Les analyses et réflexions sur les problèmes de la paix et de la guerre sont très anciennes. En même temps que les conflits se succédaient, s'amplifiaient et se diversifiaient, elles se sont additionnées et enrichies, sans toutefois qu'une explication globale ou définitive de la violence ou plus étroitement de la violence internationale puisse s'imposer. C'est pourtant la compréhension de ses raisons d'être qui permet de transformer l'objectif moral de paix en système de sécurité. Quant à ces systèmes, les systèmes classiques tendent désormais à être remplacés par des concepts plus modernes, plus raffinés et plus complexes. Ils demeurent toutefois à l'arrière plan. Loin d'être dépassés, ils appartiennent toujours à la panoplie des réponses possibles et restent, au moins partiellement, pratiqués.
Il convient d'analyser d'abord les diverses manifestations de la violence internationale. Ses formes sont particulières, même si l'évolution contemporaine donne une importance ou une dimension internationale à certains conflits internes ou à une violence transnationale comme le terrorisme ou la criminalité organisée. Les explications, ou plutôt interprétations, se proposent ensuite. Elles peuvent s'attacher à la violence en général, ou spécialement à la violence internationale. Dans ce cas elles tendent à expliquer plus particulièrement certains types de conflits, mais aussi à justifier des remèdes appropriés. Associées à la valorisation de la paix, elles cherchent à définir rationnellement les bases et les méthodes de la sécurité.
La paix est généralement ressentie et présentée comme une valeur suprême. Mais un point de vue moral et la bonne volonté ne sauraient suffire à orienter et garantir les comportements, ni ceux des Etats, ni ceux de groupes transnationaux organisés autour d'un projet de violence agressive. Pour être stabilisée, la paix doit être organisée (I). Elle l'est en pratique autour et à partir de la sécurité des Etats (II), qu'elle concerne au premier chef. L'aspiration à la paix se traduit et se manifeste concrètement par les tentatives de conception et de mise en œuvre de système de sécurité.
[...] Elle est caractéristique des dernières décennies. Le désarmement est d'abord un discours, celui du pacifisme et de diverses ONG surtout anglo-saxonnes ou d'Europe du Nord, en son temps soutenues par l'URSS. C'est aussi une entreprise, un ensemble de traités et de régimes juridiques qui visent à l'organiser. Cette entreprise connaît au fond trois dynamiques parallèles : une dynamique illusoire, une dynamique perverse et une dynamique positive. Une dynamique illusoire : celle du désarmement général et complet. Elle repose sur l'idée que si l'on supprime les armes on écarte la guerre. [...]
[...] Il en résulte, même de façon indirecte, autant de risques voire de menaces pour la paix et la paix et la sécurité tant interne qu'internationale. Les réponses adéquates supposent que la paix soit enracinée de sorte que se développe, comme le prône l'UNESCO, une véritable culture de paix Le concept de sécurité humaine centré sur les individus, est désormais promu par les ONG et par les Etats qui s'inspirent de leur action. Bibliographie Aron Raymond, Paix et guerre entre les nations, Calmann-Lévy Badie Bertrand, Un monde sans souveraineté. [...]
[...] L'importance de la paix et de la sécurité dans les relations internationales Les analyses et réflexions sur les problèmes de la paix et de la guerre sont très anciennes. En même temps que les conflits se succédaient, s'amplifiaient et se diversifiaient, elles se sont additionnées et enrichies, sans toutefois qu'une explication globale ou définitive de la violence ou plus étroitement de la violence internationale puisse s'imposer. C'est pourtant la compréhension de ses raisons d'être qui permet de transformer l'objectif moral de paix en système de sécurité. [...]
[...] Il permet d'éliminer des armes obsolètes ou inutiles, de démilitariser ou dénucléariser des espaces sans intérêt stratégique pour mieux se concentrer, grâce à la recherche- développement, sur des armes plus puissantes ou plus efficaces. Une dynamique positive : celle d'accords partiels et vérifiables entre Etats. Divers traités ont été conclus, surtout à partir de la décennie soixante, sur un plan multilatéral, ou régional, ou dans le cadre bilatéral américano-soviétique. La politique de maîtrise des armements est même devenue une technique de gestion des relations stratégiques entre puissances nucléaires, surtout Etats-Unis et URSS puis Russie. Le recours à ces techniques préventives suppose cependant un climat de confiance entre partenaires. [...]
[...] La paix est donc l'objectif fondateur et organisateur de la société internationale telle que la Charte la structure. Que cet objectif soit en profondeur partagé et poursuivi apparaît clairement avec la multiplication des Opérations du maintien de la paix comme avec la popularité des actions humanitaires conduites par des institutions internationales ou des ONG. Il s'agit d'un mythe fondateur qui transcende d'autres valeurs davantage consacrées dans le cadre étatique, comme la suprématie du droit ou Etat de droit ou encore le respect des droits de l'homme. [...]
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