Un changement réel intervenu à la fin de l'affrontement bipolaire a conduit certaines guerres à tomber en déshérence. Changeant de temps, de siècle, la guerre a changé d'enjeu en passant de l'affrontement bipolaire au nouvel ordre mondial.
Avec la fin de la guerre froide, tandis qu'apparaissait une nouvelle génération de guerres avec une attention accrue pour les acteurs, les enjeux des droits de l'Homme mais aussi une nouvelle asymétrie entre les combattants du fait de la technologie engagée, en quoi peut-on qualifier la guerre de nouvelle ?
[...] La Guerre du Golfe a inauguré la guerre médiatisée en direct. Avec CNN, elle a été suivie en direct et commentée avec des images filtrées. On a vu ensuite le développement de chaîne de télévision d'information au Moyen-Orient. Ces chaînes sont un enjeu majeur dans l'outil de propagande pendant la guerre : mise en scène du déroulement de la guerre selon le camp La guerre et les valeurs. Le XXe siècle a été le siècle des guerres totales, mondiales. Le comble de l'horreur fut le nazisme. [...]
[...] Elle prend les formes de guerre civile, de guérilla, de terrorisme, avec de l'argent d'origine souvent criminelle, avec la nécessité de préserver cette source de revenus qui peut devenir un objectif prioritaire du combat et les autres protagonistes pouvant être de plus en plus fréquemment des forces de police, des unités de surveillance douanière, des forces de contrôle financier ou même des forces paramilitaires. Les nécessités du maintien de la paix conduisent à brouiller la spécificité des missions militaires. La guerre a subi des transformations majeures avec la fin de la guerre froide, même si elles ne sont pas à surévaluer. Les racines des conflits sont souvent antérieures à la guerre froide, voire étrangères à elle. Les prétentions à l'hégémonisme régional du Vietnam remontent à la puissance de ce pays sur la péninsule au XVIIe siècle. [...]
[...] La guerre du Golfe inaugure-t-elle une nouvelle ère de conflits ? Lorsque les troupes irakiennes en 1990 envahissent le Koweït, Saddam HUSSEIN qui est un homme de la guerre froide, ouvre une nouvelle ère de conflits, notamment car contrairement à ses prévisions, il se trouve rapidement isolé dans une situation inextricable où le jeu de balance antérieur qui voulait qu'en cas de conflit, une des superpuissances se range derrière l'un des protagonistes, ne fonctionne plus. Traditionnellement, le régime irakien bénéficiait du soutien soviétique. [...]
[...] L'Afrique du Sud s'en désengage en se tournant vers la nouvelle priorité : la fin de l'Apartheid. En Amérique centrale, un régime socialiste pouvait être un danger pour les Etats-Unis ; ce n'est désormais plus le cas. Toutes les armes se taisent ; les armes les plus perfectionnées deviennent rares et source de trafic. La fin de la guerre froide se traduit aussi par un processus d'apaisement, de pacification : élections au Cambodge en 1992, au Nicaragua Daniel ORTEGA cède la place à CHAMORO. [...]
[...] Il est donc des situations de terrain où les règles démocratiques internationales sont difficilement applicables, notamment en cas d'imbrication ethnique et territoriale, d'absence de continuité territoriale, d'où une certaine confusion. B. La fin de l'affrontement bipolaire et ses conséquences 1. C'est la fin des guerres par procuration. Pendant la guerre froide, les deux supergrands ne s'affrontaient qu'indirectement. Dans ces conflits, les deux grands soutenaient financièrement et matériellement des Etats, des groupes armés, des guérillas. Avec la fin des années 80, les choses changent et l'URSS retire son contingent militaire d'Afghanistan, et les Etats-Unis rompent leur aide financière aux Moudjahidins. [...]
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