Cette période est marquée par une double opposition même si celles-ci n'ont ni la même importance ni la même consistance : l'opposition est/ouest et nord/sud. La première va structurer à la fois le cadre d'action militaire, diplomatique, politique et elle va concerner l'ensemble des pays qui aura été directement partie prenante de la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit d'une opposition de nature idéologique. Paradoxalement, les deux oppositions ne recouvrent pas des oppositions géographiques nettes (ex: le Japon). L'opposition nord/sud recouvre une dimension économique. Les relations est/ouest n'avaient pas la même consistance que les rapports nord/sud. Dans le premier cas, il s'agit d'une opposition ou d'une contradiction forte et dominante. En revanche au sud il s'agit plus d'une revendication c'est-à-dire une demande de rééquilibrage des relations économiques et politiques (conférence de Bandung par exemple). Ainsi dans le cas de la contradiction est/ouest, les moyens de pression mutuels sont plus forts et plus équilibrés. Les deux blocs disposaient de moyens militaires équivalents (recherche d'équilibre). Dans le cas de l'antagonisme nord/sud, c'est une situation dissymétrique c'est-à-dire que les pays du nord disposaient de moyens beaucoup plus importants que ceux mis à disposition du sud. Cette période est un équilibre instable sans conflit mondial majeur et c'est un moment jalonné de « petites guerres » qui illustrent les frictions est/ouest, mais ne la résument pas.
[...] Mais sur le plan idéologique, on reste toujours dans la doctrine de l'endiguement. On opte dans la même période pour une réduction des dépenses d'armement conventionnel et pour le développement de nouvelles armes. Cela s'effrite à partir de 55-56. Tant que les Américains ont la supériorité, il se passe une certaine détente (tout en maintenant l'attention sur la vision idéologique, le monde respirait un peu plus) mais quand il y a contrebalancé on entre en période de confrontation. Eisenhower et son secrétaire d'État Dulles vont accélérer le renforcement de l'alliance occidentale, mais sous l'égide des USA. [...]
[...] Ce plan n'introduisait qu'une seule distinction entre les pays : le pays leader (USA) et tous les autres pays (les participants). Les USA dictaient les modalités de mises en œuvre du plan. Bien que ce plan soit économique, il va avoir un effet politique immédiat, car en le rejetant l'URSS va contribuer à la construction et la solidification d'une ligne de clivage entre ceux qui choisissent ou refusent l'aide des USA. A l'intérieur des pays de l'Europe occidentale, l'adoption du plan suscite un fort débat politique. [...]
[...] Au total jusqu'à la fin du XIXe siècle vont se rejoindre trois perspectives : idéologique, politique et économique, une justification chez la classe individuelle dans les pays du nord sur la base d'une construction d'une altérité absolue. Il n'y a pas dans les pays du Tiers-Monde une revendication (ils ne se sont jamais auto désignée). Le terme de Tiers-Monde ne peut être saisi à travers toutes ses dénominations néanmoins certaines variables permettent de l'envisager comme une entité différente du Nord pris dans sa globalité, mais aussi de l'est et de l'ouest. [...]
[...] La majorité de ces pays restent comme cela. Ils sont environ 60 pays dont 10 en situation difficile. Le système international est loin d'être homogène et les divisions Nord/Sud et est/ouest sont arbitraires et forcément limitées. Durant la période 45-90, le partage du monde et la vision que les géopoliticiens ont donnée masquaient des cycles des RI qu'on peut résumer en 4 périodes : une dite de guerre froide classique 47-62, détente 63-79, nouvelle guerre froide 79-85, nouvelle détente 86-90. [...]
[...] Le Tiers-monde entre dans les relations internationales non pas comme entité politique, mais uniquement à travers ses spécificités économiques. C'est en cela que les relations nord/sud sont plus unies (revendications) qu'un cadre idéologique. La fin du système colonial : au cours de cette période la distinction entre le nord et le sud ne correspond pas à une réalité puisque les empires coloniaux englobaient encore largement une partie des pays du sud. Mais l'étude de cette période met en lumière les mécanismes qui vont construire et expliquer la situation actuelle de certains pays du sud. [...]
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