En 1989, alors que la guerre froide semblait être résolue, John Mueller prédisait une disparition progressive de la guerre. Pourtant cela ne semble pas être le cas.
La vision classique de la guerre:
Pour Raymond Aron, ce qui définit d'abord un système international, c'est la possibilité d'une guerre commune entre les acteurs. La guerre est un lien entre les États dans lequel s'exerce leur puissance.
Pour Clausewitz, la guerre est le principe structurant d'un système international, c'est un acte rationnel obéissant à des buts, à un calcul coûts-avantages des différents acteurs: « la continuation de la politique par d'autres moyens ». Elle se fait entre armées sur des champs de bataille.
Or, le constat est aujourd'hui facile à faire: la guerre semble être quelque chose de plus compliqué.
Définition:
Nous pourrons retenir la définition de Jean-Pierre Derriennic: une guerre « est un conflit violent entre des groupes organisés », étant entendu qu' « un conflit est une relation entre plusieurs personnes ou plusieurs groupes qui poursuivent des buts incompatibles ».
Pourquoi des guerres aujourd'hui? Quelles sont les raisons de la guerre, comment ces raisons ont-elles évolué et comment cela se traduit-il dans les formes actuelles de la guerre?
[...] Plus largement se pose la question de l'efficacité de la guerre . Trop coûteuse économiquement, militairement et humainement, la guerre ne permet plus de contraire l'adversaire à exécuter notre volonté selon les mots de Clausewitz L'apparition de nouvelles formes de guerres interétatiques Si la doctrine du zéro mort constitue le principal obstacle au déclenchement des guerres par les États démocratiques contre des régimes autoritaires ou dictatoriaux, les gouvernements peuvent toutefois surmonter cet obstacle en invoquant d'autres motifs: la sécurité collective, la paix dans le monde, l'intervention humanitaire etc. [...]
[...] Paris, Notices de la Documentation Française * Derrienic, Jean-Pierre: Les guerres civiles. Paris, Presses de Sciences Po * Durand, M. F./ Martin, B./ Placidi, D./ Törnquist-Chesnier, M.: Atlas de la mondialisation. Paris, Presses de Sciences Po * Géré, François: La nouvelle géopolitique Guerres et paix aujourd'hui. Paris, Larousse * Géré, François: Pourquoi des guerres? Paris, Larousse * Hassner, Pierre/ Marchal, Roland (dir.): Guerres et sociétés. Paris, Éditions Karthala * Marchal, Roland/ Messiant, Christine: Les guerres civiles à l'ère de la globalisation. In: Critique internationale janvier 2003. [...]
[...] C'est une doctrine d'un retour de la guerre comme moyen efficace, donc légitime, de faire face aux dangers de la scène mondiale. Mais la guerre préventive fait l'objet d'un rejet populaire massif. Autant les guerres visant à faire cesser une épuration ethnique (Kosovo) ou à éradiquer un foyer terroriste avéré (Afghanistan) sont globalement bien acceptées, autant la guerre préventive, mal justifiée et mal ciblée, suscite une grande hostilité. Les seules guerres qui peuvent recueillir un assentiment général sont des guerres ponctuelles, menées dans l'intérêt commun et donc, de façon concertée. [...]
[...] La réalité est souvent plus complexe et les conflits sont souvent enchevêtrés, ce qui est encore compliqué en cas d'interventions extérieures. Toutefois, une tendance semble se dégager. D'une part, il n'y a presque plus de conflits entre États, au sens classique, même s'il faut garder à l'esprit que ce peut être un phénomène réversible. D'autre part, la guerre devient une problématique plus complexe et renouvelée. Ainsi la guerre n'a pas disparu mais elle s'est modifiée, dans ses enjeux ainsi que dans ses formes. Bibliographie * Chaigneau, Pascal (dir.): Les grands enjeux du monde contemporain. [...]
[...] Pourquoi des guerres aujourd'hui? I. L'apparente obsolescence des guerres interétatiques ou comment elles ont évolué La guerre est la raison d'être traditionnelle de l'État, à travers l'histoire. Mais La disparition des guerres interétatiques au sens classique Plusieurs principaux facteurs semblent transformer la problématique de la guerre: La délégitimation de la guerre: La guerre n'a plus de sens parce que le droit domine les relations internationales. Notamment avec l'adoption du système onusien en 1945 s'est développé un ordre juridique international qui stabilise et réglemente les relations entre les États. [...]
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