En 1903, l'année de l'indépendance du Panama, le traité Hay-Bunau Varilla donnait aux États-Unis de nombreux droits tandis que les Panaméens ne récoltaient que de maigres avantages. Cette situation créait une atmosphère de tension continuelle jusqu'à s'intensifier en 1987 avec la montée en puissance du Général panamien Manuel Antonio Noriega (Fishel 1997). Deux ans plus tard, 26 000 soldats américains interviennent dans le territoire panamien sous l'opération Just Cause (Kellett Cramer 2006, 178).
[...] Donc, comparativement à ces autres dictateurs pourquoi est-ce que l'intervention militaire au Panama consistait en majorité à la capture de Noriega ? En fait, il s'agissait ici d'une affaire de relations publiques puisque le cas Noriega avait entaché la notoriété de Bush (Thomas 1989, 4-A). Après le coup d'État manqué en Octobre 1989 pour renverser Noriega du pouvoir, Bush avait perdu de sa crédibilité sur sa capacité à gérer l'affaire Noriega (Cramer 2006, 193- 194). L'intervention militaire de décembre 1989 allait permettre au Président Bush de prouver au monde entier la puissance militaire des États- Unis et reforger sa réputation. [...]
[...] DAVID, politique étrangère du Président Bush : un premier bilan du processus décisionnel», dans Politique étrangère : 833-852. DINGES, John, Our Man in Panama: How General Noriega Used the United States and Made Millions in Drugs and Arms, New York, Random House p. FISCHER, Georges, Les États-Unis et le Canal de Panama, Paris, Éditions L'Harmattan 207p. FISHEL, John T., Civil Military Operations in the New World, Connecticut, Praeger Publishers p. GRANJON, Marie-Christine, «Les interventions des États-Unis en Amérique centrale (1885-1980) : le poids du passé», dans Politique étrangère : 297-308. [...]
[...] Puis, les États-Unis voulaient défendre la démocratie panaméenne (G. W. Bush 1989). En 1984, les élections sont remportées par un candidat d'opposition au Général Noriega, à cela, ce dernier fait passer cette élection comme étant frauduleuse ; il installe à la place à la présidence Nicolas Ardito Barletta aussi connu sous le nom de «fraudito» (David 1994, 838). Une situation semblable arrive en mai 1989 lorsque le Général Noriega annule les élections puisque selon lui, elles ont eu lieu «dans un climat d'irrégularité, de fraude et de violence» (David 1994, 838). [...]
[...] En conséquence à ces attaques, le nombre de morts a atteint les 400 personnes en comptant les pertes des deux parties (Kisangani et al. 2008). Par ailleurs, ce conflit est une intervention unilatérale puisque l'intervenant, dans ce cas- ci, a été les États-Unis uniquement. (Cohen 2005, 20). Ainsi, les éléments mentionnés ci-dessus permettent de dire qu'il y a bien eu une intervention militaire Les facteurs favorables et défavorables qui ont milité en faveur à cette intervention Les facteurs favorables Tout d'abord, la raison principale de cette incursion était de protéger les civils américains qui vivaient au Panama (G. [...]
[...] Cependant, l'élément déclencheur a sans doute été le meurtre du Lieutenant Robert Paz et l'harcèlement sexuel de la femme de l'officier, le 16 décembre 1989 (Cole 1995, 27) Le Président était choqué de voir une femme américaine se faire traiter de la sorte ; il annonce qu'il ne restera pas indifférent face à ces actes, le lendemain il donne son accord pour intervenir militairement au Panama (Chomsky 2006, 24). Nonobstant, une semaine avant cet incident, une religieuse s'est fait kidnapper, torturer et abuser par la police Guatémalienne et le Président Bush a refusé de protester (Chomsky 2006, 25). Ensuite, le deuxième facteur déterminant a été la volonté des États- Unis de capturer Noriega. [...]
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