Durant toute la période 1945-1947, la population arabe palestinienne reste calme tandis que la violence redouble entre anglais et sionistes. L'ONU forme une nouvelle commission d'enquête chargée de faire des propositions pour régler la question palestinienne. La Ligue arabe s'en tient à sa proposition de formation immédiate d'un État palestinien unitaire. La Jordanie suit officiellement cette ligne politique tout en faisant savoir aux sionistes qu'il s'agit simplement là de contenter l'opinion publique arabe. La commission d'enquête publie son rapport le 31 août 1947 : le principe de la fin du mandat britannique est approuvé, la partie juive représente 55% du total de la Palestine mandataire. Le plan de partage est voté le 29 novembre 1947; le mandat prendra fin avant le 1er août 1948, la puissance mandataire devra avoir évacué une partie de la zone côtière du futur État juif afin de permettre la libre immigration et avant le 1er octobre, les deux États et la zone internationale de Jérusalem seront constitués.
Les autorités sionistes ont accepté le plan de partage parce qu'il leur donnait ce qu'elles voulaient en priorité absolue, un État. Mais cet État est faible en raison de la proportion de population arabe (près de la moitié). Même une importante et rapide immigration juive ne pourrait pas remettre en cause durablement la répartition ethnique, la forte croissance démographique de la population arabe comblerait rapidement l'écart. D'autre part, les arabes sont possesseurs de la plus grande partie du sol du futur État juif et dans l'immédiat, les règlements imposés par l'ONU empêchent l'application de mesures discriminatoires.
[...] Les villages arabes sont en général détruits. Les populations ont le plus souvent fui avant les assauts à la suite d'opérations d'intimidation. L'effondrement de l'ordre public et économique dans les grandes villes ainsi que la fuite des notables, sont la principale cause de l'exode massif des populations des grandes villes, avec un effet d'entraînement à partir de la chute de Tibériade. Mais aucune évacuation massive n'a lieu avant l'assaut des troupes sionistes qui en constitue bien le facteur essentiel. Dans les campagnes, les opérations d'intimidation et les rumeurs d'atrocités sont les principales causes d'exodes qui ont lieu pour la plupart avant l'occupation du lieu par les forces sionistes. [...]
[...] La bataille est très dure et les israéliens ne progressent que de quelques kilomètres. La résistance syrienne s'effondre dans la matinée du 10 et les forces syriennes se replient pour couvrir Damas. S'étant emparé du Golan, Israël accepte le cessez-le-feu à la fin du 6è jour de guerre. La politique israélienne recherche un règlement global du conflit israélo- arabe sur la base de la reconnaissance de l'ensemble des faits accomplis depuis 1948, la liquidation de la revendication palestinienne, un accroissement territorial considérable allant vers l'annexion au moins d'une grande partie de la Cisjordanie et une extension au-delà de la Palestine mandataire dans une partie du Sinaï et sur les hauteurs du Golan, et un traité de paix accordant l'ensemble des relations entre pays ayant des relations pacifiques. [...]
[...] Le 5 juin 1967, Israël lance son attaque surprise contre ses voisins arabes. Les responsables israéliens ont décidé de concentrer leurs efforts sur le front égyptien. Leur stratégie repose sur l'effet de surprise et sur une totale domination des airs. Le un peu après l'aube, l'aviation israélienne attaque les aéroports égyptiens et détruisent en quelques minutes la plus grande partie de l'aviation égyptienne. La Jordanie tente de porter secours à l'Égypte mais vers midi, l'aviation israélienne attaque les aéroports jordaniens et détruit l'essentiel de son potentiel aérien. [...]
[...] Les guerres israélo-arabes La guerre de 1948 Durant toute la période 1945-1947, la population arabe palestinienne reste calme tandis que la violence redouble entre anglais et sionistes. L'ONU forme une nouvelle commission d'enquête chargée de faire des propositions pour régler la question palestinienne. La Ligue arabe s'en tient à sa proposition de formation immédiate d'un État palestinien unitaire. La Jordanie suit officiellement cette ligne politique tout en faisant savoir aux sionistes qu'il s'agit simplement là de contenter l'opinion publique arabe. [...]
[...] Si à court terme cette décision a surtout un impact symbolique, à long terme, elle est d'une grande importance car Israël va devenir étroitement dépendant des États-Unis pour son armement, impliquant ainsi complètement cette puissance dans le conflit israélo-arabe. Une des premières causes de la guerre est l'affirmation, à partir du début des années 60, du nationalisme palestinien. Les réactions d'Israël et des États arabes à ce phénomène ont mené à la confrontation de 1967. La volonté d'expansion territoriale, si nette dans les années 50, semble avoir été un facteur secondaire. La préservation des faits accomplis apparaît comme la motivation essentielle d'Israël. [...]
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