Intervention militaire directe, Turquie, Syrie, État islamique, gouvernement turc, coalition, zone tampon, États-Unis
Le gouvernement turc, devenu avec le printemps arabe l'un des plus grands ennemis du régime syrien, a longtemps compté sur les groupes armés pour renverser Assad. Mais il pourrait bientôt passer à la vitesse supérieure. Se dessine en effet un processus qui à terme, finirait par générer une intervention militaire directe de la Turquie.
[...] Le gouvernement turc, devenu avec le printemps arabe l'un des plus grands ennemis du régime syrien, a longtemps compté sur les groupes armés pour renverser Assad. Mais il pourrait bientôt passer à la vitesse supérieure. Se dessine en effet un processus qui à terme, finirait par générer une intervention militaire directe de la Turquie. Actuellement, la question n'est plus si cette intervention se déclenchera effectivement, mais plutôt quand elle aura lieu. Et surtout, sur quelle étendue d'une zone tampon se concentreraient les velléités turques. [...]
[...] Cependant cette intrusion massive, longtemps annoncée de l'armée turque en territoire syrien, semble être vouée a l'échec et cela pour plusieurs raisons. Le premier est la force que représente désormais l'YPG après ses victoires successives contre l'EI et son alliance avec : - d'une part l'armée syrienne (dont l'aviation ne resterait pas neutre face a ce qui sera considéré comme une invasion) - de l'autre les Kurdes de Turquie qui se disent prêts a en découdre dans le sud-est et qui pourraient encore compliquer cette intervention. [...]
[...] En réalité cette intervention militaire en Syrie semble avoir été décidée depuis longtemps. Il suffit de constater l'insistance du gouvernement turc à convaincre la coalition (anti-Etat islamique) dirigée par les États-Unis de l'établissement indispensable de cette «zone tampon» entre la Syrie et la Turquie. On constate que cette intervention est programmée pour atteindre simultanément plusieurs objectifs. Les victoires des Kurdes de Syrie donnent déjà des idées a leurs frères de Turquie, dont par ailleurs les préparatifs de guerre contre l'autorité locale vont bon train. [...]
[...] Et si les bâtiments de la flotte navale russe stationnée à Tartous (en pays alaouite au nord de la Syrie) mettait a exécution ses menaces une intervention directe dès lors rendue possible, cela rejoindrait la site logique de la stratégie Poutine Le Premier russe qui n'a cessé de soutenir militairement Bachar el Assad, s'est récemment déclaré prêt à toutes les options pour sauver le régime syrien et a préserver l'intégrité de la Syrie. C'est pourquoi, même si d'autres attentats attribués a l'EI devaient encore ensanglanter la Turquie, la très tentante option militaire pourrait s'avérer un fiasco aux prolongements retentissant. D'autant que le président syrien en ressortirait probablement grandi, dans son rôle de prédilection à savoir en tant que protecteur du peuple et du territoire syriens. [...]
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