La question de l'intégration de la Russie à l'Asie Pacifique est un problème contemporain. Depuis la chute du régime soviétique, la Russie est en crise et se relève difficilement de l'effondrement d'une structure jusque là bipolaire. Sa place sur la scène mondiale est à redéfinir et apparaît pour le moment bien vague. La reconversion possible de la Russie, traditionnellement puissance européenne et pour le moment isolée, vers une coopération solide avec l'Asie lui permettrait de s'intégrer à un ensemble régional, et par là à un monde devenu multipolaire.
M'étant appuyée sur différents articles, je prend le parti pour plus de clarté de présenter ici chaque auteur et l'objet de son article, l'un après l'autre et par ordre alphabétique.
DAVYDOV Oleg est haut fonctionnaire du ministère russe des Affaires Étrangères, il a publié de nombreux articles sur la question coréenne. L'article expose de changement de la politique étrangère russe après l'effondrement de l'URSS et prête particulièrement attention à la politique russe vis à vis des deux Corée.
JOYAUX François enseigne à l'Institut d'Etudes politiques de Paris, à la Sorbonne (Paris1) et à l'INaLCO. Spécialiste des relations internationales et des questions de sécurité en Extrême-Orient. Ses ouvrages récents portent sur La nouvelle question d'Extrême-Orient, La politique extérieure du Japon et La politique extérieure de la Chine. L'article, qui date de 1991, étudie la position stratégique de la Russie dans l'Est Asiatique et analyse le regain d'intérêt de la Russie pour l'Asie Pacifique qui découle selon l'auteur de l'amélioration des relations sino-américaines et de la nécessité pour la Russie d'assurer sa sécurité dans la région. Carte utile.
MATSUURA Koichiro est ambassadeur du Japon à Paris, il a publié en 1995, Développement et perspectives des relations entre le Japon et la France (POF). L'article retrace un historique des relations nippo-soviétiques centrés sur le différend territorial (que nous appellerons ici, tout comme l'auteur, différend des Territoires de Nord) et esquisse les perspectives de développement de ses relations : l'auteur analyse le dysfonctionnement des relations russo-japonaises comme étant dû à un retard de développement des relations bilatérales entres les deux pays.
NODARI Simonia est directeur du Centre d'Etude Comparative de la Russie et des Pays en Voie de Développement (IMEMO). Il a publiés de nombreux livres et articles, notamment sur la Russie et l'Asie-Pacifique. L'article traite de la coopération régionale en matière d'énergie, moteur de l'intégration de la Russie en Asie Pacifique.
YUAN Jing-Dong mène des recherches post doctorales à l'Institut de Relations Internationales, University of British Columbia, sur les thèmes de défense et politique étrangère chinoises, sécurité en Asie Pacifique. L'article analyse les traités signés entre la Russie et la Chine à propos des frontières communes et de la réduction des armements. L'auteur souligne l'originalité du caractère asymétrique des “mesures de mise en confiance”, avant de mettre en garde contre la fragilité des liens qui unissent les deux pays, liens qui ne sont en définitive qu'une alliance de raison, basée sur des intérêts à court terme. L'appendix comparant les accords de Shanghai et Moscou avec les Documents de Vienne est très profitable.
En nous basant dans un premier temps sur le strict contenu des articles, nous étudierons les ambitions et intérêts russes en Asie, puis les litiges territoriaux et enfin l'atout que représente les ressources en énergie de la Russie pour son intégration à l'Asie Pacifique.
[...] En bref, la politique étrangère russe se tourne graduellement vers l'Asie. De ces deux articles on peut conclure que l'Asie apparaît comme la clef de la destiné politique, économique et stratégique de la Russie. Cependant, on est en droit de se demander dans quelle mesure les litiges territoriaux avec certains pays d'Asie pourraient présenter un obstacle aux ambitions d'intégration de la Russie Les litiges territoriaux dans la région, historique et perspectives Évolution des relations avec la Chine (Yuan Jing-Dong) Lors du 5e Sommet sino-russe à Pékin, en novembre 1997, on parle de “partenariat stratégique d'égalité et de confiance orienté vers le 21e siècle”. [...]
[...] Il a publiés de nombreux livres et articles, notamment sur la Russie et l'Asie-Pacifique. L'article traite de la coopération régionale en matière d'énergie, moteur de l'intégration de la Russie en Asie Pacifique. YUAN Jing-Dong mène des recherches post doctorales à l'Institut de Relations Internationales, University of British Columbia, sur les thèmes de défense et politique étrangère chinoises, sécurité en Asie Pacifique. L'article analyse les traités signés entre la Russie et la Chine à propos des frontières communes et de la réduction des armements. [...]
[...] Conclusion critique : Ce qui ressort de ces articles c'est l'espoir de la Russie de trouver dans des échanges et partenariat avec l'étranger la solution et le remède à sa profonde crise économique. Si le résultat escompté ne semble pas garanti, certains pensent que la Sibérie, grâce à ses ressources naturelles bien connues (on y faisait déjà travailler les prisonniers au début du XIXe), sera le fondement de la future place de la Russie dans l'économie mondiale, soit le prochain pôle de développement russe. Et pour mettre en valeur l'est russe, la Russie a besoin d'investissements étrangers. [...]
[...] Ses ouvrages récents portent sur La nouvelle question d'Extrême-Orient, La politique extérieure du Japon et La politique extérieure de la Chine. L'article, qui date de 1991, étudie la position stratégique de la Russie dans l'Est Asiatique et analyse le regain d'intérêt de la Russie pour l'Asie Pacifique qui découle selon l'auteur de l'amélioration des relations sino-américaines et de la nécessité pour la Russie d'assurer sa sécurité dans la région. Carte utile. MATSUURA Koichiro est ambassadeur du Japon à Paris, il a publié en 1995, Développement et perspectives des relations entre le Japon et la France (POF). [...]
[...] Quant au Japon, son importance est indiscutable au sein du FMI et de l'OMC, et c'est un membre du G7 depuis sa création en 1975. Cependant, il est en campagne pour entrer au Conseil permanent de l'ONU et il est certain que le soutien de la Russie lui serait fort bénéfique. A l'échelle régionale, les liens entre le Japon, la Russie, les États-Unis et la Chine sont les facteurs clef de l'avenir de la paix et de la sécurité en Asie Pacifique. [...]
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