Libye, Conseil de sécurité, conflit, communauté internationale, ONU, populations civiles
De l'indignation internationale à l'action diplomatique, avec l'émergence du principe de la responsabilité des Etats de protéger les civils, le conflit Libyen et l'intervention qui suivit bouleversa, tant dans sa rapidité d'exécution que dans les prérogatives mêmes de la résolution 1973 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui en découla, les mécanismes diplomatiques habituels.
Le 17 février 2011 marque le premier jour de révolte officiel à Benghazi et Misrata, contre le régime du dictateur Muammar Khadafi, dans la continuité des révolutions réussies en Egypte et en Tunisie. Ces premières manifestations sont confrontées à de très violentes répressions de la part du pouvoir en place.
Le 19 février, le Ministre des affaires étrangères Britannique William Hague dit se sentir "profondément concerné" par "l'usage inacceptable de la force contre des manifestants en Libye » (BBC : 2011).
[...] Le 19 février, le Ministre des affaires étrangères Britannique William Hague dit se sentir "profondément concerné" par "l'usage inacceptable de la force contre des manifestants en Libye (BBC : 2011). Les nombreuses condamnations de la communauté internationale face à la folie répressive du régime en place sur ses propres citoyens vont engendrer des efforts diplomatiques conséquents et rendre un engagement militaire pour mettre une fin à ce conflit inévitable. Dès le début, l'obligation des Etats de protéger des civils est mise en lumière. [...]
[...] Les nombreuses défections au sein de la diplomatie et de l'armée libyenne en un laps de temps très court vont porter un coup sérieux à Tripoli et mettre en lumière le déchainement de violence du colonel contre ses propres citoyens. En effet de nombreux militaires désertent car ils refusent d'ouvrir le feu sur des civils qui manifestent pacifiquement. Ainsi, entre les derniers jours de février et le début du mois de mars on a pu sentir la tension monter au sein de la communauté internationale. Les condamnations étant plus vives et venant d'un très large éventail de pays, allant du Pérou à l'Autriche, en passant par l'Australie et les Etats du Golfe. [...]
[...] Ainsi il faut comprendre que c'est la toute première fois qu'une résolution du Conseil de Sécurité justifie pleinement le recours à une intervention armée dans le but de protéger des populations civiles. Cette dernière prérogative est ainsi exprimée de façon claire alors qu'auparavant ses prédécesseurs n'étaient pas aussi explicites sur les raisons finales d'une intervention militaire. Néanmoins, il nous faut aussi garder à l'esprit, comme le souligne Louis Gautier, que ce précédent est aussi un subterfuge, dans la mesure où la résolution verrouille par sa motivation l'usage de la force armée à seule fin de protéger les civils du haut du ciel (2011). [...]
[...] Ban Ki-Moon exhorta le colonel Khadafi à cesser immédiatement les persécutions à l'encontre des manifestants (Al-Jazeera: 2011). Par ailleurs, M. Anders Fogh Rasmussen, secrétaire Général de l'OTAN à Bruxelles s'est joint à cette fronde en réclamant la mise en place d'un cessez le feu immédiat et l'arrêt des violences envers les civils. Le 24 février, les services Britanniques se mettent à chercher les actifs de la famille Khadafi dans le pays et annoncent que près de 20 milliards de dollars pourraient être saisis et qu'une villa serait confisquée dans les prochains jours d'une valeur de 10 millions de livres. [...]
[...] Devant l'intensification de la répression, le 16 mars 2011 Les Nations Unies appellent à un cessez le feu entre les deux parties et une résolution est préparée pour mettre en place une zone d'exclusion aérienne dans le pays. Le lendemain le Conseil de Sécurité adopte, Par 10 voix Pour contre et 5 abstentions la résolution 1973 qui concerne les manifestations contre le pouvoir en Libye. Cette résolution stipule que les pays qui le souhaitent peuvent participer à la mise en place, par des moyens militaires, d'une zone d'exclusion aérienne sur la Libye afin de venir en secours à la population civile Libyenne persécutée par le régime. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture