La guerre peut être considérée politiquement comme l'instrument d'une pacification des nations. La guerre est au coeur de la pensée politique. Elle implique une approche réaliste et des affrontements des puissances sous différentes formes. D'autre part, un discours de légitimation des politiques internationales est mené par de multiples états. Les doctrines de la guerre juste sont en effet marquées par la grande puissance et par le droit fondamental à la défense. Pourtant, l'idée de guerre juste, d'approche normative de la guerre comme objet moral et politique ne se réduit pas à son instrumentalisation politique.
[...] Le cas des Etats-Unis pose la question de la conformité avec les normes internationales. Les guerres préemptives ne correspondent à aucun domaine du droit international, à la différence des guerres préventives. L'administration Bush et ses juristes estiment que la charte des Nations Unies admet la guerre préemptive par le droit coutumier de légitime défense. D'ailleurs, pour eux, les conditions de ce droit doivent évoluer face à l'évolution de la réalité. En effet, ils pensent que le droit de préemption ne doit pas être un concept. [...]
[...] Quels sont les critères qui poussent à agir ? Y-a-t-il des raisons, des intentions droites, des modalités ? 2. La conduite de la guerre : le Jus in bello. Principe de discrimination : fondement classique de la guerre juste. Ce principe rencontre de nouvelles difficultés avec l'émergence de guerres modernes, où les soldats sont confondus avec la population. De même, le problème des enfants soldats par exemple pose la question de l'identification de ces soldats (dans la mesure où ils ne sont pas volontaires pour se battre) Principe de proportionnalité des moyens utilisés : Le prix à payer doit être défini en fonction du tort subi. [...]
[...] Machiavel en 1513 expliquait que les désirs de l'Homme sont insatiables. Il est dans sa nature de tout vouloir maîtriser La guerre serait ainsi inscrite dans la nature humaine. Le terme de guerre correspond à l'utilisation de la force armée par un groupe organisé pour imposer sa volonté à un adversaire. Le mot appartient à la langue des envahisseurs germains, c'est un mot de guerrier qui s'impose au bellum latin que l'on retrouve toutefois encore dans les des termes plus savants du type belliqueux ou belligérants Le haut gothique gwerra donne ainsi War, Wehr (en allemand) et guerre En la matière, les Européens parlent donc bien la même langue. [...]
[...] Cependant, il autorise l'ingérence dès lors que des exactions sont commises dans les pays. Ainsi, on notera des changements d'attitude marquants en 1917 et en 1941, lorsque les Etats-Unis sont intervenus respectivement au cours des première et seconde guerres mondiales. La première convention de La Haye, en 1899, reconnaît que l'intérêt général est d'empêcher l'éclatement de la guerre. La troisième convention de La Haye, en 1917 exige un délai suffisant avant de déclencher les hostilités. De même, le pacte de Briand-Kellog, en 1928, tend à empêcher la guerre entre la France et l'Allemagne : il s'agit d'un pacte pacifique qui fut soldé par un échec avec l'émergence de la seconde guerre mondiale. [...]
[...] Historique de la guerre juste A. Le postulat de la guerre juste Le concept de guerre juste repose sur le postulat suivant : il existe une moralité de la guerre qui se place entre le pacifisme (aucune intervention armée n'est admissible) et le militarisme (tout est permis). Ainsi, le pacifisme et le bellicisme sont ici à proscrire. Il existe également une troisième attitude : la politique confrontée à la réalité. Il s'agit de se défendre lorsque les négociations ont échoué. [...]
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