En effet sur le plan international, la “guerre de 1975” intervient à un moment où les Etats-Unis, après leur défaite au Vietnam, cherchaient à mieux s'implanter au Moyen-Orient en essayant de restreindre, voire d'éliminer, le rôle de l'Union Soviétique dans cette partie stratégique du monde. De son coté, l'Union Soviétique voyant ses intérêts de plus en plus menacés dans cette région, tentait de préserver ce qui restait de son influence décroissante. Sur le plan régional, la situation devenait de plus en plus précaire. L'Egypte venait de signer l'accord sur le désengagement au Sinaï, les pays arabes étaient plus que jamais divisés et la Syrie, agacée par l'Egypte, cherchait à devenir un négociateur incontournable pour le règlement du conflit au Moyen-Orient. Le champ de bataille qui s'offrait avec l'embrasement du Liban fut une occasion rêvée pour toutes ces crises d'éclater et ces tensions de s'exprimer. Nous décrirons d'abord les forces en présence puis les combats qui se sont déroulés, ensuite nous ferons une analyse des acteurs et des événements avant de faire une synthèse générale...
[...] Il en allait autrement au Liban où les fedayins avaient trouvés une base rêvée pour lutter contre Israël. e. Les pays arabes Depuis Octobre 1973, Assad n'a cessé d'accuser l'Egypte de trahison après la signature des accords avec les israéliens, lui reprochant d'avoir troqué la cause palestinienne contre son canal et une poignée de dollars. L'occasion était donc en or pour Sadate de prendre sa revanche et entraîner les autres pays arabes dans son sillage en accusant la Syrie de vouloir éliminer l'OLP. [...]
[...] Mais refusant de s'embourber au Liban se garda bien de toute action réelle sur le terrain. En fait aussi bien pour le Caire que pour la totalité des capitales arabes, le jeu n'en valait pas chandelle. Et petit à petit, mise à part la Libye, les arabes se regroupèrent autour d'Assad ou se réfugièrent derrière un mur de silence. Contrairement aux pays arabes, les grandes puissances trouvèrent l'intervention syrienne très judicieuse même si cette entrée massive des soldats syriens en territoire libanais se faisait drôlement ressentir comme une occupation Les puissances étrangères En effet, il semble qu'aussi bien les Etats-Unis que l'Union Soviétique aient, par leur absence, favorisé la poursuite des combats. [...]
[...] Acteurs et Evénements 1. Acteurs en présence Sur le terrain, on constate l'existence de deux camps adverses qu'on désignera respectivement “camp de la gauche progressiste” et “camp de la droite conservatrice”. A la tête de ces deux camps deux hommes-clés sont considérés comme les leaders principaux: Camille Chamoun chez la “droite conservatrice” et Kamal Joumblatt chez la “gauche progressiste”. a. Les chrétiens ou la droite conservatrice: Des Avril 1975, suite à l'écroulement de l'armée libanaise incapable de faire régner l'ordre, et face aux milices palestiniennes lourdement armées, armes rendus légales par l'accord du Caire de 1969 à condition d'être dirigées contre Israël, les partis chrétiens durent, afin d'empêcher la chute du pouvoir et par la même l'Etat, s'entraîner au maniement des armes et s'armer à leur propre frais. [...]
[...] Raymond Aron aura ainsi cette phrase cinglante le 20 juillet 1976 jeux olympiques chasseront le Liban de la première page des journaux”. Cependant cette indifférence ne signifie nullement non responsabilité. Cette guerre était ainsi à double titre: d'abord elle permettait l'amorce d'un dialogue entre Jérusalem et Damas à travers le double accord américain et israélien à l'entrée des troupes syriennes au Liban, ensuite elle laissait espérer une amélioration des relations américano-syrienne aux dépends de celles existants entre Damas et Moscou Les combats Les combats étaient tout d'abord violents et traumatisants pour la population. [...]
[...] Nous pensons que pour comprendre le Liban, il est surtout important de replacer le conflit, non seulement dans son contexte régional et international, mais aussi dans son contexte historique le plus large: celui d'une société qui s'est lentement constituée à travers les fluctuations de son histoire moyen-orientale tumultueuse. Il est important également de replacer le conflit dans son contexte historique régional, en remontant à la création de l'Etat d'Israël en 1948 par Ben Gourion, et à l'humiliation des peuples arabes qui s'en suivit. Depuis cette date fatidique, on assistera à une montée des violences au Proche-Orient. [...]
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