La période de 1947 à 1989 est caractérisée de « Guerre froide ». La période a opposé les deux vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis, capitalistes, se revendiquant comme leader du « monde libre », et l'Union Soviétique, prônant l'idéologie marxiste-léniniste et l'hégémonie du bloc socialiste. Le monde se partage en deux blocs distincts, clivés idéologiquement, politiquement et économiquement. La qualification de cette guerre est complexe car elle ne répond pas à l'un des critères habituels de la guerre : un affrontement direct et militaire entre les deux belligérants. Même au paroxysme des tensions, jamais un troisième conflit mondial n'a éclaté. Raymond Aron parle de « guerre limitée » ou de « paix belliqueuse ». Devant cette ambiguïté, il semble intéressant de se demander si l'expression de John Gaddis « a long peace » est pertinente pour qualifier la période bipolaire. L'adjectif de guerre « froide » prend son sens, si on le comprend comme un gel des relations internationales, pendant toute la période du conflit ce qui aurait apporté une certaine stabilité durant presque toute la seconde moitié du XXe siècle.
[...] Raymond Aron parle de guerre limité ou de paix belliqueuse Devant cette ambiguïté, il semble intéressant de se demander si l'expression de John Gaddis a long peace est pertinente pour qualifier la période bipolaire. L'adjectif de guerre froide prend son sens, si on le comprend comme un gèle des relations internationales, pendant toute la période du conflit ce qui aurait apporté une certaine stabilité durant presque toute la seconde moitié du XXe siècle. Dans un premier temps, il s'agira de voir comment la Guerre froide a été la cause de nombreuses tensions et affrontements. Ensuite, nous verrons que malgré les tensions, la menace d'une guerre nucléaire fige le conflit et les relations internationales. [...]
[...] Même si l'affrontement des deux-Grands n'a jamais été direct, les guerres par procuration et les violentes crises qui ont marquées la période sont la concrétisation de cet affrontement. La guerre a été froide pour certain, chaude pour d'autres. Que ce soit à Berlin, à Cuba ou en Asie du Sud-Est, les crises et les guerres sont au cœur des enjeux de Guerre froide. Officiellement il ne s'agissait de conflits de Guerre froide, officieusement, les protagonistes étaient soutenus par les Etats-Unis ou l'Union Soviétique au nom l'affrontement idéologique. La guerre de Corée, est une bonne illustration de ces enjeux de Guerre froide à travers les guerres par procuration. [...]
[...] Quand cet ordre s'achève, de nouveaux pays se créent ou déclarent leurs indépendances. Cela laisse donc libre court aux tensions politiques et ethniques internes, auparavant figé par la régulation de 4 Agathe COLOM Dissertation - Histoire des relations internationales 1870-2010 l'un deux-Grands. Par exemple, de nouveaux conflits apparaissent entre la Fédération de Russie et Tchétchénie, quand celle-ci se déclare unilatéralement indépendante en 1991, sous la direction de Djokhar Doudaev. Malgré le blocus économique mis en place par Boris Eltsine, la Tchétchénie refuse de renoncer à l'indépendance, la capitale Grozny est bombardée. [...]
[...] En Occident, l'espoir de changement se fait sentir. En Union Soviétique, les crises de succession qui secouent Moscou jusqu'en 1955, laissent entendre une remise en question du stalinisme. La coexistence pacifique a été désignée comme ligne directrice de la politique extérieure soviétique après le XXe Congrès du PCUS. Nikita Khrouchtchev, successeur de Staline en 1956, a compris le caractère suicidaire d'un affrontement direct et lance une politique intérieure de déstalinisation En Union Soviétiques, certains s'accordent sur le fait que Staline est allé trop loin et a cristallisé l'affrontement avec l'Occident. [...]
[...] La dimension du conflit est, tout d'abord, d'ordre politique et idéologique. Sur le plan économiques et militaire, les deux camps s'opposent aussi. Les deux-Grands voient leurs PIB augmenté de 1945 à 1973, grâce à la période des Trente Glorieuses, ce qui leur permet de financer leur armement et de maintenir leur soutien, ou leur main mise sur leurs alliés et pays satellites. D'une part, les 1 Agathe COLOM Dissertation - Histoire des relations internationales 1870-2010 Etats-Unis lancent en 1947 le European Recovery Program, communément appelé le plan Marshall milliards de dollars accordé à l'Organisation européenne de coopération économique (OECE), destinée à la reconstruction de l'Europe et éviter qu'elle ne tombe dans le communisme car, selon Harry Truman, les semences des régimes totalitaires sont nourries par la misère et le dénuement Aussi, depuis la conférence de Bretton Woods de juillet 1944, le dollar est monnaie de référence mondiale et est convertible en or selon le gold exchange standard Grâce au plan Marshall, les Européens stimulent le PIB des Etats-Unis en consommant américain, et le dollar assure la suprématie américaine en terme économiques et financier. [...]
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