Les interventions militaires du Canada depuis l'an 2000

Résumé du document

La position du Canada sur la scène internationale s'avère être une question suscitant de nombreux débats au sein de la société. En effet, beaucoup admettent que c'est une puissance moyenne ayant une bonne réputation au niveau international, pendant que d'autres pensent que le Canada est de plus en plus puissant et qu'il n'est donc plus qu'une puissance moyenne.
Enfin, certains en viennent à la conclusion que le Canada est tout simplement passé d'un empire à un autre et qu'il n'est rien d'autre qu'un satellite des Etats-Unis.
Malgré la relation bilatérale qu'entretient le Canada avec les Etats-Unis, il est, depuis quelques années, reproché au Canada de se faire discret face à diverses actions militaires, opérations de paix.
Ce travail se concentrera sur l'évolution du rôle des interventions militaires du Canada et plus particulièrement depuis l'an 2000. L'hypothèse de travail est que, bien que le Canada puisse paraître plus ou moins effacé par rapport à ses actions militaires, son rôle est toujours aussi important mais se déroule sous d'autres formes.

Extraits

[...] Cependant, le Canada au niveau militaire des années 2000 est différent. Il est certes toujours aussi important, mais son rôle a connu une importante évolution. Rôle qui, auparavant prônait le maintien de la paix, de par l'envoie des Casques bleus, aujourd'hui remplacé de plus en plus par des aides diplomatiques et financières malgré sa relation bilatérale avec les Etats-Unis. En effet, comme vu précédemment le Canada entretien au niveau militaire (entre autres) une relation bilatérale avec les Etats-Unis, mais, essaye de garder au maximum son indépendance (comme avec le refus de soutenir les Etats-Unis lors de la guerre d'Irak en 2003). [...]

[...] Mais, cet accroissement des dépenses militaires s'accompagne aussi des évolutions des opérations militaires du XIXème siècle. En effet, de nos jours le risque de guerre conventionnelle de grande envergure semble maintenant assez faible, on s'attend en général à une certaine insécurité causée par de longs conflits complexes37» De plus, les conflits armés n'ont cessés de croître depuis 2003 une progression de 25% sur l'échelle mondiale.38 Cette évolution des conflits, a forcément engendré une évolution au sein des interventions militaires du Canada. [...]

[...] Le Canada des années 2000 a connu une autre évolution. En effet, il participe davantage à des opérations d'imposition et de stabilisation de la paix au sein de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) grâce à qui il a réussi à se bâtir une solide réputation, qu'a des opérations traditionnelles de maintien de la paix dans le cadre de l'ONU. Car, le Canada a du s'adapter à l'évolution et à la réorientation du maintien de la paix qui prend en compte de nouveaux paramètres. [...]

[...] Certes, le Canada est toujours aussi présent, cependant il connaît un déclin majeur en ce qui concerne la présence des casques bleue. En effet, cette présence avait connu une activité intense lors des années 1960-1970, et qui, depuis 1990 ne participe pratiquement plus aux activités de paix (il y a actuellement moins de 80 militaires déployés sur le continent Africain)16. Mais le Canada reste le 8ème contributeur et le pays le moins endetté des Nations Unies qui développe des aides financières et techniques via l'aide bilatérale ou militaire. [...]

[...] Le troisième point très important en ce qui concerne les interventions militaires du Canada depuis l'an 2000 est le sujet de l'Irak. C'est, le 17 mars 2003 que Jean Chrétien refuse définitivement de participer à la coalition des volontaires dirigée par les États-Unis et dont l'objectif est de débarrasser l'Irak de ses armes de destruction massive et, ultimement, de renverser le régime dictatorial de Saddam Hussein. Cette décision semble à priori, signée une rupture vis-à-vis de la politique étrangère du Canada et de son habituel allié les Etats-Unis. [...]