Crise de Kosovo, Kosovo, communauté internationale, ONU, autonomie substantielle, indépendance
Actuellement sous administration internationale, le statut du Kosovo est ouvert. L'analyse des différentes solutions classiques, allant de la situation actuelle à l'indépendance, en passant par l'autonomie substantielle dont le contenu reste encore à définir, montre que de l'avenir réservé au Kosovo dépend la stabilité des Balkans, voire des régions où il y a « enchevêtrements de populations de langue, religion et culture distinctes ». Inversement, le cas du Kosovo ne peut être traité isolément de la spécificité et des problèmes balkaniques. Il ressort également de l'analyse que la forme de la démocratie actuelle nécessite une adaptation pour une meilleure représentation des autres communautés de la province, minorités ou non.
[...] La communauté internationale est à cheval pour l'autonomie de Kosovo. En effet, l'autonomie est la seule solution à laquelle adhère l'ensemble de la communauté internationale. Dans sa Résolution 1160 du 31 mars 1998, le Conseil de sécurité exprime déjà son soutien à un règlement pacifique du problème du Kosovo qui prévoirait une autonomie renforcée pour la province dans le respect de l'intégrité territoriale de la RFY Dans sa Résolution 1244 du 10 juin 1999, il réaffirme l'appel qu'il a lancé dans des résolutions antérieures en vue d'une autonomie substantielle et d'une véritable auto-administration au Kosovo . [...]
[...] D'ailleurs, la reconnaissance des identités des communautés autochtones et des minorités occupe désormais le devant de la scène internationale. De fait, notre planète compte plus de 8000 ethnies et peuples qui pratiquent au total 6700 langues. Or, à ce jour 188 Etats seulement sont membres de l'ONU. Dans cette optique, le Kosovo, avec une population variée qui compte 82% d'Albanais de Serbes et le reste formé par les Monténégrins, les Turcs et Roms, ne manque pas de problèmes dans ce sens et son homogénéisation aujourd'hui continue, mais de manière irréversible, suite à un nettoyage ethnique commis par les Albanais sur les autres minorités de la région. [...]
[...] Seulement elle a le mérite de détendre l'atmosphère, d'abaisser le degré de la haine créant ainsi un environnement favorable à toute négociation, de concrétiser progressivement ce que la communauté internationale entend par autonomie substantielle et véritable auto- administration Se pose alors le problème du statut futur du Kosovo. Certes, le pouvoir de la MINUK s'effacera progressivement au profit des élus locaux. Les élections générales vont avoir lieu. D'ailleurs leur tenue en 2001 est un impératif à la fois pour la démocratie et pour la stabilité selon M. Bernard Kouchner. Elles permettront l'émergence au Kosovo des interlocuteurs légitimes pour Belgrade et la communauté internationale. [...]
[...] Par ailleurs, la Résolution ne mentionne plus la période transitoire de trois ans (prévue dans les Accords de Rambouillet) et n'envisage qu'« un processus politique en vue de l'établissement d'un accord-cadre politique intérimaire prévoyant pour le Kosovo une autonomie substantielle, qui tienne pleinement compte des Accords de Rambouillet et du principe de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la RFY et des autres pays de la région Ainsi, il n'y est plus question d'indépendance, alors que c'est grâce en grande partie à une promesse informelle de la tenue d'un référendum d'autodétermination au bout de la période transitoire de trois ans que Mme Madeleine Albright a pu, à Rambouillet, arracher la signature de la délégation albanaise. Enfin, le Kosovo est appelé à jouir d'une autonomie substantielle au sein de la RFY et non pas de la Serbie. [...]
[...] Une force internationale devra donc sécuriser la frontière du nouvel Etat jusqu'à ce que celui- ci soit en mesure d'assurer sa propre sécurité. Enfin, le Kosovo risque d'être déchiré entre sa volonté de rester seul et l'annexion ou le rattachement à l'Albanie. En cas d'indépendance, M Rugova pense établir des relations équilibrées avec l'Albanie et le reste des Balkans. Toutefois, il est seul à soutenir cette position. En effet, les radicaux, tout comme les intellectuels albanais trouvent naturel que le Kosovo soit rattaché à sa mère patrie D'ailleurs, l'Etat indépendant du Kosovo serait le second pays des Albanais dans les Balkans, avec la République d'Albanie, ce qui est politiquement et économiquement inutile. [...]
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