"We have not eternal allies and we have not perpetual enemies. Our interests are eternal and peretual and those interests it is our duty to follow." (Lord Palmerston, British Prime Minister). Cette citation, rapportée par D.R Watson dans Troubled Neighbours : Franco-British relations in the twentieth century » résume bien les relations franco-anglaises au XXème siècle. Ennemis héréditaires, traditionnels, historiques même, les deux nations parviennent pourtant à s'entendre en cas d'extrême nécessité. Entre la France et l'Angleterre, c'est une histoire d'amour et d'intérêts. Comme l'ont rappelé Jacques Chirac et Tony Blair en 2003, « ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous divise » et, depuis le 20ème siècle du moins, il en a toujours été ainsi. Car au fond, la Grande Bretagne et la France partagent une vision commune du monde. Elles ont les mêmes valeurs, ont adopté le libéralisme, sont converties au colonialisme… seuls leurs intérêts les divisent. Ces divisions, en fonction du contexte, sont plus ou moins fortes. Rien d'anormal ni même de regrettable jusque là. Pourtant, la France et l'Angleterre, avant la seconde guerre mondiale, sont encore des puissances influentes. C'est pourquoi, inexorablement, leur situation est étroitement liée à celle des autres pays. Dans la collaboration comme dans la défiance, elles orientent les relations internationales. De la démission de Bismarck en 1890 qui entraîne la fin du système d'équilibre des puissances bismarckien qui veillait à maintenir la France dans un isolement frustrant et angoissant jusqu'au début de la seconde guerre mondiale qui voit le centre de gravité des relations internationales se déplacer vers des terres extra-européennes, la France et la Grande Bretagne vont, parfois malgré elles, fixer les grandes lignes de la politique internationale.
[...] Mais, lorsqu'Hitler revient sur ses engagements et annexe le reste de la Tchécoslovaquie (passant pour la première fois d'une logique de conquête d'un espace de langue germanique à celle de conquête de l'espace vital), même Chamberlain ne peut plus croire au succès de la politique d'appeasment. Ainsi, décide-t-il, suivi par la France, d'adopter une position plus ferme. Il annonce qu'il entrera en guerre contre l'Allemagne si elle venait à attaquer l'un des pays placés sous sa protection, à savoir la Pologne ou la Roumanie. Le 1er septembre 1939, c'est chose faite. Hitler envahit la Pologne. Il est désormais trop tard pour reculer. Deux jours plus tard, la France et l'Angleterre déclarent la guerre à l'Allemagne. [...]
[...] Là encore, les relations entre les deux nations ne sauraient expliquer à elles seules l'échec certain que va connaître la SDN. Mais, elles l'ont indéniablement favorisé. Pour le prouver, il suffit de se référer à l'épisode de la conquête de l'Éthiopie par l'Italie. La Grande-Bretagne a toujours fait de la sécurité des mers un point d'honneur. Elle s'est donc, en toute logique, sentie menacée par l'expédition italienne et a souhaité, comme le cadre de la nouvelle organisation le prévoyait, que l'Italie soit sanctionnée pour son attitude. [...]
[...] Son comportement, certes compréhensible, n'en demeure pas moins injustifiable. La France se rallie à la politique d'appeasment alors qu'elle est en opposition tant avec ses intérêts qu'avec ses convictions. Mais, l'historiographie est aujourd'hui plus prudente à l'égard de l'idée de gouvernante anglaise Elle semble considérer que si la France a agi ainsi, ce n'est pas uniquement par lâcheté à l'égard des nations auprès desquelles elle était engagée, ni même par crainte de mener une guerre isolée, mais parce qu'elle avait compris que la guerre avec l'Allemagne était inévitable. [...]
[...] L'engagement de nombreux combattants volontaires dans la guerre des Boers n'en est qu'une illustration malheureuse. C'est donc presque naturellement que la France va chercher ailleurs ses alliés pour se protéger de son ennemi véritable, l'Allemagne. C'est donc l'hostilité de la France à l'égard de l'Angleterre qui va, sans sa lutte contre l'Allemagne, l'orienter dans sa recherche d'alliés. La défaite de 1871 lui a en effet coûté une part de son territoire. En toute logique, la France va chercher un rapprochement avec la Russie qui, dans l'éventualité d'une nouvelle guerre franco-allemande, contraindrait l'Allemagne à mener une guerre sur deux fronts. [...]
[...] L'importance des rapports franco-britanniques dans les relations internationales de 1890 à 1939 "We have not eternal allies and we have not perpetual enemies. Our interests are eternal and peretual and those interests it is our duty to follow." (Lord Palmerston, British Prime Minister). Cette citation, rapportée par D.R Watson dans Troubled Neighbours : Franco-British relations in the twentieth century résume bien les relations franco- anglaises au XXe siècle. Ennemis héréditaires, traditionnels, historiques même, les deux nations parviennent pourtant à s'entendre en cas d'extrême nécessité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture