA en Afrique depuis 2000. William Easterley a déclaré que les pays en développement ne peuvent pas passer par le développement économique avec de l'aide financière et que les pays en voie de développement passeront des générations entières à rembourser cette dette. [...]
[...] Premièrement, l'Afrique a désespérément besoin d'un développement infrastructurel de tous types et en quantité massive. Trouver les 20 milliards de dollars par an dont l'Afrique a besoin pour investir dans les infrastructures n'est pas une tâche facile, surtout pour un continent qui n'a pas accès à un capital financier abordable. Cela fait de la volonté de la Chine d'investir dans les infrastructures africaines une aubaine bienvenue. Depuis les années 1960, et en particulier au cours de la dernière décennie, les entreprises chinoises ont construit des ponts, des écoles, des hôpitaux, des voies ferrées, des routes, des barrages, des réseaux de télécommunication et d'autres infrastructures essentielles à travers l'Afrique. [...]
[...] En retour, les Africains bénéficieront de l'innovation chinoise frugale par exemple Haier, la moto électrique à roues améliorant leur niveau de vie. Les salaires en Chine augmentent également parce que les Chinois deviennent de plus en plus qualifiés et que la population chinoise vieillit. Pour que la Chine conserve sa position de numéro un dans le secteur manufacturier, elle doit développer des installations en Afrique avec une main-d'œuvre bon marché africaine. Selon la théorie de Schumpeter, l'Afrique bénéficiera des retombées de l'investissement direct étranger et sera un moteur de la croissance économique. [...]
[...] L'investissement direct étranger de Chine est fait d'un état à l'autre, avec une mauvaise gouvernance les IDE chinois sont plus susceptibles d'être gaspillés. De plus, les IDE chinois ne sont pas liés à des revendications politiques et économiques et il est très peu probable que les réformes des pays africains voient leur pays évoluer vers des démocraties ou respecter les droits de l'homme. D'ailleurs une autre question qui s'est posée à travers l'investissement chinois, à savoir les violations des droits de l'homme qu'ils finissent souvent par encourager. [...]
[...] L'une des grandes préoccupations des économistes comme Stiglitz est que les pays émergents qui visent une croissance économique élevée peuvent utiliser de mauvaises politiques sur les questions environnementales. Avec le réchauffement de la planète qui affecte la planète, l'Afrique doit déjà penser à établir une économie plus verte pour éviter de se laisser distancer par d'autres régions du monde lorsque l'économie mondiale deviendra durable. De plus, la dégradation de l'environnement entraînera une diminution des ressources disponibles et affectera par conséquent le PIB. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture