L'économie et la guerre entretiennent d'étroites et complexes relations, presque un rapport de simultanéité dans leur existence.
L'économie peut être envisagée comme une manifestation récurrente des enjeux de puissance à la disposition des sujets de droit publics et privés (Etats, FMN, entreprises et groupements d'entreprises).
On dépasse le seul contexte étatique comme pour la guerre moderne (conflits), l'arme économique n'étant plus du seul ressort souverain.
Si l'on constate l'autonomie relative de l'usage de l'économie et de la finance en tant qu'armes (offensives ou défensives), c'est aussi consubstantiel au système politico-économique à l'intérieur duquel nous évoluons.
[...] Dans cette optique, un des moyens les plus prometteurs de la stratégie de conquête économique, c'est l'information en tant que vecteur crucial de la puissance. Acquérir et traiter l'information utile et stratégique à fonction anticipative, c'est s'assurer contre les obstacles et stratégies concurrentes qui viendraient à faire échouer les objectifs de long terme d'une entreprise ou d'un État. Les États-Unis ont bien compris cet état de fait, l'instauration de structures telles In-QTel témoigne du souci d'anticiper pour maitriser et dominer, ici par le biais de l'innovation dans les techniques de communication, d'identification et de traitement des données. [...]
[...] La guerre économique existe-t-elle ? L'économie et la guerre entretiennent d'étroites et complexes relations, presque un rapport de simultanéité dans leur existence. L'économie peut être envisagée comme une manifestation récurrente des enjeux de puissance à la disposition des sujets de droit public et privé (États, FMN, entreprises et groupements d'entreprises). On dépasse le seul contexte étatique comme pour la guerre moderne (conflits), l'arme économique n'étant plus du seul ressort souverain. Si l'on constate l'autonomie relative de l'usage de l'économie et de la finance en tant qu'armes (offensives ou défensives), c'est aussi consubstantiel au système politico-économique à l'intérieur duquel nous évoluons. [...]
[...] En conséquence, la guerre économique existe et traduit un état des lieux où les unités politico-économiques se dotent d'une stratégie pour atteindre leurs buts par le choix des actions et de l'allocation des ressources nécessaires (Chandler). On doit alors comprendre la stratégie dans une acception globale, ne relevant plus seulement du domaine militaire. Selon Poirier, la stratégie moderne englobe les dimensions civiles et militaires de l'affrontement et correspond à L'ensemble des opérations mentales et physiques requises pour calculer, préparer et conduire toute action collective finalisée, conçue et développée en milieu conflictuel Cette définition de la stratégie rend compte de cette dimension économique et privée de la guerre, quand elle échoit maintenant aussi aux structures privées agissant pour leur compte. [...]
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