1er juillet 1997 : la région spéciale administrative de Hong Kong (comprenant Hong Kong, Kowloon et les Nouveaux Territoires) est officiellement rétrocédée à la Chine par la Grande-Bretagne. C'est là l'aboutissement d'un processus entamé dès 1984 avec la signature d'une Déclaration Commune Sino-britannique (Sino-British Joint Declaration) puis la rédaction d'une Loi Fondamentale (Basic Law) votée en 1990 et faisant office de constitution pour la région spéciale, constitution en théorie provisoire en ce que son texte même affichait l'objectif d'une transition vers la pleine démocratie dans la décennie suivante avec notamment l'instauration du suffrage universel pour le vote du Chef de l'Exécutif. En Mars 2007, soit presque 10 ans après la rétrocession, Donald Tsang se faisait réélire sans surprise au poste de Chef de l'Exécutif, toujours par un collège de grands électeurs suivie d'une approbation de Pékin, soit exactement dans les mêmes conditions que celles fixées dix-sept ans plutôt par la Loi Fondamentale.
Sur le plan économique, et forte de son héritage Britannique, Hong Kong a su surmonter trois crises successives depuis 1997 et axer son modèle de développement sur une concentration des relations économiques avec la Chine du Sud, en particulier avec la province du Guangdong. Plate-forme industrielle en 1997, Hong Kong s'est depuis transformée en place financière, devenant la première d'Asie. Si ce rapprochement économique fut profitable au deux parties, il soulève également des interrogations concernant la place de Hong Kong par rapport à la Chine.
Sur le plan social enfin, la rétrocession de Hong Kong n'a pas ôté à la zone spéciale sa singularité au sein de l'espace chinois : l'intégration des mainland Chinese est plus complexe qu'il n'y paraît ; l'identité hongkongaise persiste et la préservation de cette spécificité fait partie des priorités affichées par les hongkongais.
[...] Sur le plan social enfin, la rétrocession de Hong Kong n'a pas ôté à la zone spéciale sa singularité au sein de l'espace chinois : l'intégration des mainland Chinese est plus complexe qu'il n'y paraît ; l'identité hongkongaise persiste et la préservation de cette spécificité fait partie des priorités affichées par les Hongkongais. A moitié promise en 1997, la pleine démocratie n'est toujours pas à l'ordre du jour Sur le plan politique, l'instauration d'une démocratie à Hong Kong est un enjeu majeur mais non exempt de contradictions. Pour en cerner toute la mesure, rien de tel que de revenir aux textes. Selon l'article 15 de la Loi Fondamentale, l'un des principes généraux de la gouvernance de Hong Kong est la nomination du Chef de l'Exécutif par Pékin. [...]
[...] Par ailleurs, les citoyens hongkongais continuent de jouir du droit de manifester (on dénombre plus de 1000 manifestations par an) et de faire la grève. Hong Kong est par exemple devenue la place forte des militants du Falun Gong, cette organisation spirituelle violemment réprimée en Chine, dont les membres manifestent de façon visible dans des endroits touristiques de la ville. L'ensemble de ces droits est clairement mentionné dans la Loi Fondamentale : Hong Kong residents shall have freedom of speech, of the press and of publication; freedom of association, of assembly, of procession and of demonstration; and the right and freedom to form and join trade unions, and to strike. [...]
[...] Qu'est-ce que 1997 a changé ? Bilan 10 ans après la rétrocession 1er juillet 1997 : la région spéciale administrative de Hong Kong (comprenant Hong Kong, Kowloon et les Nouveaux Territoires) est officiellement rétrocédée à la Chine par la Grande-Bretagne. C'est là l'aboutissement d'un processus entamé dès 1984 avec la signature d'une Déclaration Commune Sino-britannique (Sino-British Joint Declaration) puis la rédaction d'une Loi Fondamentale (Basic Law) votée en 1990 et faisant office de constitution pour la région spéciale, constitution en théorie provisoire en ce que son texte même affichait l'objectif d'une transition vers la pleine démocratie dans la décennie suivante avec notamment l'instauration du suffrage universel pour le vote du Chef de l'Exécutif. [...]
[...] Un rapprochement économique avec la Chine L'essor de Hong Kong ces dix dernières années va de pair avec le formidable développement de toute la région du delta de la rivière des Perles et, plus largement, de la province du Guangdong. Hong Kong s'est progressivement imposée comme un centre de services et comme la principale place financière en Asie. Aujourd'hui, la ville attire les sièges sociaux des entreprises chinoises tandis que les usines de production se sont délocalisées dans le Guangdong, notamment à Shenzhen. [...]
[...] Maigre consolation aux yeux des uns ou formidable avancée aux yeux des autres, la réélection de Donald Tsang en mars 2007 s'est tout de même accompagnée de deux débats télévisés l'opposant à son adversaire démocrate Alan Leong chacun suivi par deux millions de Hongkongais, soit plus d'un quart de la population. Plus généralement, Alan Leong a mené une vraie campagne politique pour le poste de Chef de l'Exécutif, fait inédit depuis 1997. Enfin, le souvenir de mai- juin 1989 et du massacre de la place Tien An Men reste dans les mémoires : à l'époque, les Hongkongais avaient marqué une orientation politique claire en soutenant massivement la révolte étudiante. [...]
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