Les relations internationales peuvent se définir actuellement comme des contacts et des flux de toutes natures qui traversent les frontières et qui échappent ainsi à l'emprise d'un pouvoir étatique unique. Les interventions qui régissent la scène internationale peuvent être séparées en deux ; les interventions publiques et les interventions privées. Les premières proviennent des acteurs publics et les secondes des acteurs privés émanant de la scène internationale. L'intervention publique provient essentiellement de l'Etat, qui se définit selon Weber comme « un instrument politique de type institutionnel qui, par le biais de l'administration détient avec succès, grâce à son règlement, le monopole de la violence physique légitime ». Les Etats sont donc des entités fermées, imperméables et souveraines (théorie de la boule de billard de Wolfer). L'interaction entre les Etats accapare donc la scène internationale. L'intervention privée, quant à elle est caractérisée par les flux transnationaux, c'est-à-dire, selon la théorie de Kehoane et de Wye : « les contacts, coalitions, interactions qui dépassent les frontières et qui échappent à la politique étrangère centrale du gouvernement ». Les interventions privées sont alimentées par les réseaux transnationaux (selon la théorie de la « toile d'araignée » de Burton).
La scène internationale est en mouvement permanent, elle ne reste jamais figée. Les interventions, qu'elles soient publiques ou privées sont donc en constante évolution.
Dans le contexte actuel de globalisation, comment peut-on caractériser les interventions sur la scène internationale ? Comment ont évolué ces interventions publiques et privées sur la scène internationale ?
Dans une première partie, il conviendra donc de s'intéresser à l'intervention stato-centrée traditionnelle (I), puis nous verrons dans une seconde partie que cette intervention est fortement concurrencée par des interventions autonomes multi-centrées (II)
[...] Elle a permis aux Etats de se construire et de refuser l'intervention d'autres Etats dans ses affaires nationales. Ainsi l'article 2 paragraphe 7 de la charte des nations-unies met en avant le principe de non-ingérence. Les Etats les plus faibles peuvent donc invoquer cette souveraineté pour empêcher les Etats les plus puissants d'intervenir dans leurs affaires nationales. (Principe d'égalité souveraine). Toutefois, les Etats les plus puissants, comme les Etats-Unis n'ont absolument pas besoin de se servir de ce mythe de la souveraineté. [...]
[...] Comment ont évolué ces interventions publiques et privées sur la scène internationale ? Dans une première partie, il conviendra donc de s'intéresser à l'intervention stato-centrée traditionnelle puis nous verrons dans une seconde partie que cette intervention est fortement concurrencée par des interventions autonomes multi-centrées I. Une intervention stato-centrée traditionnelle . Certains courants de pensées comme les réalistes, mettent en avant l'importance de cette intervention publique sur la scène internationale. Nous verrons donc dans un premier temps, que l'Etat reste l'intervenant traditionnel dans les relations internationales malgré tout, actuellement l'Etat présente quelques vicissitudes A. [...]
[...] Ces Etats décomposés sont en partie le fruit de la communauté internationale. Les Etats sont rongés par les guerres civiles (Tchad, Somalie). Le principe de souveraineté est donc directement menacé, ainsi par exemple l'ancien secrétaire des nations-unies Kofi Annan a accepté l'ingérence en Algérie. La communauté internationale délibère donc sur la souveraineté des Etats. Autres exemples : 1956, affaire du canal de Suez privatisé par Naser, la France ici est intervenue militairement. Donc selon Jacques Chevalier, l'Etat post-moderne est encadré, concurrencé, englobé Les interventions privées sont de plus en plus nombreuses sur la scène internationale. [...]
[...] A titre d'exemple, Greenpeace participe à la commission baleinière internationale. Les ONG ont un rôle de plus en plus considérable. Elles peuvent faire pression sur les Etats ( ainsi, en 1991, l'adoption de la résolution 687 par l'ONU pour mettre fin au conflit durant la guerre du Golfe, s'est effectuée grâce aux enquêtes des ONG sur l'effet de la guerre sue la population civile entre autres). Nous pouvons noter aussi l'importance des firmes transnationales, qui depuis la déréglementation et l'ouverture des marchés sont de plus en plus puissantes. [...]
[...] Les organisations internationales régionales Les organisations internationales régionales sont des ensembles structurés par des individus appartenant à des Etats différents qui coordonnent leurs actions vers un objectif commun. L'Union européenne est une illustration parfaite de ce type d'organisation. Ces organisations se multiplient à travers le monde ( CEE, OTAN, MERCOSUR, ONU). Elles s'organisent par le biais d'actes fondateurs ( traités, conventions) et sont matérialisées par des réunions, des sièges permanents Ces organisations participent à la remise en cause étatique, elles contournent l'Etat. Elles contribuent à cette société multi-centrée. [...]
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