Guerre, Etats-Unis, Golfe Persique, idées politiques, paix, théorie réaliste, libéraliste, conséquences des guerres, ordre international, communauté internationale, musulman, occidentaux, extrémisme, islamiste, Irak, 11 septembre 2001, seconde guerre du Golfe, Charte ONU, George Bush, attentats, vengeance, arme, puissance, Saddam Hussein
Samuel Huntington, professeur en science politique, eut les paroles suivantes à la suite de la première guerre du Golfe : « Compte tenu de la vision dominante que les musulmans et les Occidentaux ont les uns des autres et la montée de l'extrémisme islamiste, il n'est guère surprenant que, à la suite de la révolution iranienne de 1979, une guerre inter-civilisationnelle se soit développée entre l'islam et l'Occident ». Cette première guerre, que l'on définit comme un état de conflit armé entre plusieurs groupes politiques constitués, n'est que le début d'une longue série d'événements irrévocables dans l'histoire des relations internationales, notamment les attentats du 11 septembre 2001 et la seconde guerre du Golfe.
[...] Néanmoins, si la première guerre a été perçue comme une grande victoire pour la paix, elle a été une avancée pour le droit et la coopération, à l'inverse de la deuxième. Enfin, toutes les conséquences ont été désastreuses, et finissent même par retomber sur les Etats-Unis. Les effets produits sont donc aux antipodes de ce qui était prévu et en cela nous pouvons établir un lien avec la très actuelle question des sous-marins, où encore une fois les Etats-Unis privilégient leurs intérêts face à la Chine, au détriment des grandes alliances historiques. La Chine évoquant même une course à l'armement de la part des États-Unis. [...]
[...] Néanmoins, il s'avère que les réels intérêts des Etats-Unis sont tout comme ceux de la deuxième guerre, à savoir leur sécurité économique et politique. En effet, ils souhaitent conserver leur rôle de gendarmes du monde (terme de Slavoj Zizek), quitte parfois à violer le droit international. A ce titre nous pouvons affirmer que la théorie réaliste est la plus adaptée. Toujours dans la lignée des comparaisons, nous pouvons établir un lien avec les écrits du philosophe et officier prussien Carl Philip von Clausewitz, ayant défini et inspiré de nombreux penseurs et dictateurs au travers de sa définition de la guerre réelle dans son œuvre De la Guerre. [...]
[...] Nous allons dans cet exposé vous présenter les contrastes des deux interventions états-uniennes en Irak, sur des multitudes de plans différents, nous allons aussi les mesurer aux différentes théories des relations internationales et plus particulièrement celles du réalisme : approche anti-utopique, plaçant les intérêts nationaux des Etats au coeur des relations internationales , mais aussi au libéralisme qui de l'interdépendance et de la coopération entre états démocratiques, la condition d'un monde pacifié . I. Les ambitions des Etats-Unis dans le Golfe Persique, menant à la guerre A. Une volonté de protection et de paix dissimulée derrière des idées politiques tranchées et une soif de vengeance En 1991, après l'invasion du Koweït par l'Irak de Saddam Hussein, les États-Unis avaient de bonnes raisons d'intervenir dans la péninsule arabique car, comme l'explique Maurice Flory, la violation du droit international par l'Irak est flagrante et même cynique. [...]
[...] Cette guerre ne mobilise finalement plus les États à proprement parler, les armes utilisées ne sont pas régulières. D'autres actions nous permettent de remettre en cause la guerre classique, notamment l'absence de déclaration de guerre, le recours fréquent à des drones et unités spéciales, mais aussi le traitement des prisonniers terroristes différent de celui des prisonniers de guerre. Dans la partie précédente, nous abordons l'intervention des États-Unis au sein même des terres irakiennes avec pour but l'expansion internationale de la démocratie qui va mener à ce climat de tension profond au sein du territoire. [...]
[...] Néanmoins partiellement voire pas du tout réussie, à l'image de la deuxième intervention Si ces deux interventions paraissent salvatrices, surtout en ce qui concerne la première, la réalité démontre que les conséquences ont plutôt été négatives. En effet, en 1991, les Etats-Unis laissent Saddam Hussein au pouvoir et placent l'Irak déjà affaibli par la guerre avec l'Iran (1980-1988) sous embargo, une mesure de contrainte sur les échanges internationaux en termes de marchandises, entraînant une crise politique, sociale et économique profonde. Hussein renforce sa dictature, en réprimant notamment les minorités, sur une population mutilée dont le taux de mortalité et de pauvreté augmente considérablement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture