« Si la France cesse d'être mondiale, elle cesse d'être la France » pensait de Gaulle. Le XXe siècle est celui de tous les changements, d'une guerre à l'autre les rôles se sont inversés. Les États-Unis ont pris le pas sur le vieux continent, les colonies ont imposé leur indépendance, et la mondialisation progressive des échanges accompagnée d'un développement économique fulgurant a fini de bousculer l'ordre établi au XIXe siècle. Dans ce contexte, l'image véhiculée par un pays à travers ses performances économiques, sa politique étrangère, son rayonnement culturel ou autre, joue un rôle crucial, objet de stratégies longuement réfléchies ou accident de l'histoire.
D'autre part, le monde se fait une certaine « idée de la France », comme De Gaulle en avait une. Les Français à l'étranger, au même titre que les étrangers en France sont porteurs de cette image double, de ce miroir brisé. Tout au long du XXe siècle, la France aura su tirer profit de sa puissance historique, de son héritage culturel qui lui accorde une place spéciale dans l'Histoire de l'humanité.
La France n'est pas seulement la nation de la baguette, du béret et du bon vin, cette aussi la patrie des Droits de l'Homme. Ce legs semble avoir insufflé à la France une constante volonté de se présenter au monde comme un esprit indépendant. Pourtant, la France n'est plus au début des années 2000 la puissance de premier ordre qu'elle était encore au début du XIXe siècle.
Dans un XXe siècle qui a vu se faire et se défaire les systèmes d'alliances, les organismes à vocation internationale et les zones coopérations transfrontalières, ce souci de faire cavalier seul semble être à contre temps de l'histoire. Ainsi, s'interroger sur l'image de la France dans le monde au XXe siècle, c'est étudier la volonté de rayonnement et d'indépendance d'une puissance sur le déclin, dont le rôle sur la scène internationale demande redéfinition, et la réaction du monde face à cette particularité française.
[...] Celui-ci fut reçu, en février 1945, par le général de Gaulle qui lui dit : " J'apprécie votre démarche, mais pour quelle raison l'Amérique nous en veut-elle autant ? " Son interlocuteur répondit franchement : "Nous avons été stupéfiés par l'effondrement politique et militaire de la France en juin 1940. Depuis ce jour, nous craignons que la France ne soit plus en mesure d'exercer de grandes responsabilités On peut donc considérer qu'à Washington, la France a été mise en observation - pour ne pas dire entre parenthèses - à la suite de juin 1940. Le gaullisme et la Résistance constituent précisément un refus de cet abaissement. [...]
[...] Montmartre, puis un peu plus tard, Montparnasse voient passer ou séjourner des artistes venus de tous les pays, les Russes Chagall et Kandinsky, l'Allemand Paul Klee, l'Autrichien Kupka, les Espagnols Picasso, qui peint les Demoiselles d'Avignon en 1907, et Gris, l'italien Modigliani ou encore le Romain Brancusi. Le Salon d'Automne de 1905 révèle le fauvisme de Matisse, Derain et de Vlaminck. En réaction contre le wagnérisme, la musique française renaît, et Maurice Ravel, Gabriel Fauré et surtout Claude Debussy (Pelléas et Mélisande, 1902), retrouvent des harmonies plus classiques. [...]
[...] On observe surtout une grande diversité de la production artistique française, particulièrement visible dans la littérature romanesque avec des auteurs aussi variés que Jules Romains, Paul Morand, André Malraux, jean Giraudoux ou François Mauriac. Le théâtre et le cinéma ne font pas exception La musique française se maintient avec Maurice Ravel et Albert Roussel. Néanmoins, on constate aussi un refroidissement des contacts avec le monde extérieur, qui s'accentue progressivement. Il traduit une crainte grandissante des Françaises à l'égard des dangers qu'ils pressentent autour d'eux. Ainsi, la science française, illustrée par les découvertes de Louis de Broglie en matière de mécanique ondulatoire, vit dans un isolement complet. [...]
[...] A cause de leurs problèmes de frontières et de minorités nationales, ces entités non viables n'ont vécu que vingt ans. Les Hongrois, de surcroît, tiennent la France en partie responsable du démembrement de la Hongrie par le traité de Trianon juin 1920). L'abandon forcé d'un tiers de la population hongroise en dehors des frontières a été un profond traumatisme II/ 1919-1945 : De la victoire à l'effondrement A. Les relations entre la France et ses alliés La France est le pays belligérant qui a sans doute le plus souffert de la Grande Guerre. [...]
[...] Pour certains observateurs, la France était bridée par la confrontation est-ouest, qui lui laissait une marge de manœuvre trop faible. L'effondrement de l'URSS est alors vécu comme une véritable libération, qui permettrait à la France de jouer enfin son jeu de puissance indépendante et originale ; la diplomatie gaullienne n'aurait fait qu'anticiper sur le monde multipolaire de l'après-guerre froide. L'exception française serait donc plus que jamais à l'ordre du jour et la France devrait lutter par tous les moyens contre l'hégémonisme américain, en s'appuyant sur l'Europe, le dialogue Nord-Sud, et la francophonie. [...]
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