On constatera le rôle important joué par Margaret Thatcher dans l'affaire de la contribution budgétaire. Elle sera en effet l'inspiratrice et principale actrice de la politique européenne. Toutefois, en 1975, lorsqu'elle devient leader du Parti conservateur, elle n'a aucune réelle expérience des questions internationales voir même une méconnaissance des problèmes européens.
À cela s'ajoutent un manque d'inclination naturelle pour l'Europe et des réticences à l'égard de la PAC (supranationalité & politique), contraires aux intérêts britanniques. À l'inverse de son prédécesseur, Heath, Thatcher n'apparaitra pas comme une « europhile » et on constatera, notamment par les problèmes concernant l'élection au Parlement européen (du au choix mode de scrutin not.), les limites qu'elle impose aux priorités européennes de son parti.
Bien que l'avenir de la Grande-Bretagne se situe en Europe, Thatcher impose des objectifs, mais et surtout des limites à la construction institutionnelle de l'Europe et également à sa fonction économique. Thatcher adhère à l'Europe tout en préservant la souveraineté nationale. Cette dernière volonté est confortée par le compromis de Luxembourg (janvier 66), par la création du Conseil européen (décembre 74), et par la coopération politique (processus d'harmonisation des politiques étrangères des États membres).
[...] Il existe 2 versions antagonistes de l'Europe, mais elle avait l'impression que sa vision était prédominante, à l'époque. Après des années de recul, Thatcher nous dit voir tout cela d'un autre œil : Les forces du fédéralisme et de la bureaucratie se renforçaient dans l'ombre : une coalition de gouvernements socialistes et chrétiens- démocrates en France, Espagne, en Italie et en Allemagne aspirait à accélérer le rythme de l'intégration ; et une commission avec des pouvoirs discrétionnaires, s'est mise à manipuler ces pays pour appliquer ses propres décisions. [...]
[...] A l'inverse de son prédécesseur, Heath, Thatcher n'apparaitra pas comme une europhile et on constatera, notamment par les problèmes concernant l'élection au Parlement européen (du au choix mode de scrutin not.), les limites qu'elle impose aux priorités européennes de son parti. Bien que l'avenir de la GB se situe en Europe, Thatcher impose des objectifs mais et surtout des limites à la construction institutionnelle de l'Europe et également à sa fonction économique. Thatcher adhère à l'Europe tout en préservant la souveraineté nationale. [...]
[...] Une telle prise de position paraît difficilement compatible avec les orientations de la politique française, qui ressortent du discours du 24 mai par Mitterrand, ce dernier se déclarant favorable à l'inspiration du projet d'Union européenne présentée par Spinelli. On peut voir Margaret Thatcher comme un peu sélective dans le domaine économique. La Politique européenne du gouvernement contribue à sa popularité. L'objectif de la Communauté est un monde plus largement ouvert. Le Grand objectif est donc la fin de la politique agricole commune Selon le gouvernement anglais il conviendrait de privilégier les investissements productifs et le développement de régions en difficulté. Thatcher a joué sans vergogne le jeu des relations privilégiées (not ; avec USA). [...]
[...] De cela découlent des conséquences concrètes pour la politique européenne suivie depuis 5 ans par le RU. (Discours antiprotectionniste en matière d'échanges (comme RFA et Pays Bas RU encore plus réfractaire aux idées de libéralisme organisé /Vision d'une Communauté économique libérale qui conduit le gouvernement britannique à réclamer une extension du Marché commun au secteur des services, ambition des conservateurs d'un accroissement du 1e rôle de la GB en tant que 1re place financière d'Europe/ Culte d'un marché large et ouvert et pour cela : soutien au processus d'élargissement de la Communauté.) Ces options impliquent une vive attaque de la PAC et un refus des contraintes qu'impliquerait par exemple l'appartenance au Système monétaire européen (SME). [...]
[...] Margaret Thatcher conservera également une certaine méfiance à l'égard de toute extension de la construction communautaire. Elle s'est opposée, et elle n'est pas la seule, à l'Acte européen proposé en 1981 par Genscher et Colombo, pour accélérer la formation de l'Union européenne. On observe un certain nombre de réticences britanniques. On peut même remarquer la pression exercée par la Premier Ministre et les réprimandes qui risquent de tomber si l'on n'a pas le même avis (voir doc 11: opposée proposition de Spinelli). Il a également crispation sur la défense du statu quo institutionnel. [...]
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