La guerre des Malouines qui se déroule du 2 avril au 14 juin 1982 dans l'Atlantique sud, à 770 km du Cap Horn est la première confrontation aéronavale depuis 1945. Elle oppose l'Argentine à la Grande-Bretagne, son enjeu étant le maintien de la souveraineté britannique sur l'archipel dont l'importance stratégique s'est accrue subitement avec les progrès de la marine soviétique. En effet, le contrôle de l'archipel des Malouines contribue au contrôle du détroit de Drake, voie de passage des sous-marins soviétiques à partir de leurs bases d'Extrême-Orient vers l'Atlantique. En outre, il est apparu que les fonds marins étaient susceptibles d'offrir des richesses pétrolières. Enfin, il ne faut pas négliger le souci de grandeur et de prestige affiché par le gouvernement britannique dans ce conflit aux enjeux somme toute limités.
[...] Ensuite, sur un plan strictement militaire, le conflit comporte de multiples innovations. Il révèle le rôle de dissuasion des sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire (SNA) : après le torpillage, par le SNA Conqueror, du vieux croiseur General-Belgrano, toute la flotte argentine reste confinée dans les ports face à la menace que leur présence constitue dans les eaux côtières. Il illustre en outre l'efficacité des missiles antinavires contre une flotte dont la couverture aérienne est mal assurée : le destroyer Sheffield, étant mal protégé par les avions Harrier à faible rayon d'action, est coulé par un missile Exocet AM-39 de conception française tiré d'un avion Super-Etendart argentin (également de conception française). [...]
[...] Les positions argentines sont attaquées le mai et se déroulèrent aussi bien sur mer que sur terre jusqu'au 20 mai ; la reconquête de l'archipel par les Britanniques fut opérée en 74 jours du 21 mai au 14 juin. Cette guerre aura coûté la vie à 250 britanniques et à un millier d'Argentins. Une centaine d'avions ont été abattus (principalement argentins), plusieurs dizaines de navires coulés et avariés (principalement britanniques) Le difficile positionnement des Etats non parties au conflit Cette crise est atypique en ce sens qu'elle se situe en marge de la confrontation Est-Ouest. Chacun pressent qu'elle ne connaîtra pas de développements conséquents. [...]
[...] Les Anglais établirent une colonie dans l'île de Saunders de 1765 à 1773. En 1820, les autorités indépendantes du Rio de La Plata, se considérant comme héritières de l'ancienne souveraineté espagnole, occupèrent les îles, qui, en 1828, reçurent un gouverneur argentin . Néanmoins, les Anglais, après avoir expulsé les Argentins, annexèrent dès 1833 l'archipel, auquel il donnèrent le nom de Falkland, en l'honneur du premier Lord de l'amirauté. Ainsi, les îles Falkland dont la population est exclusivement britannique constituent depuis 1892 une colonie de la Couronne. [...]
[...] La guerre des Malouines La guerre des Malouines qui se déroule du 2 avril au 14 juin 1982 dans l'Atlantique sud, à 770 km du Cap Horn est la première confrontation aéronavale depuis 1945. Elle oppose l'Argentine à la Grande-Bretagne, son enjeu étant le maintien de la souveraineté britannique sur l'archipel dont l'importance stratégique s'est accru subitement avec les progrès de la marine soviétique. En effet, le contrôle de l'archipel des Malouines contribue au contrôle du détroit de Drake, voie de passage des sous-marins soviétiques à partir de leurs bases d'Extrême-Orient vers l'Atlantique. [...]
[...] Le 2 avril 1982, les troupes argentines débarquèrent à Port-Stanley, la capitale mais également en Géorgie du Sud. Ce coup de force fut condamné par l'ONU, qui demanda l'ouverture de négociations qui furent refusées par l'Argentine, tout comme elle refusa une médiation des Etats-Unis. Pour autant, ces derniers à la fin du mois d'avril commencèrent à apporter une aide en matériel militaire qui se révèla décisive (missiles de dernière génération dont ne disposaient pas les Argentins, radars La France apporta également son soutien au gouvernement de Madame Thatcher notamment en fournissant le décodage partiel des missiles antinavires Exocet, ce qui permis aux Britanniques de régler de manière adéquate leurs systèmes de contre-mesures électroniques, sans pour autant empêcher la destruction de plusieurs navires par ces missiles. [...]
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