Impuissance occidentale en Syrie, Poutine, Idleb, Daesh, Damas, front al-Nosra, armée de Bachar, Erdogan, Donald Trump, économique de l'euro, Hafez el Assad, guerre, politique, Paris, France, Macron, USA
La guerre ravageant la Syrie ne cesse de drainer son lot d'étrangetés. D'après certains spécialistes, la mauvaise gestion des pouvoirs publics combinée à la sécheresse ayant frappé la Syrie à la fin des années 2000 aurait largement contribué à faire éclater la «révolte». Seules les personnes qui ont réellement vécu en Syrie jusqu'en 2011 peuvent en témoigner, la pauvreté y était en régression depuis l'arrivée au pouvoir de Bachar, fils du très impopulaire Hafez el Assad (qui réglait chaque crise de manière radicalement autoritaire). J'empruntais souvent les taxis. Certes, la liberté d'expression politique était encore assez prohibée. Néanmoins, la vie était agréable pour la classe moyenne et devenait même de plus en plus tolérable dans les couches les moins défavorisées. Les soins étaient gratuits dans les hôpitaux dits populaires, par ailleurs très bien équipés et les études universitaires accessibles à tout un chacun sans frais autres que de s'alimenter et se vêtir. Dans cette Syrie de 2011 on se riait volontiers du niveau de vie de l'Européen moyen et ses fins de mois de plus en plus difficiles en particulier avec «l'arnaque économique de l'Euro» qui avait si bien arrondi les prix toujours dans le même sens. On n'y avait jamais vu la couleur du moindre jihadiste et l'armée syrienne, composée surtout de conscrits, était multiconfessionnelle.
[...] Ce n'est qu'à partir de 2011 que la Syrie suit une grave détérioration du niveau de vie et d'augmentation démesurée du prix des produits de base qu'un taux de chômage particulièrement élevé chez les jeunes. La révolte, on le sait à présent, n'a jamais rien eu à avoir avec les conditions de vie. Peu importent d'ailleurs les véritables raisons. L'armée américaine avait finalement réussi à s'installer sur le tiers du territoire, face à un axe russo-irano-libanais qui se demandait comment il allait se débarrasser de « l'ogre américain ». I. L'avant-dernière bataille de Bachar, sans coup férir . Certes Bachar el Assad n'a cessé d'aligner méthodiquement ses coups droits. [...]
[...] Ceux qui pensaient il n'y a pas si longtemps, pouvoir le balayer en sont pour leurs frais. En parfait stratège, il avait souvent donné le change aux forces de la coalition qui bombardaient les positions de l'État islamique tout en promettant de renverser le pouvoir de Bachar. En réalité, c'est ce dernier qui tirait les ficelles. Sachant ses puissants alliés irano-russes toujours prêts assurer sa sécurité et la survie de son régime, Bachar se sentait invulnérable. II. Idleb ; la dernière des batailles, quasiment gagnée Quasi plus rien ne reste de l'opposition syrienne. [...]
[...] Les Kurdes n'ont donc d'autre choix que d'accepter le retour en force de l'armée syrienne dans leur région. Pour le reste, Poutine a toujours su comment manœuvrer le numéro un Turc. Déjà lors de la tentative de coup d'État (ou ce qui semblait l'être) il a immédiatement soutenu son homologue turc et a même prétendu savoir depuis le début ce qui s'était tramé côté américain pour supprimer Erdogan . Celui-ci, qui n'a jamais oublié ce « coup de main », sait à son tour comment rendre la pareille le moment venu, à Poutine. [...]
[...] Allié aux puissances les plus prometteuses de la planète il se plaît à se donner la réputation de président le plus puissant du monde arabe. Dernièrement son régime, sans gaspiller la moindre cartouche, a gagné une bataille décisive contre la superpuissance de la planète. En effet, le président américain Donald Trump, fidèle à ses promesses électorales, a décidé de désengager ses troupes de Syrie. Alors que l'armée US, alliée de circonstance d'une coalition arabo-kurde, contrôle plus du tiers de la Syrie, le chef suprême des armées décide de rendre les armes face à ses ennemis jurés, à savoir l'Iran et le Hezbollah libanais. [...]
[...] Son discours sur la prochaine offensive de l'armée turque pourrait mettre radicalement un terme à tout rêve d'État kurde en Syrie. Car la suite logique de la décision américaine serait l'avancée de l'armée syrienne au nord pour englober les zones tenues par l'alliance les Kurdes lâchée par les USA. Car Erdogan se dit maintenant prêt à discuter directement avec Bachar pour éliminer tout danger kurde à ses frontières sud. Certes, Paris se dit encore réticent à évacuer ses troupes et affirme ne jamais devoir dialoguer avec le dictateur syrien. [...]
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